Le Bal de Irène Némirovsky

Le Bal de Irène Némirovsky

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Jules, le 17 novembre 2004 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 16 avis)
Cote pondérée : 8 étoiles (405ème position).
Visites : 15 405  (depuis Novembre 2007)

Cinglant et juste

Ce livre est le premier volume de trois qu’Irène Nemirovsky a écrit avec pour but de régler ses comptes avec sa mère. Les deux femmes se détestaient !

Sa mère était uniquement préoccupée par sa vie mondaine et ses nombreux amants. Obsédée par l’âge et la lente dégradation de sa beauté, elle ne supportait pas de voir sa fille grandir. En effet, ceci ne pouvait qu’aboutir à la faire passer elle-même pour plus âgée qu’elle ne l’avouait.

Dès les premières lignes de ce petit roman, que nous pouvons tout à fait considérer comme autobiographique, j’ai été saisi d’un certain malaise. Indiscutablement, Rosine, la mère, est odieuse avec sa fille et présentée comme une parvenue, arriviste et ridicule. Seul le paraître compte pour elle. Le père ne semble pas beaucoup mieux, mais c’est avec sa mère qu’Antoinette a un compte à régler. Elle l’égratignera aussi, au passage, ainsi que « les juifs », mais ils ne sont pas la cible privilégiée.

D’où vient ce léger malaise ?… Du fait qu’Antoinette, de son côté, vit ce que l’on a coutume d’appeler « l’âge bête » et que, de ce fait, certains de ses comportements irriteraient n’importe quels parents. Elle se tient toujours voûtée, se comporte mal à table, passe son temps à rêver et n’entend pas la moitié de ce qu’on lui dit.

Il n’empêche qu’à l’occasion de ce fameux bal qui sera donné à Paris par ses parents, les Kampf, Rosine se montrera vraiment odieuse avec Antoinette en particulier. Jamais l’ombre d’une parole de mère ne sera prononcée. Que des remarques cassantes, déplacées, accompagnées de décisions plutôt dures à avaler, surtout à cet âge.

Aussi, la vengeance d’Antoinette ira si loin qu’elle dépassera même sa volonté.

Irène Némirovsky nous livre ici de superbes portraits de personnages. D’elle-même, mais aussi de ces parents si durs et tellement parvenus. Elle sait écrire, on le savait, et sait être très féroce !

Je crois utile d’insister sur le fait que ce roman, qui nous retrace les douleurs et les pensées d’une adolescente, fait encore un peu exception dans la littérature française de son temps. Il date de 1928 et, à ma connaissance, il n’en existait pas encore beaucoup d’autres que « Le grand Meaulnes », « Claudine à l’école » et « Le diable au corps »

Cela viendra…

J’ai beaucoup apprécié ce livre et, surtout, l’écriture cinglante, précise, d’Irène Nemirovsky.

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La vengeance au buffet

8 étoiles

Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 32 ans) - 10 septembre 2023

- Quelle fut votre enfance, adorable Antoinette ?
- J’ai grandi engoncée au giron d’une bête, une mère cruelle, ignoble parvenue, qui me trouait de mots sournois et malvenus. Votre mère était-elle aussi dure, Michel ?
- Elle était la douceur rehaussée de dentelles. Et votre père alors ? Était-il monstrueux ?
- Il n’était pas méchant mais un peu vaniteux. Il n’avait pas le temps de s’occuper de moi et me laissait toujours comme une pauvre proie toute meurtrie, brisée aux griffes du dragon. Je les détestais tant, surtout ce parangon de sangsue enrichie qui me servait de mère. Le plus charmant était huit années en arrière. Oh ! J’étais une petite fille terrible. Lassée d’être toujours une parfaite cible, j’entrepris de pencher vers elle la balance. C’étaient ces douces heures de mordante enfance où la limite n’est qu’une idée extérieure. Je ne m’en fixais pas. Un regard postérieur que je porte aujourd’hui sur mon coup de bâton me fait dire que j’eus … parfaitement raison !
- Mais qu’avez-vous donc fait ? Vous me piquez au vif ! Je reprends ceci dit mon qualificatif : ce n’est pas « adorable » mais bien « vengeresse ». Antoinette, contez ! Pardon si je vous presse !
- Figurez-vous qu’un jour germa en son bocal l’envie de faire riche et de donner un bal. Mais la fichue sorcière m’en avait privée ! J’ai tout jeté à l’eau, rien n’y a réchappé, pas une invitation, pas un petit carton, sauf un donné avant à sa destination. Quelle joie que de voir son orgueil effondré ! J’étais là, j’ai tout vu et j’ai tout savouré !
- Ma froide, ma terrible et surtout vengeresse, voudriez-vous me faire une menue promesse ? Si mon regard se prend aux replis d’un jupon où votre taille fine et vos jambes ne sont, approchez-vous de moi, recontez-moi l’histoire. Il est bon d’en garder trace dans ma mémoire.

