Ré-habiter ce temps suspendu

Un premier confinement décrété à la sidération générale a été suivi de plusieurs autres. Trois universitaires en linguistique et littérature(1) ont saisi ce temps comme suspendu de la pandémie pour en rassembler quelques formes d’expression significatives, en collaborant avec des philosophes, étudiants, écrivains et autres. Grâce à ce travail documentaire se découvre ce que le multimédia numérique a fait éclore comme récits, témoignages, journaux, fiction, poésie, images en provenance de France, Belgique, Italie, Québec, Liban.
Quand il s’est agi d’improviser face à l’isolement contraint, les séminaires se sont transformés en webinaires, les réseaux sociaux se sont ouverts à de multiples modalités et supports d’écriture. Pour entretenir des liens sociaux les genres littéraires se sont diversifiés : retour de la correspondance, affichage, dessins d’humour, BD, écrits personnels. Ça a été l’utilisation systématique des outils de communication et de partage notamment Zoom et Whatsapp. Il y a eu aussi la défense de la chaîne du livre et celle essentielle des libraires.
Tellement d’écrits de sociologues en particulier ont été publiés durant cette période qu’une telle contribution aussi méritoire soit-elle revêt une apparence anecdotique. Par contre, émouvantes sont les annexes évoquant par plusieurs livres à caractère biographique en de tout autres circonstances des incarcérations dramatiques justifiées ou non. Le confinement peut être alors vécu comme bouée de sauvetage. Avec l’écriture il permet à l’esprit d’entrer en résistance, il offre l’espoir auquel se raccrocher quand l’horizon s’est refermé.
(1) Sylvie Ducas, Rossana De Angelis, Agathe Cormier sont les directeurs de publication de ce collectif et figurent parmi les auteurs.

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  Les écritures confinées: Créer, afficher, diffuser

  de Collectif,
  Hermann
  ISBN : 9791037016782 ; 26,00 € ; 27/06/2022 ; 382 p. ; Broché

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