Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Moyenne des notes : (basée sur 94 avis)
Cote pondérée : (705ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 40 901 (depuis Novembre 2007)
des olives avides de soleil
Ce roman est l’histoire d’une famille maudite qui de pied de nez en pied de nez au destin échappe à son malheur mais pas à sa destinée. Le style est simple et sobre, les phrases courtes. La terre des Pouilles, décrite comme une espèce d’enfer sur terre, suscite l’attachement et donne à cette partie de l’Italie une image de vérité.
De génération en génération l’histoire se répète, le malheur frappe, les survivants se reconstruisent, dans la franchise et le non-dit tout autant, poussés par une force qu’ils ne maîtrisent pas, par quelque chose de plus fort que la volonté, ils restent ce qu’ils sont, des Scorta.
Les éditions
-
Le soleil des Scorta [Texte imprimé], roman Laurent Gaudé
de Gaudé, Laurent
Actes Sud / Domaine français (Arles)
ISBN : 9782702896730 ; 1,77 € ; 01/08/2004 ; 247 p. ; Broché -
Le soleil des Scorta [Texte imprimé], roman Laurent Gaudé
de Gaudé, Laurent
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742760183 ; 7,70 € ; 16/03/2006 ; 283 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (93)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Parfait
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 20 juillet 2021
L'histoire, pas rigolote, d'une famille italienne de la région des Pouilles (le bas de la botte transalpine, extrême-est) entre la fin du XIXème siècle et le XXème siècle. Une famille qui démarre mal : un bandit, de retour dans son village, veut rattraper le temps perdu en prison en retrouvant sa fiancée. Il se trompe de femme, couche avec la soeur de la jeune femme (ne l'ayant pas vue depuis 15 ans, il n'a pas remarqué qu'il s'était trompé), c'est un viol, le village lui tombe dessus, le lynche. Elle est enceinte, accouche (et meurt en couches) d'un enfant, Rocco, qui sera élevé par une autre famille, les Scorta et qui, adulte, suivra les traces de son père, et sèmera les premières pierres de la famille : trois enfants qui, adultes, vivront tant bien que mal dans le village de Montepuccio.
Que dire ? C'est absolument magnifique et parfait. Certains Prix Goncourt peuvent être contestés, surestimés, celui-là, clairement, non. Une sublime découverte pour ma part, tardive par rapport à sa sortie en 2004, mais mieux vaut tard que jamais, et ça serait dommage de passer à côté de ce petit bijou.
L'héritage
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 25 août 2020
La jeune femme accouchera d’un petit garçon et mourra à son tour quelques semaines après la naissance de l’enfant. Les paroissiennes demandent alors au prêtre de tuer ce nouveau-né issu d’un viol.
Don Giorgio Zampanelli, atterré et effaré par ce comportement, emmène le bébé dans un village voisin où il sera élevé dans une famille de pêcheurs. Rocco Scorta Mascalzone embrassera pourtant la même vocation que son père. Il sera voleur, brigand, tueur, violeur, mais fortune faite, s’installera au village, épousera la Muette dont il aura trois enfants Domenico, Guiseppe et Carmela.
À quelques heures de sa mort, il décide de tout léguer au village par l’intermédiaire du prêtre chargé de distribuer, blanchissant ainsi l’argent, avec pour seule condition, que chacun des Scorta ait un enterrement de riche. Déshéritant ainsi sa femme et ses trois enfants.
Don Giorgio accepte après une nuit éprouvante à écouter les confidences, les confessions de Rocco.
Les trois jeunes gens partiront pour New-York puis reviendront s’installer à Montepuccio, où la fratrie s’agrandira d’un frère, Raffaele, ami de toujours.
Laurent Gaudé écrit, comme à son habitude une histoire forte. Histoire de descendance, du poids des origines, dans une famille aux êtres forts et âpres comme leur terre, consciente du poids de la tradition, des liens qui les unissent, où dans chaque génération, se trouvera un "passeur" pour révéler certaines vérités, certains secrets et perpétuer cette force.
"Oui, les générations se succèdent. Il faut juste faire de son mieux, puis passer le relais et laisser la place. "
Poignant.
Critique de JoshWB (, Inscrit le 13 décembre 2010, 35 ans) - 19 mars 2020
Une histoire bouleversante, un destin tragique, une véritable plongée dans cette région d'Italie, qui se lit d'une traite.
Facile à lire tout en étant riche en émotions, ce livre vous fera voyager d'une aisance déconcertante.
Une saga picaresque
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 1 décembre 2019
Tout cela est mené avec verve mais baigne passablement dans le glauque. Ce roman conserve tout de même son intérêt.
Malgré le soleil noir
Critique de Guillaume22 (, Inscrit le 20 octobre 2017, 49 ans) - 31 octobre 2017
La leur est trop proche peut-être et son influence en devient néfaste. Quand l'or des rayons se change en plomb...
Malgré tout, il reste du beau, du magnifique dans l'instant, et c'est ce qui sauve...
A la recherche du bonheur
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 14 juillet 2017
Porter le nom de Scorta est lourd de sens. C'est aussi une fierté. Le nom de la sueur, du travail et d’un amour inconditionnel pour le pays : "Nous l'aimons trop, cette terre. Elle n'offre rien, elle est plus pauvre que nous, mais lorsque le soleil la chauffe, aucun d'entre nous ne peut la quitter. Nous sommes nés du soleil, Elia. Sa chaleur, nous l'avons en nous. D'aussi loin que nos corps se souviennent, il était là, réchauffant nos peaux de nourrissons. Et nous ne cessons de le manger, de le croquer à pleines dents. Il est là, dans les fruits que nous mangeons. Les pêches. Les olives. Les oranges. C'est son parfum. Avec l'huile que nous buvons, il coule dans nos gorges. Il est en nous. Nous sommes les mangeurs de soleil. Je savais que tu ne partirais pas. S'il avait plu ces derniers jours, peut-être, oui. Mais là, c'était impossible."
