Regain de Jean Giono
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Douce Provence
Il se situe parmi les premiers romans de Giono, ceux de la veine des romans-poèmes dédiés à la terre.
Dès l'incipit le ton est donné, on se trouve dans une ambiance presque onirique grâce a certains détails visuels ainsi qu'à l'omniprésence de Pan, Dieu de la terre et des paysans.
Regain possède une facette de nostalgie qui nous rappelle de quelle façon l'Homme pourrait s'épanouir loin des préoccupations matérielles qui nous animent et nous déshumanisent.
Pour conclure: un livre à lire et à relire.
Les éditions
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Regain de Jean Giono
de Giono, Jean
le Livre de poche / Livre de poche
ISBN : 9782253004028 ; 4,90 € ; 01/01/1958 ; 175 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (11)
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Chef d'oeuvre
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 23 août 2024
Pan 3...
Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 31 janvier 2013
« Regain », qui symbolise le renouveau d'un village, est le troisième volume de la trilogie dite « de Pan », précédé de « Colline » et de « Un de baumugnes ». Ce troisième volume, publié en 1930, nous permet d'assister à la rencontre de Panturle et d'Arsule ; lui, Panturle, le chasseur errant devenu paysan « à cause » d'Arsule ; ils permettront par leur alliance au village d'Aubignane - un village imaginaire qui pourrait être Redortiers, en Haute Provence - de renaître.
Comme les deux précédents volumes de la trilogie, « Regain » est une belle histoire « à la Giono » pourrait-on dire maintenant, quatre-vingt ans plus tard : un village dont la terre est réputée aride dans toute la région se meurt. Ne restent que le chasseur Panturle et la vieille Mamèche. C'est elle, par un concours de circonstances qui fera se rencontrer Panturle et Arsule… Ces deux-là seront à l'origine de la production, dès la première année, du plus beau blé de la région…
Peu d'écrivains, à part Pagnol, sont capables d'évoquer la Provence comme le fait Giono. Ce petit « conte » est un régal ; quelque chose comme de la poésie… qui sentirait l'âtre et le terroir.
Les enfants de la Haute-Provence
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 12 août 2012
Ce livre, qui ne m'avait absolument pas "parlé", la première fois que je j'ai lu, en début d'adolescence, au commencement des années 1990, me fait aujourd'hui écho au joli film Les Enfants du marais. S'il me semble assez beau et un peu suranné, je l'apprécie sans adorer. La rudesse de "ces gens-là", pour parler comme Jacques Brel, est toujours sincère, souvent sensible, pas toujours fine, et l'action est un peu languide, lente ; mais aussi est-ce un appel, que j'ai bien noté, à apprécier la nature, à la savourer, avec le temps nécessaire à cela. Il est donc loin d'être aussi vain que je l'avais perçu, de manière assez maladroite, à ma première lecture. Il mérite d'être médité, bien qu'il manque d'un zeste de romanesque, à mon goût, ce que Jean Giono sait retranscrire.
La pastorale de Giono
Critique de Maufrigneuse (Saulieu, Bourgogne, Inscrit le 1 novembre 2010, 35 ans) - 16 mai 2012
L'ordre des trois courts romans de la trilogie de Pan n'est pas dénué de sens. « Colline » est très négatif, on y voit l'homme misérable lutter contre lui-même et la nature, sans succès. « Un de Baumugnes », qui reste à mon avis le plus beau des trois, est plus axé sur l’étude des relations humaines. C'est un hymne à la bonté qui nous redonne confiance en l'homme en nous proposant un exemple, un modèle à suivre. Enfin « Regain » est une synthèse qui montre comment en partant d'une situation désolée telle que celle décrite dans « Colline », l'homme bon et sa femme encore plus vertueuse parviennent à recréer un cadre de vie aussi attrayant que la petite famille bienheureuse que l'on voit à la fin de « Un de Baumugnes ». Alors que « Colline » se termine sur la mort de l'homme (mort de Janet) et de la nature (mort du marcassin), « Regain » aboutit à une naissance attendue et au renouveau des champs.
