Les lumières de l’ombre de Iris (H)
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« Les lumières de l’ombre », Iris
La place de l’individu et celle de la planète préoccupent beaucoup Iris. Si la planète a soif, nous, nous aurons faim, et c’est à partir de cette conception philosophique que le recueil de réflexions et aphorismes, « Les lumières de l’ombre » d’Iris, est né. L’unicité et la complicité du « moi », le poids des jurons et la valeur des pardons, la fidélité du cœur et la générosité de la chair, l’exigüité d’un vide et l’importance d’une présence, la place de la femme et son absence inexpliquée… Des sujets choisis dans son nouveau recueil de telle sorte à ce que cela ait un sens et un enchainement émotionnel dans ce désordre dans lequel nous pataugeons. Dans l’écriture, tout s’achève sur un titre, d’où celui choisi pour cette publication constellée de fulgurances poétiques. « L’ombre, un nuage gris qui passe / La lumière, le relief d’une trace / Qui, en marquant ses espaces / Cela préserve sa place / Depuis, sans cesse ils s’enlacent / Depuis, jamais ils ne s’en lassent », écrivait-il.
À chacun sa façon. Iris est celui qui sait baisser le ton de son verbe en cherchant à l’adopter et à l’adapter à l’environnement dans lequel il évolue. L’image nette et le reflet intègre. Ni il n’impose, ni il ne dérange, seulement il propose comme il invite. Du style et de l’intonation qui captivent en murmurant dans l’oreille. De la couleur et de l’innovation qui subjuguent en caressant l’œil et les sens. Des sujets variés et des thèmes divers, à l’image des individus d’une société où tout le monde est différent mais dépendants les uns des autres. L’individuation et l’altruisme caché. L’égoïsme et les manifestations refoulées. Une écriture pleine de sagesse et de philosophie. C’est en lisant entre les lignes qu’on arrive à concevoir que les mots s’interpénètrent sans pour autant se heurter ou se confondre. De la clarté et du sens dans deux mondes parallèles, et il est souvent plausible de trouver un critère efficace d’acceptation, d’intégration et de partage. Tout y est, et l’argumentation rationnelle, et l’objectivité cartésienne. Tellement les sujets sont frappants, poignants et cohérents, on arrive aisément à saisir les interactions multiples de ses univers. Le style et le choix des mots ont autant d’importance que le sens et la profondeur des idées exprimées. Sous la plume pleine de verve de l’écrivain et poète, Iris, la réalité sait exprimer sa nuance, et la subtilité sa clairvoyance.
Sur des éléments irrationnels, il greffe des substituts rationnels. Si un mot se justifie hystériquement pour peser, Iris fait son mea-culpa de l’avoir provoqué. Tels des arrière-plans évocateurs, les pages d’Iris dans leurs éblouissements permanents nous subjuguent par l’intensité et la lucidité de leurs paysages. L’écho qu’elles renvoient alerte et vient freiner la furie débordante des hommes. Plus on avance dans la lecture, plus on découvre à quel point la sensibilité de son lyrisme se dévoile en étant de mèche avec la nature verte qui affleure. Tout y est dans ce fruit mûr et compact : de l’amour pour la vie et de la vie sans amour ; de la femme privée de vie et de sa vie privée de liberté ; des bouleversements climatiques et de l’égocentrisme de l’homme complice ; de la politique sans fondements éthiques et des engagements vains ; de l’âgisme, de l’euphémisme, de l’acculturation et de l’inculture, et de ce qui se transforme et évolue mal ; de la morale et de la justice sociale qui rétrograde…
"Les lumières de l’ombre", Iris. Éditions Spinelle, 106 pages, 12 euros.
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