J’ai aimé suivre cette famille sur trois générations et la pugnacité avec laquelle chacun tente de s’en sortir pour échapper à son destin maudit. La filiation, l’amour et la misère ne sont que quelques-uns des thèmes abordés par l’auteur qui place la famille et l’église au centre de tout. Laurent Gaudé parvient brillamment à nous transporter à une autre époque, sous le soleil de la Méditerranée, par la beauté de son récit qui suscite des émotions fortes.
Le clan des maudits
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 1 avril 2015
Pour autant la lecture reste plaisante, bien servie par un style agréable et fluide. Laurent Gaudé arrive parfaitement à retranscrire l’ambiance particulière des petits villages méditerranéens, la famille, le clan, l’amour de la terre, le soleil et les non-dits.
Un bon Goncourt mais qui m'a un petit peu laissé sur ma faim.
Ni puissance, ni gloire
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 25 septembre 2014
Misérable ? C’est ce que Laurent Gaudé veut nous faire croire. Misérable pour quoi, pour tous ? Non, et d’ailleurs à part quelques rares exceptions, les Scorta ont eu des vies plutôt paisibles, ils ont parfois pu grimper l’échelle sociale en s’achetant un commerce. La petite dernière fera des études de médecine. Mais c’est que Gaudé y tient à cette misère bien pitoyable. Et il insiste : ah, les pauvres cul-terreux des Pouilles nés d’un viol, et ce village qui ne les aime pas mais qui les considère comme partie du pays, et puis ce voyage à New York, le « secret » des Scorta… Non, sincèrement, je n’ai pas trouvé leurs vies si misérables, à tous tout du moins ; et on ne ressent certainement pas l’héritage maudit transmis par le sang depuis la conception de cette lignée pécheresse qu’on voudrait nous faire voir…
Parce que oui, le sang ! Le sang de la terre, les olives, le soleil, ce qui fait vivre le Scorta des Pouilles, aussi important que la misère… Ils ont le pays dans le sang, la sueur, et tout le toutim… et c’est dommage ! Cette litanie par trop présente du sang et de la misère, ces clichés du petit village pauvre écrasé de soleil en Italie et du destin de « pouilleux », on finit par ne plus les supporter. On a compris Laurent, ce n’était pas la peine d’en faire autant !
Et oui, dommage. Dommage parce que moi qui peste contre la littérature moderne et qui me force à en lire, j’ai découvert un livre plein d’émotions – parfois donc de façon trop grossière -, un livre bourré de nostalgie, ce qui est rarissime ! Oserais-je dire qu’en lisant Le Soleil des Scorta, j’ai pensé au Guépard de Lampedusa ? Oui, à cette nostalgie imprégnant chaque page, ce regret du passé qu’on ne reverra jamais, des bons souvenirs, des visages, du bonheur simple que le temps efface… Mais dans le Guépard, Fabrizio regarde et constate que tout fout le camp sans que cela soit évoqué, et nous on regarde à travers ses yeux ; dans Le soleil des Scorta, on a ça rabâché à chaque page, c’est dit, c’est explicite, trop explicite…
Bref, c’est dommage parce que malgré cela j’ai aimé l’histoire des Scorta, j’ai aimé ces paysans attachés à leur terre, ça me parle, ça m’émeut, ça fait vibrer ma fibre nostalgique. Bravo pour cela, monsieur Gaudé.
Et puis, pour ne rien gâcher, si le style de l’écrit n’est pas aussi gouleyant qui mes écrivains du vingtième siècle préférés, Laurent Gaudé n’en a pas moins une plume fluide, très agréable à lire et bien tournée ; on a chaud avec les Scorta, sous le soleil de leur pays de misère et leur fierté toute latine (qui me parle aussi).
Parfum d'Italie
Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 50 ans) - 19 septembre 2014
La vie des Scorta dans leurs petit village des Pouilles - Montepuccio.
Les joies, les peines, le bonheur et le malheur.
Tout cela sur plusieurs génération.
Bien écrit, lecture agréable, mon premier Laurent Gaudé.
Extrait:
"Nous l'aimons trop, cette terre. Elle n'offre rien, elle est plus pauvre que nous, mais lorsque le soleil la chauffe, aucun d"entre nous ne peut la quitter. Nous sommes nés du soleil. La chaleur nous l'avons en nous. D'aussi loin que nos corps se souviennent, il était là, réchauffant nos peaux de nourrissons.......
Les pêches. Les olives. Les oranges. C'est son parfum. Avec l'huile que nous buvons, il coule dans nos gorges. Il est en nous. Nous sommes les mangeurs de soleil......."
Un livre pénétrant
Critique de Francolivres (, Inscrit le 19 mars 2014, 44 ans) - 19 mars 2014
Les tourbillons de la vie...
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 27 février 2014
Encore un joli récit sur les tourbillons de la vie. Pas la même prise de vue, ni les mêmes personnages que "Ensemble, c'est tout" (A. Gavalda), mais les mêmes ingrédients et les mêmes tourbillons. D'aucuns pourraient penser à une réflexion existentialiste, mais non. Je pense que c'est une réflexion sur la vie et ceux qui la traversent en se serrant les coudes.
"Tu as la beauté simple de la joie. Je voudrais demander à la vie de vous laisser tels que vous êtes là, intacts, jeunes, pleins de désirs et de forces. Que vous traversiez les ans sans bouger. Que la vie n'ait pour vous aucune des grimaces qu'elle connaît. Je vous regarde aujourd'hui. Je vous contemple avec soif. Et lorsque les temps se feront plus durs, lorsque je pleurerai sur mon sort, lorsque j'insulterai la vie qui est une chienne, je me souviendrai de ces instants, de vos visages illuminés par la joie."
Ennuyeux
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 5 janvier 2014
Drame à l'italienne
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 12 octobre 2013
Pour les amoureux de l’Italie, ce roman séduira sans conteste et je ne rejoins pas ceux qui prétendent que l’on décroche rapidement.