C’est un petit roman écrit avec du fiel. C’est assez surprenant de voir une querelle à ce point virulente et même violente, des mots lourds et haineux, des paroles méchantes chez une jeune fille en 1928. La tradition nous montre des bonnes conduites, des filles policées, et même un peu naïves. Némirovsky nous donne une autre alternative et nous dresse un portrait d’adolescente en crise qui roule ses pensées et se retrouve aux prises avec une maman tellement odieuse qu’on ne sait s’il nous faut la trouver merveilleuse ou elle-même affreuse quand elle savoure ce qu’elle avait semé dans son sombre labour.

Néanmoins j’ai senti comme une obscure gêne en assistant surtout à la dernière scène. Ce roman est au fond un règlement de comptes, et j’ai eu, spectateur de ce moment de honte, l’impression d’observer à travers le judas des voisins s’injurier, se faire des coups bas.

Coup double !

8 étoiles

Critique de Myrco (village de l'Orne, Inscrite le 11 juin 2011, 74 ans) - 20 décembre 2020

Tout a été dit... et je ne puis que rallier le choeur de louanges suscité par ce court texte rédigé en 1929 (Irène Némirovsky n'avait alors que 26 ans) entre deux chapitres de son roman "David Golder" selon ses propres dires.

On y sent le plaisir malicieux et férocement jubilatoire éprouvé par l'auteure à donner vie sur le papier à cette vengeance par procuration fantasmée à l'encontre du personnage de Rosine dans lequel elle aura projeté la figure de sa propre mère dénuée de tout intérêt et de toute tendresse à l'égard de sa fille. Il est clair que cette relation conflictuelle et douloureuse aura engendré une souffrance elle-même génératrice de haine qui aura hanté toute sa courte vie.

Coup double parce que ce texte constitue également une peinture au vitriol d'une bourgeoisie parvenue pour laquelle seule compte la vanité des apparences. Et quoi de plus adapté et pertinent que la radicalité et le jugement sans appel de l'adolescence révoltée pour transmettre cette vision?

Un texte concis, net et sans concession qui fait mouche.

Terriblement contemporain !

9 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 12 avril 2014

Bien que située entre-deux guerre, l'histoire de ce court roman - ou de cette longue nouvelle - me semble effectivement contemporaine. La rivalité de la mère d'abord, vis-à-vis de sa fille qui deviendra une belle jeune fille et commence à lui faire de l'ombre, à elle qui refuse de vieillir et de penser qu'elle n'aura pas le temps de s'épanouir pleinement.
L'esprit d'ado rebelle dont est dotée Antoinette, ensuite, qui sent que son corps se transforme, qu'elle acquiert un certain charme, qu'elle pourrait, elle aussi, épater la galerie en se parant de bijoux et en revêtant de jolies robes, profitant de la situation de nouveaux riches de ses parents.
C'est donc une histoire qui se renouvelle perpétuellement.
Une histoire douloureuse, car la mère est relativement pénible parce qu'elle semble dénuée de tout amour pour sa fille, la considère comme un boulet, une chaîne qui entrave sa liberté. Et sa fille lui rend et lui fait payer ce peu de considération et ce mépris.
Les stratagèmes se bousculent dans cet esprit jeune et vif, tout comme dans celui des ados d'aujourd'hui, qui ne manquent pas d'idées pour contrer l'autorité et s'affirmer !

Du vécu de la part d'Irène Némirovsky, à n'en pas douter, cela se ressent dans son écriture, bien qu'elle soit maîtresse dans l'art d'explorer l'esprit de toute sorte de personnages au fil de ses oeuvres. Là le ton est particulièrement caustique, la vengeance attend de surgir, tapie dans l'ombre, pour soulager une injustice et un sentiment de haine qui grandit depuis trop longtemps.

Récit plus dérangeant qu’exaltant…

8 étoiles

Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 81 ans) - 9 février 2014

Dans ce très court texte d’un peu plus de cent pages, la rancoeur qui anime cette jeune adolescente envers sa mère, tout à fait odieuse sans aucun doute, m’a beaucoup plus dérangée, qu’exaltée.

Antoinette à peine âgée de quatorze ans, haineuse, cruelle, méprisante, déteste tous ceux qui l’entourent: sa nurse anglaise, son professeur de musique, ses parents, en particulier sa mère, entièrement obnubilée par elle-même et dénuée de toute tendresse.
Une vengeance terrible, même si non préméditée, sera le fruit de tous ces beaux sentiments!

La justesse des personnages mis en scène par l’écrivain est décuplée par leur profondeur autobiographique, le ton est féroce, cinglant, impitoyable.

