Le ventre de la fée de Alice Ferney
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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le premier écrit de Ferney
On trouve déjà l'écriture intimiste qu'on lui connaît pour brosser le portrait d'un "ogre meurtrier".
Un livre prenant où l'on est constamment au bord de la nausée tant la pudeur du style tranche avec l'effroyable monstruosité du personnage.
On a qualifié cette oeuvre de "conte noir", la quête perverse et meurtrière d'un personnage né du "ventre de la fée", conçu dans l'amour le plus sincère et profond devenu un monstre malgré tout. ..
Les éditions
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Le ventre de la fée [Texte imprimé] Alice Ferney
de Ferney, Alice
Actes Sud / Romans Nouvell
ISBN : 9782742700448 ; 12,20 € ; 24/08/1993 ; 114 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Sombre et profond
Critique de Roone (Lyon, Inscrite le 31 août 2014, 45 ans) - 9 décembre 2014
Déjà, il existe là une grande maîtrise, l'histoire est bien amenée, la description des sentiments et sensations de Gabriel sont époustouflantes de détails et on suit parfaitement son parcours d'amour fou, tellement fou de ne plus pouvoir être près de sa fée qu'il se perd..Car ce qu'il a reçu fut tellement intense, tellement divin qu'il doit reproduire cette intensité selon ses moyens et sa détresse.. la chair, la chair et la mort..
Ici le bien absolu s'inverse en mal ultime.. c'est à une réflexion sur les liens de ces deux forces que l'auteur s'interroge.. d'un point de vue réaliste, ce lien causal paraît peu probable mais n'est-ce pas pour cela qu'est adoptée ici la forme très pertinente du conte?
En bref, j'ai trouvé ce texte court d'une certaine profondeur et de nombreux passages (parfois décrivant l'horreur) d'une grande finesse.
" De loin la fée est une ligne dansante, un trait de lumière vaporeuse, un éclat de pastels tamisé et presque translucide comme celui des bonbons acidulés.De près elle a une chair pulpeuse et claire de pétale."
" Gabriel y pense, elle était belle à la façon d'une torche dans le vent la nuit : souple et multiforme [...] Et puis bien sûr toujours souriante, c'est cela, toujours à sourire et à rire pour des riens, pour les siens, disait-elle. Ce sourire avait fini par le rendre fou, furieux, furieux du désir de faire partir ce sourire. Regarder pleurer sa mère voilà ce qu'il avait cherché de toutes les façons à une certaine époque de sa vie. Et la fée souriait de tristesse douce."
Pulsions et répulsion …
Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 88 ans) - 12 septembre 2012
Ce court roman à la fin abrupte nous verse dans un état de profond dégoût, à l’égal sans doute de tel ou tel roman qui traite de l’inceste, et pose la question de savoir si l’on peut tout écrire au risque de sacrifier la beauté à d’insoutenables réalités.
L’on est loin ici des sujets traités depuis lors par l’auteure avec tant de finesse psychologique, de délicatesse et d’émotion communicative, cette dernière qualité manquant singulièrement à cet ouvrage …
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