Si on traverse plusieurs générations en seulement 250 pages en s’attardant sur des descriptions remarquables, l’auteur manque cependant d’une certaine continuité. En langage cinématographique, l’auteur donne l’impression qu’il aurait à plusieurs reprises coupé au montage. Il aurait donc pu offrir une oeuvre un peu plus longue ou être plus cohérent entre les différents épisodes de cette histoire.
Il n’empêche que ce roman mérite d’être lu et est réellement ancré dans l’histoire, ce que n’est pas "La mort du Roi Tsongor », qui reste tout de même l’œuvre de référence de Gaudé.
Bon roman
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 29 mai 2013
Malgré ce petit regret cela fut un réel plaisir de me plonger dans ce bon roman.
une belle plume
Critique de Jaimeoupas (Saint gratien, Inscrite le 4 octobre 2010, 52 ans) - 26 février 2013
Le soleil brille dans ses écrits et cette histoire se suit avec plaisir.
Bien que primé, ce livre est moins prenant que la mort du roi Tsongor qui reste à mon goût son meilleur livre.
Assez insignifiant...
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 19 décembre 2012
Il y a de bons textes, évidemment, mais je n'en trouve que rarement à mon goût... ce prix Goncourt est un bon exemple.
Et pourtant, comme l'ont souligné certains commentateurs, le début du récit est bon, voire très bon: les qualités littéraires sont évidentes malgré un travail que l'on sent intensif de la part de l'auteur: c'est laborieux mais le résultat est au rendez-vous. Puis cette qualité s'étiole au fil du livre pour ne demeurer qu'une historiette sans saveur.
Une déception de plus dans un paysage littéraire contemporain médiocre.
Splendide début, suite banalissime
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 17 octobre 2012
Celui-ci mort, l'auteur ne sait plus quoi faire et enfile l'histoire des enfants de Rocco entre une escapade à New York, un tremblement de terre et autres évènements insignifiants. Seul, l'incendie volontaire du bureau de tabac familial par Elia pour conquérir le coeur de Maria retrouve le niveau du puissant début.
Encore un écrivain qui gâche son, réel, talent dans la facilité et la production rapide.
Les prix...
Critique de MEloVi (, Inscrite le 6 juillet 2011, 40 ans) - 5 septembre 2012
Cette famille au ban de la société est touchante.
La chaleur des Pouilles transperce à la lecture.
Bref, un très bon roman.
LE CHOIX DE LA SUEUR
Critique de TRIEB (BOULOGNE-BILLANCOURT, Inscrit le 18 avril 2012, 73 ans) - 1 août 2012
Ils le feront, en s’opposant aux habitants du village de Montepuccio, en ayant maille à partir avec les gens d’église, pour finalement trouver un modus vivendi avec le dernier ecclésiastique nommé dans le village, don Salvatore.
Ce que montre Laurent Gaudé avec grande efficacité et une conviction qui force l’adhésion, c’est que la conception du bonheur, assis sur des choses simples telles que le partage d’un repas, le partage de l’effort, peuvent être des révélateurs de ce bonheur. On y décèle, aussi, à certains passages du livre, que l’obsession de l’argent, de l’acquisition de la fortune, comme justification de la vie, ne sauraient suffire .
Ce qui reste vraiment constitutif de ce bonheur, c’est , selon les propos échangés entre Don Salvatore et Elia, l’un des membres de la famille Scorta : « Les générations se succèdent, don Salvatore.Est-ce qu’à la fin ,nous arrivons à quelque chose ?(….) Suis-je vraiment meilleur que ne le furent mes oncles ? Non. » Et don Salvatore de lui répondre : « La longue chaîne des hommes ne se brise pas. Ce sera bientôt mon tour de disparaître. La vie s’achève. Mais tout continue pour d’autres que nous. »
Le style du roman est très accompli, ponctué par des phrases courtes, des descriptions et portraits dont la concision alliée à une précision omniprésente, emporte l’adhésion du lecteur. L’inclusion des monologues intérieurs de certains personnages accroît l’intensité du récit, dont la lecture, toujours agréable, est à recommander bien évidemment.
une vie riche malgré les épreuves
Critique de Mariefleur26 (Paris, Inscrite le 11 décembre 2011, 30 ans) - 9 juin 2012
La vie de plusieurs générations de Scorta est un parcours jonché d'épreuves. Toutefois, ils y survivent, avec confiance et espoir. Et ce, grâce à quoi? La solidarité, cette espèce de tissu indestructible qui les maintient serrés, qui rend chacun indestructible grâce à la présence de l'autre.
Cette histoire nous montre que les épreuves, sont, sur le moment-même, dures à encaisser, mais que le bonheur ne dépend qu'uniquement de ce qu'on retire des obstacles sur notre chemin. Pour les Scorta, chaque difficulté est une opportunité pour se rapprocher, pour mordre un peu plus dans la vie.
À force de lutter, de travailler, ils seront récompensés, ne serait-ce que pour une soirée, avec un merveilleux dîner. Cela veut dire beaucoup. Cela montre que nous n'avons pas besoin d'aller très loin pour profiter de la vie.
Tous ces enseignements se laissent découvrir subtilement dans un récit riche pour l'imagination et l'âme. À méditer!
Chaude saga...
Critique de Jonath.Qc (, Inscrit le 6 juillet 2011, 46 ans) - 2 mai 2012
Très belle histoire avec une succession de personnages intéressants, tout cela parsemé de quelques pointes philosophiques à vous faire réfléchir. Court roman où l'honneur et la force de la famille sont en avant-scène.
J'attendais un peu moins ennuyeux de la part de LGaudé
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 13 avril 2012
j'ai apprécié le personnage de Don Salvatore, dont les paroles m'amusent et le caractère m'impressionne. Les personnages se ressemblent un peu tous, sinon.
Je ne serai pas aussi dur que Télémaque et Maria-Rosa, car j'ai trouvé l'amour fraternel entre frères et soeur très touchant. Le reste, bof.