Ce petit livre est une merveille.

10 étoiles

Critique de Yotoga (, Inscrite le 14 mai 2012, - ans) - 22 mai 2012

L'auteure réussit à décrire certaines scènes mère-fille, sans jugement, et en tant que lecteur, ça nous fait bouillonner ... La mère est odieuse, la fille en pleine crise ado, provoquée par les titilleries de la mère.

Et l'histoire reste quand même décrite avec les yeux d'une enfant, elle surprend certaines choses sans les comprendre.

Le style est magnifique, très critique mais quelque part concret et ironique au possible.
Je conseille !

La vengeance d'une adolescente

8 étoiles

Critique de Carmen (, Inscrite le 15 mai 2011, 77 ans) - 19 mai 2011

Irène Nemirovsky a écrit ce roman en 1931 et ce qu'elle nous raconte là est toujours d'actualité :quels que soient les lieux ou les époques, les relations entre les mères et leurs filles adolescentes sont souvent très compliquées. Ce court roman d'une centaine de pages en est une illustration féroce et drôle. On n'a pas le temps de s'ennuyer!
A voir également (ou à revoir ) le film éponyme avec Danielle Darrieux, un vrai plaisir!

La vengeance sera terrible

8 étoiles

Critique de Critique (Trets, Inscrite le 9 novembre 2004, 63 ans) - 3 novembre 2008

Tout a été si bien raconté dans la critique principale que je n'ajouterai rien sinon qu'il s'agit là d'un roman d'une étonnante violence pour l'époque. La relation mère / fille est douloureuse, l'auteur nous retranscrit par le biais de ce roman, la haine qu'elle ressent envers sa mère. Où est la part du vécu ?

C'est sans conteste aussi bouleversant que bien écrit. On le lit d'une traite en trois quarts d'heure et cependant, l'histoire reste et restera imprimée dans vos cerveaux, c'est indiscutable !

merveilleux par son cynisme

8 étoiles

Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 10 janvier 2008

Cette histoire met en avant deux points essentiels : la famille Kampf nouveau riche avec ses fastes, ses faux-semblants, et le refus de Mme Kampf de vieillir, et qui refuse de voir sa fille grandir, lui interdisant d’assister au bal qu’elle va donner, alors qu’elle l’oblige à faire les invitations, la vengeance de la jeune fille sera cruelle sans en avoir une réelle conscience.
Un très beau et douloureux texte

Comme une gifle

9 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 58 ans) - 6 février 2006

C'est une relation de haine et de jalousie entre une mère frivole et sa fille adolescente que dépeint Némirovsky avec un brio jubilatoire dans cette histoire. La mère est une femme vaine, obsédée par l'argent et la reconnaissance sociale. Elle considère sa fille comme un poids et inconsciemment comme une rivale. Avec génie l'auteur dépeint une adolescente mal dans sa peau, humiliée par sa mère. Et surtout le moment fatal où les rôles vont s'inverser, la jeune fille est prête à se transformer en un joli papillon tandis qu'à l'inverse la mère est sur le point de s'enfoncer inexorablement dans la vieillesse.

Irène Némirovsky détestait sa mère qui était une femme frivole et vaine, on imagine que ce récit est autobiographique comme le dit Jules. C'est aussi une critique violente d'un milieu de l'argent et de l'ambition sociale, une critique telle qu'aurait pu le faire ma chère Edith Wharton par exemple (qui elle aussi en voulait à sa mère, une femme frivole et qui ne s'intéressait pas à sa fille). Quoique Wharton procède plus par ironie, ici l'attaque est plus directe et tout aussi efficace.

Le bal

6 étoiles

Critique de Lapinou07 (, Inscrite le 13 novembre 2005, 31 ans) - 13 novembre 2005

Antoinette a 14 ans; elle rêve de participer au bal qu'organisent ses parents qui veulent bien montrer qu'ils sont maintenant riches. Mais sa mère, qui n'a jamais bien pris soin de sa fille, refuse que cette dernière aille au bal. Antoinette va se venger...

C'est un roman que mon professeur de français a fait lire à ma classe de 4 ème.

un chef d'oeuvre !!

9 étoiles

Critique de Chrisair (Yvelines, Inscrite le 13 septembre 2005, 46 ans) - 21 octobre 2005

ce roman est un petit chef d'oeuvre de cynisme et de cruauté. On y voit le désespoir d'une adolescente face au comportement de ses parents et en particulier de sa mère qui est odieuse. L'auteur y a également dépeint avec humour le comportement des arrivistes dans le monde de la bourgeoisie. Trop court, cette histoire est tellement rapide à lire qu'il serait dommage de s'en priver

Une petite merveille !

