Denis Montebello : au poil

Montebello aime ses compagnons. Pas tous. Son chien oui ! Au point de l'appeler maître. Mais il ne s'arrête pas en si bon chemin et dans "les 722 noms de chiens commençant par un S en 2021, on trouve, en gros entre Schweppes et Scone (ou Scoobidou), un Scipion qui ferait, et pas seulement pour les professeurs de lettres classiques en retraite, un excellent compagnon."

Mais ce n'est là encore qu'un exemple et prolégomène à une armada canine dont l'auteur doté d’un flair incomparable et d’une intelligence extrêmement développée se plait à ériger statues et principes. Le tout sur les traces de Queneau, dont à son nom "certains entendent des aboiements, des jappements". Il est vrai que selon certains experts Queneau serait "le diminutif normanno-picard de chien." Mais le propriétaire du nom est plus prudent, il hésite. Et Montebello de rappeler "Chêne et chien", titre d'une autobiographie versifiée de l'auteur de Zazie dans le Métro : "Chêne et chien voilà mes deux noms, / étymologie délicate / Comment garder l'anonymat / Devant les dieux et les démons ?"

Et tout le livre est à l'image de cette vaticination. S'y déclinent mille et une (ou presque) considérations et histoires parfois guerrières. Il y a ainsi - à coté des stars Milou, Laika, Idéfix - un Catulle (moins ancien que le philosophe mais qui ferait tout autant l'affaire), un Chien à l'hôpital de Séville, un autre policier à l'haleine fétide sans oublier celui dans "Guerre et paix" qui n'a pas de nom bien sûr "Le Titien à sa maman". Le tout étiqueté à la manière d'un libelle fredonnant et altier.

Jean-Paul Gavard-Perret

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  Le Titien à sa maman

  de Montebello, Denis
  Unicité
  ISBN : 9782373559002 ; 15,00 € ; 20/06/2023 ; 146 p. ; Broché

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