Il y a tout de même un point qui m'échappe. Dans ces trois romans, la présence de la nature est fondamentale et constante, au point de constituer un personnage à part entière. Mais alors qu'elle est l'ennemie de l'homme dans le premier volume, elle est souvent l'objet de son admiration dans le second et même source de vie dans le dernier. Faut-il s'abstenir face à la nature (« Colline ») ou faut-il vouloir la dompter (« Regain ») ? Giono cherche peut-être tout simplement à nous montrer que l'environnement dans lequel nous vivons sera toujours autre. Il n'y a rien de plus neutre et strict que la nature !
La Terre : bouillon de vie
Critique de OC- (, Inscrit le 4 mars 2011, 27 ans) - 3 avril 2012
L'histoire est simple : Panturle se retrouve tout seul dans un village de Provence, en plein dans la campagne, Aubignane. Il vit de la chasse, mais il dépérit. C'est en rencontrant Arsule, et en tombant amoureux d'elle, que la vie renaîtra au village, de par ses plantations de blé. En plus d'être une ode à la Terre, c'est aussi, bien évidemment, une ode à la Femme, qui sauve Panturle physiquement après sa noyade, mais qui le sauve aussi spirituellement, en lui redonnant une puissante envie de vivre, de construire un foyer, et de perpétuer l'espèce humaine en enfantant, ce qui représente l'apogée de ce roman.
Comment ne pas être marqué par ce lien - et même plus qu'un lien : cet attachement, cette relation passionnée - entre Panturle et la Terre? Comment ne pas être ému par l'amour que Panturle, ce paysan aux aspects rudes, porte à Arsule? Avant d'être un roman qui pousse à la réflexion, c'est un roman qui évoque les sentiments humains les plus nobles, les plus sains.
Aussi ce livre devrait-il interroger les citoyens sur l'effondrement écologique auquel ils participent, au moins de par leur inaction.
Vie et destin de la « civilisation paysanne »
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 28 mai 2011
Regain de Jean Giono, c'est l'histoire d'un village, Aubignac perdu sur le plateau des hautes Provence et qui est mort, par abandon de ses habitants et qui va revivre grâce à un homme et une femme. L’homme laissera la chasse pour commencer à gratter la terre, « il pense à la charrue quand il pense à l’enfant qui vient… »
Le style de Giono est imagé et poétique. Dans Giono, la nature est vivante. C’est un organisme vivant, un être qui nous regarde et nous juge… Il y a « le gros œil du ruisseau couleur d’herbe qui clignote et qui guette », il y a « les doigts blancs du ruisseau qui se renferme sur Panturle » quand il tombe dans l’eau. Il y a « les voix des arbres qui parlent ensemble »…
C’est une écriture magnifique.
Un jour quand il n’y aura plus rien et s’il y a encore des hommes sur terre, ils reliront Giono pour savoir comment c’était avant, la nature…
Il sera alors hissé au panthéon des auteurs, il y aura un culte, ce sera le nouveau prophète…
Ode à la terre
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 17 août 2010
Oui , ce roman est magnifique pour les valeurs véhiculées par l'auteur ( la Terre , la Bonté , l'humilité du monde paysan , ...)
Comme le dit Sofiane ; il règne une ambiance onirique de la première à la dernière page .
Quand je pense à Regain ; il me vient immédiatement en mémoire L'Angélus (tableau de Jean-François Millet ) où l'on voit 2 paysans priant têtes baissées dans un champs labouré...... magique !
Que ma joie demeure.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 15 janvier 2010
Une réussite
Critique de Le café de... (Perpignan - Bordeaux, Inscrite le 17 août 2008, 40 ans) - 13 septembre 2008
C'est beau, ça porte une rudesse pleine de bonté, de bon sens et d'écoute de la nature.
Une écriture poétique
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 17 novembre 2005
Oui !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 29 octobre 2004
Nous ne pouvons cependant pas nier qu'il la magnifie aussi et en fait autant des hommes simples qui la peuplent. Cette Procence devient un territoire de rêve qui échappe peut-être un peu du réel...
Il n'empêche, ces livres sont à lire pour la beauté qu'il contiennent. Par la suite, Giono reviendra à un peu plus de réalisme, comme dans "L'Iris de Suez", "Le hussard sur le toit", "Les âmes fortes" etc. Des livres à ne pas manquer !
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