9 étoiles

Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 47 ans) - 28 mai 2005

Ce livre est d'un cynisme époustouflant et drôle ! Oui, on s'amuse devant les déconfitures de la famille Kampf, des nouveaux riches, installés désormais dans un grand appartement blanc, dans un quartier chic. Pour profiter de cette opulence, et l'exposer à la face du monde, ils décident d'organiser un bal. Deux cents convives attendus, des mets raffinés, des domestiques et des musiciens aguerris, la soirée s'annonce éclatante; elle signera également l'apothéose de Rosine Kampf, l'assoira parmi la classe bourgeoise qu'elle convoite avec avidité. Bien entendu, les choses vont se passer autrement !

Au coeur de ce très court roman, on assiste au face-à-face impitoyable entre deux femmes : la mère et la fille, quatorze ans, une gamine dégingandée, reléguée dans une lingerie pour passer la soirée, alors que celle-ci désirait plus que tout faire son entrée dans le monde ! Enfant boudeuse, plus ou moins capricieuse, elle va se venger, cruellement, et de manière perfide. Ce coup de maître est jouissif ! D'autant que le lecteur ricane des simagrées du couple Kampf, de leurs prétentions en toc. La jalousie de la petite, elle, fait également sourire : son âge lui donne des excuses à son "voudrais-bien" grossissant. Car, après tout, le bal offre à chacun une occasion unique de briller.

La tournure des événements prête résolument au texte d'Irène Némirovsky une impertinence folle, de l'humour à se moquer des classes bourgeoises, un aplomb et une ironie totalement acquis ! "Le bal" se lit à vitesse folle, c'est juste dommage !

Un bijou

10 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 17 mars 2005

On lance toutes sortes de reproches aux prix littéraires. Le Renaudot de cette année aura au moins le mérite de m’avoir fait découvrir Irène Némirovsky, que je n’aurais jamais lu autrement. Quel délice ! Avec une écriture dépouillée elle peint un tableau étonnamment vif d’une certaine bourgeoisie et d’une confrontation brutale entre une mère et sa fille. Un court roman séduisant, venimeux qui se savoure mot par mot.

Cinglant est le bon mot !

9 étoiles

Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 56 ans) - 22 février 2005

1928, les Kampf sont devenus riches, à la faveur de boursicotages. La mère, Rosine, rêve de faire partie de la haute société, le père suit, personnage effacé ayant épousé la secrétaire du patron chez qui il était petit employé. Antoinette, 14 ans, étouffe sous le manque d'affection de sa mère, ses remontrances permanentes. On décide de donner un grand bal, d'en mettre plein les yeux, à la façon "nouveaux riches". Antoinette est de corvée d'invitation, avec sa belle écriture, profitant ainsi du bavardage de ses parents. Seulement voilà, elle n'aura pas le droit de participer à ce bal, Rosine ne pouvant supporter d'afficher avoir une fille déjà si grande, une rivale potentielle... Alors Antoinette se vengera, sans préméditation, d'une façon glaçante....

120 pages pures comme un diamant, une plongée parfaite dans la tête d'une jeune fille rejetée, une claque incroyable pour l'époque.

Irène Némirovsky écrit ici un soufflet terrible pour sa mère, petit roman écrit d'un jet entre 2 chapitres d'un autre, largement puisé dans sa propre vie...

A lire !

Fameux bal !

8 étoiles

Critique de Moon (LYON, Inscrite le 18 janvier 2004, 43 ans) - 20 février 2005

J'ai lu ce livre suite à la critique faite par Jules et j'ai beaucoup aimé. Cest le premier livre que j'ai lu d'elle et ça m'encourage à continuer.

L'écriture est dure et tranchante. La mère et odieuse avec sa fille et le père est condescendant. J'ai eu l'impression qu'ils considèrent leur fille comme une petite fille qui ne grandit pas (ou qu'ils ne souhaitent pas voir grandir) et qui n'a pas l'intelligence nécessaire pour comprendre ce qui se passe autour d'elle. J'ai ressenti un certain malaise. J'ai eu aussi l'impression que sa mère regrette d'avoir eu un enfant, qu'elle veut lui faire payer parce que Antoinette, involontairement, lui rappelle les années qui passent.

Toutefois, même si le comportement d'Antoinette n'est pas toujours exemplaire, cela ne justifie pas l'attitude de ses parents. Sa mère la reprend surtout parce que c'est le paraître qui compte et qu'elle a trop honte de son ancien milieu. En l'élevant ainsi, ce n'est pas pour le bien de sa fille, c'est plutôt pour donner le change face aux gens qu'elle pourrait rencontrer.

Je trouve que la revanche d'Antoinette est assez dure mais elle illustre bien toute la haine accumulée au fil du temps envers ses parents.

Je recommande ce livre à mon tour.

En tout cas, merci Jules.

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