J'avais l'impression d'être un peu en dehors de l'histoire. Je me dis :
"Au fond, ils ne sont pas si malheureux que ça... ils sont pauvres, mais leurs existences sont riches et ils meurent presque tous dans leur lit, entourés des leurs..."
Bebmadrid et Tistou ont eu la même impression que moi à peu près. ça ne décollait pas... Je m'attendais à une aventure palpitante, une famille qui, décidément, est poursuivie par le malheur... mais plus j'avance, plus je me dis : "pour l'instant, ça ne va pas trop mal. Sans doute leurs existences vont être bouleversées au chapitre suivant..."
Contrairement à Pimousse, j'ai toujours été méfiant vis-à-vis des prix Goncourt.
Je n'ose pas mettre une mauvaise note car je ne regrette pas de l'avoir lu. 3 étoiles et demi, c'est généreux, c'est vrai, mais Gaudé a du talent. Je garde mes sales notes à ceux qui n'en ont pas.
Belle histoire
Critique de Marie33 (Le Médoc, Inscrite le 1 octobre 2010, 58 ans) - 27 janvier 2012
Histoire captivante sous le soleil du Sud
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 12 décembre 2011
C’est un récit mouvementé d’une saga italienne. Le père Rocco Scorta Mascalzone arrive, dans ce hameau paisible, pour assouvir sa vengeance de dix-sept ans de prison et prendre, avec accord ou non, la femme qu’il avait connue dans sa jeunesse. De là naîtra la lignée des Scorta : Domenico, Giuseppe, s’ajoute Raffaele et Carmela. À sa mort, Rocco donne sa fortune au curé afin qu’il enterre toute sa famille dans les mêmes conditions que lui. Ce qui laissera sa propre famille dans la pauvreté.
Le passé éveille des regrets chez Carmela. Elle les dévoile, sans pathos, au curé, Don Salvatore, avant que les lacunes de mémoire augmentent : la honte d’avoir été refusée à N.Y. Son silence, lorsqu’elle accepte que Raffaele devienne le frère des Scorta, donc son frère, alors qu’elle aurait préféré qu’il soit son amoureux. Elle se reproche de n’avoir pas remis, à ses frères, l’argent prêté pour ouvrir son magasin de cigarettes, elle le donna plutôt à ses fils : À Élia qui la remplace à la boutique de tabac et à Donato qui se jette, corps et âme, dans la contrebande, comme ses oncles. Cette génération a vieilli, elle est maintenant, à l’aise et, hors du danger et de la misère, elle pourra s’offrir une vie facile. Après avoir connu le rejet, le clan Scorta sera désormais respecté.
La narration vivante et le style, qui concorde avec l’histoire, de ces gens simples, m’ont fascinée. J’ai appris des us et coutumes de ce coin d’Italie : une certaine vengeance faite dans la rudesse des mœurs du temps, une solide fierté malgré la pauvreté, même que le rêve américain y est présent. Bravo à l’auteur d’avoir créé des personnages aussi crédibles et de surcroît, d’avoir établi, parmi les membres de la famille Scorta, des sentiments d’amour et de solidarité.
Les Scorta, c'est toi, c'est moi...
Critique de Anicroche88 (, Inscrite le 1 juin 2011, 56 ans) - 1 juin 2011
De plus, la structure narrative particulière ajoute au charme du roman: alternance de deux voix, l'une en italique à la 1ère personne ; celle de Carmela la soeur Scorta qui révèle un secret au curé du village, paroles qu'elle demande au curé de transmettre à sa petite fille Anna (dernière des Scorta), l'autre voix étant celle d'un narrateur plus traditionnel qui raconte les événements dans leur chronologie.
Mais ce qui plaît surtout ici c'est le style très particulier de l'auteur, tout en phrases courtes et en expressions poétiques... et le message relativement simple et universel: privilégier la famille, prendre soin de parler aux générations futures, aimer sa terre, tout "simplement être un homme".
Et pour couronner le tout le lecteur trouvera de nombreux clins d'oeil au théâtre (scènes dialoguées), à la philosophie et aux mythes antiques...
Le soleil des Scorta brillera longtemps pour vous lecteur(s)!
scorta
Critique de Gardigor (callian, Inscrit le 27 avril 2011, 47 ans) - 25 mai 2011
Les personnages sont vraiment bien définis et l'histoire est certes courte mais on a le temps de partager autour de personnages attachants un agréable moment de lecture.
L'auteur nous charme au fil de chapitres bien distincts où nous puisons une force poignante délivrée par chaque personnage.
C'est simple, dur mais riche en sagesse.
roman solaire
Critique de Jcb (, Inscrit le 16 mai 2011, 45 ans) - 20 mai 2011
Une superbe histoire de famille, vengeance, honneur...j'ai adoré
Le style sonne très juste et sert parfaitement l'intrigue
MAGNIFIQUE !
Critique de Sasha (, Inscrite le 17 février 2011, 54 ans) - 17 février 2011
Chaud !
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 7 décembre 2010
Une belle et courte épopée qui nous parle d'une terre brûlée par le soleil et de la fierté d'une famille. J'ai beaucoup aimé ce roman à l'écriture simple mais élégante et j'ai presque transpiré, plongé dans la chaleur des Pouilles.
NB : ce livre m'a donné envie d'en connaitre plus de Gaudé, j'ai donc lu "La porte des enfers" qui m'a assez déçu.
Excellentissime
Critique de Sissi (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 54 ans) - 1 décembre 2010
Ma lecture date un peu mais j'en garde un souvenir ému, tant j'ai été transportée là bas, dans cette Italie méridionale où j'avais l'impression de cohabiter avec cette famille hors du commun, leurs secrets, leur côté "clan", leur fierté, leurs réussites et leurs échecs, et surtout, les liens très forts qui les unissaient tous.
Grand moment de bonheur pour moi.
Le seul Goncourt des dernières années qui mérite son prix, c'est mon avis
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 8 novembre 2010
Mon seul regret, un passage allant de la destruction du magasin jusqu'au retour des clandestins sur la grève qui n'est pas au niveau du reste. Il faut dire que le niveau était tellement haut!
Lumineux!
Critique de Nexttime (, Inscrite le 2 septembre 2010, 47 ans) - 2 novembre 2010
Pas ce à quoi je m'attendais!
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 18 octobre 2010
Cependant, je trouve que l'histoire est un peu répétitive. C'est dommage mais je n'ai pas pu rentrer complètement dans celle-ci. L'idée de départ est très bonne mais à un moment on revient toujours vers les mêmes faits. Ce bouquin aurait peut-être dû être plus court ou alors avec un peu plus de nouveautés au niveau actions.
Maintenant, il faut dire que ce n'est pas vraiment ce que j'avais imaginé de ce livre. Je pensais vraiment tomber dans une intrigue familiale palpitante, comme je les aime, à n'en plus savoir le lâcher.
Bref, ce bouquin propose un beau moment d'évasion mais pas une intrigue exceptionnelle pour moi.
Rayonnant !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 21 septembre 2010
Oui , Béatrice , je vous le confirme , vous êtes passée à côté d'une oeuvre exceptionnelle de force , de légèreté et d'humanité.
Oui , Bebmadrid , ça avait bien commencé....... ! mais la vérité est que tout ce roman est sublime et pas seulement son amorce.
Non , Simone ; ce n'est pas un peu " light pour un Goncourt " .
Ce livre est une véritable pépite et je suis des plus heureux de l'avoir débusqué.
Je ne reviendrai pas sur l'histoire ( déjà plusieurs fois retracée par les critiques précédentes ) mais je souhaite simplement vous faire partager mon enthousiasme à la lecture de cette " merveille de la littérature " .
Ce roman est GRAND.... il n'y a pas grand chose d'autre à ajouter .
Le Soleil est l'ingrédient principal qui façonne les corps et les mentalités des habitants de ce village des Pouilles .
Les Scorta sont fiers dans le bon sens du terme et l'auteur sait nous les faire aimer plus que de raison. ( Malgré des trajectoires de vies pas forcément recommandables )
Comme les quelques générations de Scorta , j'ai transpiré........ de bonheur .
Si la lecture de ma critique ne doit servir qu'à une chose alors......... sans aucune hésitation LISEZ CE ROMAN ( je vous l'envoie si nécessaire )
Zut, je suis passé à côté
Critique de Béatrice (Paris, Inscrite le 7 décembre 2002, - ans) - 19 juin 2010
Cette lecture a eu le mérite de me faire réviser la question des phrases courtes. Je déteste les phrases courtes chez Agota Kristof, Duras, Gaudé ; j’aime les phrases courtes chez Shan Sa (la joueuse de go).
ça avait pourtant bien commencé...
Critique de Bebmadrid (Palma de Mallorca, Inscrit le 29 novembre 2007, 45 ans) - 3 juin 2010
Les 20/30 premières pages ont justifié mon empressement: j'étais sous le charme... des passages touchant au poétique, tout me paraissait bien écrit, fluide...
Mais le problème, c'est que l'histoire ne décolle pas!! On s'enlise, on s'enlise, et à force d'utiliser la même recette, l'histoire se répète jusqu'à l'ennui... On a l'impression que l'histoire n'est pas bien conduite, qu'il manque une orientation.
Dommage car le début était pourtant prometteur...
Coup de coeur
Critique de Feriial (, Inscrite le 18 février 2010, 33 ans) - 18 février 2010
Un agréable moment de lecture,
Critique de Carpaccio (, Inscrite le 4 janvier 2009, 60 ans) - 30 décembre 2009
Retournement de situation
Critique de Gringo18 (, Inscrit le 13 novembre 2009, 31 ans) - 13 novembre 2009
L'auteur a su trouver le bon équilibre entre narration, dialogues, et description. Il a pu décrire sans m'ennuyer et au contraire stimulé mon imagination. Les dialogues sont courts familiers et souvent drôles. Laurant Gaudé a bien alterné la narration en "je" et en "il". En resumé, ce n'est pas lourd à lire.
L'intrigue reste très originale. J'ai apprécié ce petit côté imprévisible. Dans les "experts" le meurtrier est toujours différent de celui qu'on soupçonne. Tout comme dans ce livre, la fin est différente de ce à quoi nous nous attendions au départ. Les émotions sont palpables. Sur cinquante pages de tristesse, les moments de joie sont rares. Ces instants sont cependant si bien décrits que nous les vivons avec les personnages.
Critique sur les Scorta
Critique de Garo290 (, Inscrit le 13 novembre 2009, 32 ans) - 13 novembre 2009
Premièrement, l'écriture est très fluide. On plonge dans l'histoire dès les premières lignes grâce aux détails écrits par l'auteur.
Ensuite, le texte se comprend facilement. Il y figure quelques mots en italien qui le rendent plus agréable à lire.
Enfin, l'intrigue est remplie de personnages. Le livre raconte l'histoire de plusieurs générations d'une famille, dont l'ancêtre est le fruit du viol d'une femme par un malade mental. Le clan des Scorta grandit au fil des générations.
En conclusion, tout le monde peut lire cette oeuvre car elle est accessible à toutes les personnes de tous les âges. Voila pourquoi j'ai aimé lire "Le soleil des Scorta".
La Famillia !!
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 9 octobre 2009
J’ai dévoré ces pages trop courtes.
Superbe!
Critique de Soldatdeplomb4 (Nancy, Inscrit le 28 février 2008, 35 ans) - 27 juillet 2009
un livre un univers..
Critique de Nickie (, Inscrite le 14 mars 2004, 63 ans) - 15 mai 2009
Bon j'arrête là car ça continue encore. Pour ma part même si ce passage est magnifique, il manque totalement de crédibilité, Laurent Gaudé aurait dû insérer ce passage dans la narration et non dans les propos tenus par Carmela au seuil de sa mort.
Même si Carméla est très intelligente, cette façon de s'exprimer ne peut être la sienne; donc à ce moment je suis complètement "sortie" du livre;
Sinon j'aurais aimé en savoir un peu plus sur l'enfance de Rocco;
C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié et que je conseillerai sans hésitation. Et il y a seulement (je crois) 2 passages où Laurent Gaudé fait un peu trop de "style"; Donc ne pas vous arrêter à ce petit reproche..
Pour revenir au fait qu'il ait obtenu le prix Goncourt, le premier Goncourt que j'ai lu (il y a très longtemps) c'est le livre "la Vie devant soi" de Romain Gary, je m'attendais à une écriture très "littéraire" en raison de ce prix; ce fut le contraire, un langage souvent assez cru, mais qui était nécessaire puisque ce roman se passe dans un milieu très simple, très populaire, le personnage principal est une ancienne prostituée; le style était donc parfait, et les dialogues collaient parfaitement aux personnages du livre.
Bon voilà c'est mon petit avis du jour.
doux
Critique de Sophie anne (, Inscrite le 10 février 2009, 55 ans) - 10 février 2009
Tu seras un homme mon fils, ma fille aussi
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 30 janvier 2009
Alors c'est vrai que c'est la force de ce roman : ce caractère bien trempé de toute une famille pas épargnée par le destin et qui a bien conscience qu'être un Scorta, ça demande des efforts. Mais au bout du compte, cette fierté fatigue puisque les personnages ne prennent aucun recul sue les choses, agissent et s'enfoncent dans une telle certitude, sans dévier de leur ligne de conduite, que ça en devient too much.
Reste l'écriture de Gaudé, magnifique par moment.
J'ai préféré la porte des enfers, plus abouti et plus profond à mon goût.
Du soleil et des cigales...
Critique de Luange (, Inscrite le 25 novembre 2008, 43 ans) - 25 novembre 2008
petite merveille
Critique de Mariaverdine (, Inscrite le 19 novembre 2008, 43 ans) - 19 novembre 2008
merci laurent gaudé
cette belle saga merveilleusement écrite me redonne envie!
littérature à grande vitesse
Critique de Crosp (, Inscrit le 18 novembre 2007, 47 ans) - 27 octobre 2008
On peut ouvrir n'importe quelle page et on trouvera au moins une phrase décrivant finement le sentiment des personnages.
C'est admirable.
Malheureusement, la multiplicité des personnages et la trop grande rapidité des sauts de génération m'ont totalement perdu.
J'ai donc abandonné à la moitié, ne comprenant pas la finalité de l'histoire. Fils de fils de fils de fils de ... et alors ?
Reste la beauté de l'écriture, indéniable.
Vivement que Gaudé trouve une histoire à la hauteur de la qualité de son écriture.
Epoustouflant
Critique de Pélisse (, Inscrite le 26 octobre 2008, 38 ans) - 26 octobre 2008
Admiratrice devant ce talent de laurent Gaudé. Je suis tellement impressionnée par son style et son écriture ; avec lui, l'Italie du Sud du début du XXème siècle renait !!!
La chair des Pouilles
Critique de Jean Meurtrier (Tilff, Inscrit le 19 janvier 2005, 49 ans) - 24 octobre 2008
Cette saga ordinaire est racontée sur le ton solennel de la parabole. Le lecteur se retrouve ainsi sur des rails dans un roman étriqué. Les évènements s’enchaînent trop vite. Impossible de s’attacher aux personnages, qui demeurent imperméables au point d’entrainer une confusion dans les prénoms. Le manque de nuance en fait des caricatures.
Le roman a néanmoins le pouvoir de nous propulser dans le talon de l’Italie, pauvre mais extrêmement fière. La lecture à elle seule nous tanne la peau et c’est un peu ce que je recherchais. Dommage que l’inconsistance du récit a fini par me rendre distrait. Le Goncourt est un consensus qui débouche régulièrement vers un résultat consensuel.
Réussite !
Critique de Asgard (Liège, Inscrit le 14 juillet 2005, 46 ans) - 19 octobre 2008
L'écriture est vraiment le point fort du roman. Elle est fluide, légère, toute en beauté. C'est le premier Gaudé que je lis et certainement pas le dernier. Encore un nouvel auteur des editions Actes Sud que je découvre, et encore un vrai bonheur.
Captivante lecture de la lignée des mangeurs de soleil, mais trop courte.
Critique de PPG (Strasbourg, Inscrit le 14 septembre 2008, 48 ans) - 7 octobre 2008
Ce roman nous fait transpirer sous un soleil de plomb écrasant, sans cesse présent ; une chaleur envoûtante, rythmant la vie de villageois viscéralement attachés à leurs terres arides qu’ils ne quitteraient pourtant pour rien au monde. A la vie, à la mort. Tout ceci nous transpose dans l’âpreté d’une vie rurale où peu de gens prospèrent ; et où ceux qui y parviennent sont à la fois vénérés et secrètement jalousés. Ainsi, de la rudesse, de la pauvreté, de la richesse, de l’honneur, de la réputation, de la vengeance, de la famille, du sang, de la sueur, de l’égoïsme, mais aussi de la solidarité est fait cet écrit. C’est dans ce décors que nous suivrons les périnégrations, souvent tragiques, des Scorta.
Le rythme du roman est dynamique, du fait d’un découpage judicieux entre une narration au style court et précis, permettant une montée en tension indéniable, et un récit, établi sous la forme de confessions faites par la petite-fille de Rocco : Carmela (en fin de vie, juste avant qu’elle ne sombre dans la démence), recueillies par le prêtre local. La religion tient en effet une place importante, car régulatrice des pulsions violentes des villageois. D’ailleurs, du charisme des différents prêtres se succédant à travers les époques, dépend très fortement l’attitude des villageois aisément superstitieux, cupides et revanchards, si livrés à eux-mêmes.
Bel ouvrage, captivant, parfois émouvant, d’une lecture très agréable.
Cependant, on peut reprocher le fait que les générations défilent trop rapidement. On éprouve donc des difficultés à s’approprier certains personnages, d’autant plus qu’ils semblent mourir trop vites, alors que l’on commençait à peine à les connaître. En outre, on ne découvre quasiment rien des habitants vivant à proximité des Scorta. Ainsi, puisque ce roman a pris le parti d’axer sa narration exclusivement sur les Scorta, nous aurions donc dû les découvrir de manière plus approfondie, afin de mieux comprendre leur psychologie. Les protagonistes, sauf Carmela, sont donc un peu trop esquissés. De plus, toujours faute à la brièveté de la narration, nous avons la sensation qu’ils se résument un peu trop à de simples automates, dont les actes, mécaniques, ne dépendraient jamais véritablement d’eux-mêmes, mais tout le temps guidés par leur lignée familiale, en somme, un destin dont il ne pourrait jamais se soustraire, une terrible pesanteur qu’il accepterait néanmoins. Or, la “réalité” serait certainement un peu plus complexe que cela. L’auteur aurait donc pu nous décrire davantage les personnages.
Est-ce pour ne pas produire un roman “biographique” trop lourd à lire que l’auteur a pris l’option d’une oeuvre plus succinte allant à l’essentiel ? Mais, au final, on reste quand même sur notre faim : la longueur, qui aurait pu créer de l’épaisseur, c’est décidément ce qui manque à ce roman, et c’est bien dommage parce que le thème central est passionnant.
Vénération de l’auteur pour les Pouilles
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 13 août 2008
Cette saga familiale aurait certes mérité d’autres développements. En cela, je me rallie à d’autres critiqueurs qui regrettent que les personnages n’aient pas été plus développés, ainsi que leurs interactions. Toutefois, il faut reconnaître que pour un roman très court (250 pages), il s’y passe maints événements que Gaudé arrive à nous faire vivre pleinement. Economie de mots qui donne un certain rythme au livre.
Parmi les points qui m’ont séduites, j’en relèverai ici deux. Tout d’abord, cette idée de transmission. Les frères et soeurs Scorta se jurent de transmettre quelque chose d’unique à leurs neveux/nièces qu’ils ne communiqueront à personne d’autre, pas même leurs propres enfants. Ce qui m’a plu, ce n’est pas la particularité du destinataire (notons que Gaudé insiste fort sur la fratrie, tout le livre durant et cet aspect-ci va dans le même sens), mais cette idée que les valeurs filtrent d’une génération à l’autre.
Ce premier point est lié au second : cette nécessité de transmettre quelque chose de soi aux générations plus jeunes vise aussi à donner un sens, si ténu soit-il, aux existences individuelles. Gaudé le répète : l’individu n’a que peu d’importance, c’est la famille qui en a. « Nous naissons. Nous mourons. Et dans l’intervalle, il n’y a qu’une chose qui compte. Toi et moi, pris seuls, nous ne sommes rien. Mais les Scorta, les Scorta, ça, c’est quelque chose. » Le même thème revient à la fin : « Les générations se succèdent, don Salvatore. Et quel sens cela a-t-il au bout du compte ? Est-ce qu’à la fin nous arrivons à quelque chose ? ». Sans avoir l’air d’y toucher, Gaudé pose ici la question qui nous mine tous : notre vie a-t-elle un sens ? Nous passons notre existence a essayé de lui en donner un, soit, mais en a-t-elle un en soi ? Pour qui est sensible à cette interrogation, le livre de Gaudé sera ressenti aussi dans cette direction.
J'ai adoré
Critique de Campanule (Orp-Le-Grand, Inscrite le 10 octobre 2007, 62 ans) - 20 mai 2008
BIENVENUS CHEZ LES SCORTA
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 2 mars 2008
Etant moi-même d’origine italienne certains passages m’ont rappelé des souvenirs de mes vacances, durant ma jeunesse, passés dans le petit village natal de mes parents, où la vie se concentre sur le «corso» qui le traverse, où il ne se passe jamais grand chose, et où la vie suit son cours entre une naissance et un enterrement, où une grande plaque sur le bar de la place principale indiquait «Sali et tabacchi monopolio di Stato»…
D’ailleurs le personnage de la grand-mère Carmela n’a pas été sans me rappeler ma grand-mère maternelle et son sens de la famille et du clan… elle qui tout les étés adorait avoir tous ses petits enfants réunis autour d’elle pour une photo…
Un mauvais héritage
Critique de Soleada (, Inscrite le 21 janvier 2007, 35 ans) - 24 février 2008
Une histoire qui nous tenaille, qui nous agrippe, on tourne les pages en vibrant,en sentant la chaleur du soleil d'Italie et la dureté de la vie. Cette histoire m'a hanté l'esprit pendant des jours et j'ai refermé le livre avec une sorte d'amertume, en effet on suit l'histoire de cette famille, on vibre avec eux et on s'attache.
soleil des scorta
Critique de Victorine (, Inscrite le 11 février 2008, 53 ans) - 11 février 2008
j ai passé un bon moment en le lisant
ravie
victorine
Le soleil des Scorta - Laurent Gaudé
Critique de Olilo (, Inscrit le 7 février 2008, 34 ans) - 7 février 2008
La notion de durée temporelle offerte dans ce récit, qui s’étend sur plusieurs descendances, se montre pour moi plus que nécessaire et très bien réalisée surtout si l’auteur a voulu nous faire réfléchir sur la tournure que peut prendre la destinée d’une famille. En effet, on peut se rendre compte du changement des mentalités et des comportements entre les différentes générations et de constater qu’il y a une évolution plutôt positive dans ce cas ci.
Laurent Gaudé ne s’est également pas gêné de nous projeter dans des décors privilégiés et presque édéniques, au milieu de ruelles d’un petit village reclus et centré autour de l’église, de champs d’oliviers, de collines perdues dominant fièrement la mer, au milieu de nulle part où le soleil vous pénètre à tel quel point qu’il vous garde à ses côtés.
Le soleil des Scorta est un livre que j’ai sincèrement apprécié. Cela est surtout du, mis à part les raisons évoquées ci-dessus, à la complicité et l’entente qui existe entre Carmela et ses frères qui me rappelle étrangement celle qui existe entre mes oncles et tantes. De plus, Carmela m’évoque également le souvenir de ma grand-mère qui a su, elle aussi, unir sa famille malgré un passé difficile.
Pour conclure, je conseillerai ce livre à toute personne qui apprécie les valeurs de la famille, qui aime les leçons, les combats de vie, qui savoure les biens faits du soleil à travers l’imaginaire, a toute personne qui veut simplement s’enrichir d’une nouvelle culture.
Saga familiale
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 14 janvier 2008
Berceau … faut pas exagérer non plus car les Scorta ne naissent pas précisément une cuillère d’argent dans la bouche. C’est même plutôt tragique puisque la dynastie est le fruit (oh l’horrible terme !) d’un viol qui jettera, aussi sûrement que quatre et quatre font huit, l’opprobe sur les membres de la famille. Une tentative ratée d’émigration aux Amériques, à l’heure où peupler ce territoire en devenir était tendance, va souder les deux frères et la soeur qui lanceront réellement la saga.
Les Pouilles ça n’était pas riche (ça ne doit toujours pas l’être beaucoup) vers fin XIXème-début XXème siècle, et on ne badinait pas avec l’honneur et la réputation. Laurent Gaudé semble bien connaître, et montrer un amour certain, pour l’Italie, les Pouilles et ses habitants. Son écriture et la « chair » de son roman sont d’un niveau au-dessus de ce qui se fait classiquement en saga. On a chaud par moments et ça n’est pas dû qu’à l’action ! Laurent Gaudé nous fait réellement partager son amour et sa sensibilité pour le pays.
Ce roman a reçu le prix Goncourt en 2004. A posteriori, quand je considère cette information, ça me laisse un peu coi. Pas assez « littéraire » à mon goût.
Assez controversés finalement ce prix et ce roman !
un livre qui m'a fait réfléchir
Critique de Aur 35 (, Inscrit le 5 juillet 2007, 33 ans) - 19 novembre 2007
Les Scorta, Gaudé et moi
Critique de Mim (Onex Genève, Inscrite le 30 septembre 2006, 55 ans) - 8 novembre 2007
Il ne faut pas passer à côté de ce petit bijou. J'ai aimé le style court, incisif qui contribue à faire monter la tension.
L'univers dans lequel Gaudé nous plonge est immédiat et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Particulier, original et superbe.
Oui, mais...
Critique de Olivier1180 (Bruxelles, Inscrit le 21 octobre 2007, 53 ans) - 29 octobre 2007
Un bon livre oui, mais de là à lui attribuer le Goncourt, c'est discutable...
un peu "light" pour le Goncourt!
Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 23 septembre 2007
Pour qui aime l'Italie, c'est attachant.
Ce pourrait être le scénario d'un bon film du dimanche soir...
Mais le Goncourt...je ne comprends pas...
Sauf à imaginer qu'il existe des luttes sombres de pouvoir financier autour de l'attribution des prix....mais c'est inconcevable, bien entendu...!!!
Magnifique !
Critique de BONNEAU Brice (Paris, Inscrit le 21 mars 2006, 40 ans) - 31 juillet 2007
Le fait est que si c’est instinctif, je suis assez heureux de mon choix, qui fait honneur à ses prix (Goncourt, Jean Giono, Roman Populiste). Le soleil des Scorta, c’est l’histoire d’une famille du sud de l’Italie, où le soleil rend fou les hommes qui sortent des maisons à l’heure de la sieste, où l’huile d’olive et la cigarette font vivre, où l’on rêve de partir à New-York faire fortune, où la famille à ce sens très italien qu’on lui connait, un clan fermé qui grandit et se construit dans l’histoire de chacun de ses membres.
Laurent Gaudé livre là un roman simple et touchant, nous amenant à suivre la lignée des Scorta, née du viol des bandits, ayant endurée la vie et ses difficultés, s’étant fièrement dressée pour arriver à une position respectée. On est transporté pendant quelques heures dans cette Italie du sud, pieuse et grégaire, si particulière, avec toutes ses senteurs de poisson grillé et ses parfums d’herbes qui nous font tourner la tête.
Lisez le cet été, ça vous laisse encore quelques semaine…
Non, le Soleil des Scorta ne m'a pas consumée.
Critique de Magdalili (Bordeaux, Inscrite le 24 décembre 2005, 40 ans) - 25 juillet 2007
A l'instar des sagas familiales à clichés, ce Prix Goncourt 2004 a tout pour faire recette : un cadre torride, une histoire familiale tordue, des destins tortueux.
Et c'est certainement là que le bât blesse. Le pré-fabriqué vite fait bien fait n'a pas la même âme que la pierre travaillée et patinée.
Chez moi, la sauce n'a pas pris.
Je n'ai pas été tenue en haleine par le récit. Je n'ai rien trouvé dans le style de Laurent Gaudé qui me fasse vibrer. Je n'ai pas compris le message du livre.
Je passe mon chemin...
Belle saga
Critique de Fleur783 (, Inscrite le 8 décembre 2005, 72 ans) - 27 août 2006
Roman plein d'humanisme. A lire absolument
le soleil des Scorta de laurent Gaudé
Critique de Bertrand-môgendre (ici et là, Inscrit le 9 mars 2006, 69 ans) - 27 mai 2006
Laurent Gaudé, auteur de ce roman, épousant son origine italienne, nous invite chez lui, dans ce pays sud Italien, au sein de sa belle-famille. En toile de fond, se trame l’hospitalité rugueuse des villageois, burinée par les accents silencieux des familles de pêcheurs et de cultivateurs. