Détours et détournements de Guillaume Decourt

Guillaume Decourt est de ceux qui préfère regarder que de se regarder lui-même dans ses poèmes. Cela permet entre autres de cultiver la pitié pour les choses, les autres et pour soi mais surtout de ravir le lecteur.

Il y a là des délices que certains ressentent lorsqu'ils boivent leur bière fraîche au goulot plutôt que de laisser le vin le plus délicieux dans un verre.

Reste alors à l’auteur de tenter par fragments et vignettes de faire de chaque poème une scénettes. Elles nous font parcourir le monde avec alacrité. C'est presque une « ciné-cure » où le verbe remplace toutes les images et montrent mieux qu'elles.

Plutôt que de nous asséner en plats de résistances des plaisirs sensuels, ces poèmes semblent chercher les poux dans le réel mais pour le moins sourire - et sans doute un peu plus.

Si bien que prend l'envie de traverser la Seine ou bien des océans pour l'accompagner. Tout ici est superbement ou plutôt insidieusement impertinent. Et chaque fois après s'être mouillée l'écriture lance un jeu, sec et mate.

Jean-Paul Gavard-Perret

Message de la modération : Texte en partie inspiré d'un article sur Elizabeth Prouvost & Claude Louis-Combet, Les guenilles, Edwarda https://www.lelitteraire.com/?p=21

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  Lundi propre

  de Decourt, Guillaume
  la Table ronde
  ISBN : 9791037112101 ; 14,00 € ; 02/03/2023 ; 88 p. ; Broché

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