Un été pour mémoire de Philippe Delerm

Un été pour mémoire de Philippe Delerm

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Kinbote, le 20 novembre 2004 (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 206ème position).
Visites : 5 207  (depuis Novembre 2007)

Un adieu à l'enfance

Un écrivain parisien retourne près de Bordeaux, sur le lieu des vacances de son enfance, pour assister à l’enterrrement de sa grand-mère. C’est l’occasion pur Delerm de nous offrir un bouquet de nostalgie. « De partout on aperçoit le clocher gris de Labastide, la pierre blanche et le coteau, ce bout du monde où les enfances peuvent oublier de finir. » Le passé submerge le narrateur qui y fait barrage avec des phrases- filtres desquelles transpire une émotion difficilement contenue. La cousine « un peu folle des vacances d’autrefois » et secrètement aimée est devenue une femme raisonnable de trente ans (on pense aux « filles de 1973 ont trente ans » de Vincent Delerm) qui envisage le mariage avec un secrétaire de la mairie mais Marine, une adolescente, qui vit sur place entre des parents qui se veulent artistes et pensent un peu trop à eux va servir de rempart à l’assaut du passé, de prise sur le présent, d’échappée sur l’avenir. Avec elle, il enterrera son enfance, ce qui ne veut pas dire qu’il l’oubliera car on « ne change pas d’enfance », seulement qu’il saura la place qui lui échoit désormais : du côté du passé. L’avenir est, lui, du côté de Marine, toujours en direction de la jeunesse qui palpite, de l’enfance qui se fait, de ce qui éclôt ou favorise les émotions neuves.
« J’écris des presque rien, sur les groseilles ou le chat du voisin » écrit l’écrivain désoeuvré, désorienté. Mais avec un style que, en 85, Michèle Gazier pour Télérama comparait à du Colette : « Jamais depuis Colette, je n’avais senti si fort, si présents l’épaisseur de ce temps qui musarde entre présent et passé, rêverie et farniente [...], la succession sans drames des heures et des journées qui font et défont les joies simples d’une existence sans éclat. »

Disponible aussi dans la collection Folio.

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Plein mais lent

6 étoiles

Critique de Eoliah (, Inscrite le 27 septembre 2010, 73 ans) - 10 juillet 2011

Pour une occitane comme moi ce livre est plein de référence d'une culture au quotidien, tout me parle. Cependant l'absence complète "d'histoire" et la lenteur font qu'il manque d'accroche

Pas charmée!

5 étoiles

Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 23 septembre 2010

Je voulais m'évader avec ce livre mais malheureusement je suis déçue.

L'écriture est belle et c'est très poétique mais je me suis ennuyée pendant cette lecture. J'ai trouvé ce livre un peu lourd. Je me suis même dépêchée de lire certains passages car je m'y perdais et je n'accrochais pas du tout.

Dommage car cet auteur écrit très bien mais en fait parfois, pour moi, un peu trop.

Vraiment pas emballée

4 étoiles

Critique de Kreen78 (Limours, Inscrite le 11 septembre 2004, 45 ans) - 10 août 2005

C'était mon premier Delerm. Peut-être pas le dernier, mais j'espère qu'il sera moins creux que celui-là. J'espère ne pas m'attirer les foudres en disant cela mais c'est très rare qu'un livre me saoule au bout de 10 pages. C'est lent, ses souvenirs ne m'ont même pas marquée. C'est pour dire, je ne peux en citer aucun d'emblée. Aurais-je dormi pendant la lecture??? C'est à se demander. Déjà qu'il est court, mais en plus je n'ai trouvé aucune vie réelle, on ne ressent pas de passion, tout est insignifiant.
Je le préconiserai à mon entouragecomme livre de chevet pour les insomniaques. On glisse dans de beaux rêves très rapidement...

Mais peut-être avec la nostalgie je changerai d'avis dans 20 ans...

Le plus beau DELERM?

10 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 20 novembre 2004

Certainement celui qui m'a le plus marqué, avec LE PORTIQUE. Intimisme, déchirement de l'enfance enfuie comme une mue de serpent qui tombe. Comment ne pas être touché par ce DELERM là?

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