Le Horla de Guy de Maupassant
Le Horla de Guy de Maupassant
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Critiqué par Guidi, le 5 avril 2010
(,, Inscrit le 7 décembre 2009, 28 ans)
Critiqué par Guidi, le 5 avril 2010
(,, Inscrit le 7 décembre 2009, 28 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 9 avis)
Cote pondérée : (817ème position).
Visites : 1 276
Moyenne des notes : (basée sur 9 avis)
Cote pondérée : (817ème position).
Visites : 1 276
Superbe !
En lisant Le Horla, je découvre une histoire courte, extrêmement bien écrite et la littérature de Maupassant. A nos jours, certains livres sont difficiles par leur langage; pas celui-ci. Certains sont des gros pavés dont on a pas tellement envie de s'y attarder ; pas celui-là. Ce livre fait un peu réfléchir à la vie, même si c'est un conte noir, je le trouve magnifique, pour un classique !
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Les éditions
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Le Horla : première et deuxième version ; suivi de Lettre d'un fou
de Maupassant, Guy de Bercot, Martine (Préfacier)
le Livre de poche
ISBN : 9782253136460 ; 2,00 € ; 24/08/1994 ; 93 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (6)
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Note: les critiques réalisées dans le cadre d'un programme scolaire sont groupées en fin de page.
La fabrique du Horla
Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 2 avril 2023
Edition poche de 1994.
Nos sens sont limités qui ne peuvent pas « voir » ce qui est trop petit, ce qui est dans le noir. Tout un monde demeure hors de notre portée : est-il dans l’invisible un pour nous dominer ?
Il est là, près de moi, il me hante, il me touche, il aspire la vie en dehors de ma bouche. Il est là l’invisible, il est là notre maître, il est là l’insensible, il est là le seul être qui puisse dominer sur un monde nouveau, un monde où nous serons ce que nous sont les veaux. Il est là, il arrive et il est le plus fort. Il me met hors de moi, me chasse de mon corps. Il est là mais jamais je ne me plierai, moi, devant ce nouveau roi, devant l’odieux Horla.
Tout ce recueil comprend deux versions du « Horla » et la « Lettre d’un fou » qui le préparera. Il est donc un regard sur sa fabrication, de la « Lettre d’un fou » aux deux autres versions.
J’adore « Le Horla » ! Une nouvelle d’or, mais d’un or très obscur. J’y vois la métaphore de la folie grimpante au crâne de l’auteur : la maladie le ronge, invisible, il en meurt.
La deuxième version a le plus de carats. Faite en journal intime, elle y gagne en éclat. La plus petite angoisse y prend son juste ton ; j’étais dans le récit en parfaite immersion. Je ne me lasse pas de lire et de relire avec un grand plaisir ce récit d’un nadir, ce cri bouleversant tant il est vrai et beau et que je détestais lorsque j’étais ado.
Nos sens sont limités qui ne peuvent pas « voir » ce qui est trop petit, ce qui est dans le noir. Tout un monde demeure hors de notre portée : est-il dans l’invisible un pour nous dominer ?
Il est là, près de moi, il me hante, il me touche, il aspire la vie en dehors de ma bouche. Il est là l’invisible, il est là notre maître, il est là l’insensible, il est là le seul être qui puisse dominer sur un monde nouveau, un monde où nous serons ce que nous sont les veaux. Il est là, il arrive et il est le plus fort. Il me met hors de moi, me chasse de mon corps. Il est là mais jamais je ne me plierai, moi, devant ce nouveau roi, devant l’odieux Horla.
Tout ce recueil comprend deux versions du « Horla » et la « Lettre d’un fou » qui le préparera. Il est donc un regard sur sa fabrication, de la « Lettre d’un fou » aux deux autres versions.
J’adore « Le Horla » ! Une nouvelle d’or, mais d’un or très obscur. J’y vois la métaphore de la folie grimpante au crâne de l’auteur : la maladie le ronge, invisible, il en meurt.
La deuxième version a le plus de carats. Faite en journal intime, elle y gagne en éclat. La plus petite angoisse y prend son juste ton ; j’étais dans le récit en parfaite immersion. Je ne me lasse pas de lire et de relire avec un grand plaisir ce récit d’un nadir, ce cri bouleversant tant il est vrai et beau et que je détestais lorsque j’étais ado.
Avant le grand départ
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 13 juillet 2022
LE HORLA de Guy de Maupassant "Recueil de nouvelles homonyme 1887 - seconde version" 93,- pages
Le narrateur qui n'est autre que l'écrivain lui-même sent une présence dans son domicile. Quoi qu’invisible, la nuit, la créature boit l'eau de la cruche dans la chambre et se repaît de lait. Peu à peu il perd sa volonté, comme à la merci de cet être translucide qui le commande en silence.
Maupassant est à la fin de sa vie en publiant cette nouvelle étrange. Atteint d'un un stade avancé de la syphilis, il parvient à réunir suffisamment de lucidité pour décrire de l'intérieur les sensations du malade sur la dégénérescence de son esprit.
Il s'agit là d'une nouveauté. Seuls les médecins pouvaient parler de la maladie. Le poète, lui, a couché sur le papier ses pensées et ses angoisses.
Maupassant a peu écrit, il s'est mis tard à la plume et est mort à quarante-trois ans en sombrant dans une folie destructrice.
Le Horla est sans doute son testament. Il y décrit aussi son amour de la nature, de l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et la joie qu'un soleil franc apporte.
Le narrateur qui n'est autre que l'écrivain lui-même sent une présence dans son domicile. Quoi qu’invisible, la nuit, la créature boit l'eau de la cruche dans la chambre et se repaît de lait. Peu à peu il perd sa volonté, comme à la merci de cet être translucide qui le commande en silence.
Maupassant est à la fin de sa vie en publiant cette nouvelle étrange. Atteint d'un un stade avancé de la syphilis, il parvient à réunir suffisamment de lucidité pour décrire de l'intérieur les sensations du malade sur la dégénérescence de son esprit.
Il s'agit là d'une nouveauté. Seuls les médecins pouvaient parler de la maladie. Le poète, lui, a couché sur le papier ses pensées et ses angoisses.
Maupassant a peu écrit, il s'est mis tard à la plume et est mort à quarante-trois ans en sombrant dans une folie destructrice.
Le Horla est sans doute son testament. Il y décrit aussi son amour de la nature, de l'odeur de l'herbe fraîchement coupée et la joie qu'un soleil franc apporte.
Délirant !
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 7 décembre 2019
Le narrateur sent progressivement, autour de lui, la présence d’un être invisible qu’il nomme le Horla. Très vite il sombre dans une forme de folie en cherchant à se délivrer de cet être surnaturel qui chaque nuit le terrasse et boit sa vie.
Une nouvelle qui navigue entre fantastique et délire paranoïaque.
Une nouvelle qui navigue entre fantastique et délire paranoïaque.
Préféré
Critique de TheYoung (, Inscrite le 1 juillet 2013, 25 ans) - 1 juillet 2013
Le Horla est l'une des meilleures nouvelles de Maupassant, qui est l'un de mes auteurs préféré. Après avoir lu les 2 versions j'estime que la meilleure nouvelle est celle écrite comme un journal intime qui rend cette petite histoire beaucoup plus vivante. Et bien sûr j'adore Maupassant pour son sens inné du "surnaturel ou pas?" et bien sûr du "vrai ou pas vrai?". Et j'aime aussi quand à la fin, on explique le pourquoi du comment.
Un classique du genre.
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 7 avril 2012
Il existe deux versions du "Horla", la première est courte et sous forme de récit, la seconde sous forme de journal intime. Cette dernière est un bijou. L'on suit les confidences du narrateur qui a le sentiment qu'un esprit rôde dans sa demeure. Il a l'impression de sentir un souffle, de se sentir épié ... Apparition ? Manifestation de la folie du narrateur ? Déraison qui n'est pas sans rappeler le déséquilibre psychologique de l'écrivain lui-même.
Maupassant emporte son lecteur, le fait douter, le malmène, l'inquiète. Il est indéniable que l'écrivain maîtrise son sujet et a le sens du rythme. La chute est redoutable.
L'une des meilleurs nouvelles que j'ai lues.
Maupassant emporte son lecteur, le fait douter, le malmène, l'inquiète. Il est indéniable que l'écrivain maîtrise son sujet et a le sens du rythme. La chute est redoutable.
L'une des meilleurs nouvelles que j'ai lues.
4 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 22 juillet 2010
Le Horla est une nouvelle écrite par Guy de Maupassant. Le style est concis, honorable, l'intrigue est captivante, fouillée, d'une grande originalité. Un ouvrage d'un très bon niveau, troublant, onirique, novateur, un grand classique à lire.
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