Les hommes en général me plaisent beaucoup de Véronique Ovaldé

Les hommes en général me plaisent beaucoup de Véronique Ovaldé

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Lucien, le 5 novembre 2004 (Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 218ème position).
Visites : 5 150  (depuis Novembre 2007)

Peut-on sortir de prison ?

Lili sort de prison. Elle vit avec Samuel une histoire sans histoires. Au point que Samuel parle de bébés. Une histoire heureuse ? Sereine ? Banale ? Bancale ? Malsaine ? Ennuyeuse ? C’est selon. L’aime-t-elle vraiment, ce gentil garçon qui l’a sortie de prison ? Ou subit-elle ses étreintes par reconnaissance ?
Et puis, elle retrouve Yoïm. Ou plutôt Yoïm la retrouve. Yoïm qui n’a rien d’un gentil garçon. Qui l’aurait plutôt amenée en prison, l’histoire nous le dira, par petites touches de flash-back. Et avec Yoïm, l’histoire pourrait devenir aventure. L’histoire pourrait déclencher des histoires.
Yoïm, ses trois cents livres, sa queue magique, et les petits cachets blancs qu’il procure à Lili, dont il saoule Lili, dont il l’empoisonne et l’emprisonne.
Yoïm qui a libéré Lili, par ailleurs, de la prison paternelle. Un père facho un peu plus qu’à l’ordinaire, militant « au Parti », une faction jamais nommée qui vénère Dodolphe et trouve l’uniforme gris très seyant.

La petite planète Lili se laissera-t-elle happer par le trou noir Yoïm ou restera-t-elle sagement dans l’attraction de Samuel, bon soleil rassurant ? Prisonnière de son père, puis de Yoïm, puis de barreaux pas du tout métaphoriques, puis, peut-être, du fallacieux bonheur que lui procure Samuel, Lili réussira-t-elle à se libérer ? Et si, après tout, la liberté n’existait pas ? Et si certains d’entre nous devenaient amoureux de leur geôle, si certains loups supportaient le collier ?

Le thème n’est peut-être pas très original mais le traitement est efficace, l’écriture moderne et le dénouement laisse un peu de travail au lecteur. De quoi nous donner envie de découvrir d’autres titres de cette jeune femme de trente et un ans qui signe – déjà – son troisième livre.

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Les éditions

  • Les hommes en général me plaisent beaucoup [Texte imprimé], roman Véronique Ovaldé
    de Ovaldé, Véronique
    Actes Sud / Domaine français (Arles)
    ISBN : 9782742744442 ; 8,26 € ; 16/08/2003 ; 133 p. ; Broché
  • Les hommes en général me plaisent beaucoup [Texte imprimé], roman Véronique Ovaldé
    de Ovaldé, Véronique
    J'ai lu / J'ai lu
    ISBN : 9782290352694 ; 4,00 € ; 05/10/2006 ; 126 p. ; Poche
  • Les hommes en général me plaisent beaucoup
    de Ovaldé, Véronique
    Actes Sud / Babel
    ISBN : 9782742756414 ; 6,60 € ; 17/08/2005 ; 133 p. ; Poche
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Je t'haine

7 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 14 février 2015

Quel beau titre.... Une histoire d'amour très singulière entre une jeune paumée venant de perdre sa mère et sous le joug d'un père adorateur du führer avec un mentor de plusieurs années son aîné qui se révélera manipulateur , violent et l’entraînera en ...prison.
Le roman débute quelques temps , Lili est sortie de prison , elle s'est mise en ménage avec un prof d'arts plastiques rencontré lors de sa détention.
La réapparition de son mentor va venir tout bouleverser.
La fluidité du style de Véronique Ovaldé fait de ce court roman un bon moment de lecture , la faible différence entre l'attirance et la répulsion maintes fois traitée en littérature apparaît sous un jour très moderne.
Un bon petit roman pour découvrir cette auteure.

la drogue de l'amour

8 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 11 janvier 2014

Près du jardin zoologique, dont elle voit chaque nuit défiler les animaux dans un rêve éveillé, Lili vit une vie tranquille auprès de Samuel. Jusqu’au jour où un étrange personnage, qu’elle avait enfoui au fond de sa mémoire, refait son apparition : Yoïm. Et avec lui, c’est tout le passé qui resurgit : la prison, la prostitution, l’addiction à ces trois petites pilules bleues qui ont fait basculer sa vie d’adolescente dans un monde privé de tout repère. Véronique Ovaldé, dans une langue où les associations de mots confinent à la poésie, nous entraîne dans un monde imaginaire, bien à elle, où nous perdons, comme son héroïne, tout sens du jugement. Un monde où bien et mal se confondent dans le feu du désir. J’ai regretté la fin, ou plutôt l’absence de fin, un peu prévisible, mais c’est tout de même un sacré bon moment de lecture.

Amour/haine

8 étoiles

Critique de Kabuto (Craponne, Inscrit le 10 août 2010, 64 ans) - 6 janvier 2011

Contrairement au titre qui a l'air de nous promettre une histoire légère, on plonge dans le destin tragique de Lili. Une jeune fille malmenée par la vie qui a toutes les peines du monde a se construire et qui est totalement sous la dépendance de son amant. Une belle histoire d'amour/haine superbement écrite dans un style sensuel et doux en contraste flagrant avec le sujet de ce roman.

Merci, Lucien !

4 étoiles

Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 5 novembre 2004

Félicitations pour votre critique. Pour le coup, je renouerais presque avec mon avis très médiocre de l'époque où j'avais ouvert ce roman de Véronique Ovaldé. Je dis bien, à l'époque.. Il y a plus d'un an car ce roman est paru lors de la rentrée littéraire 2003. Je m'étais procurée ce livre qui me plaisait par son titre : "Les hommes en général me plaisent beaucoup". Eh oui ! ...

Mais piètre, piètre lecture ! -pour moi-. J'étais très ennuyée par cette atmosphère où l'étrange, les valses passé / présent se mélangeaient. J'ai vaguement conservé l'idée du bizarre, du tordu, de torturé et de la complexité : le personnage de Lili m'enchantait peu. Sa relation avec ce Yoïm s'approchait du sado-masochisme. Complètement décontenancée, proche de l'agacement, j'avais abandonné en cours de partie - c'est dire !

Et votre critique me donne presque des remords. Suis-je passée à côté ?.. ai-je loupé le coche ?.. Regrets, remords ... la frontière est si mince.

Re - bravo pour ces mots, Lucien !

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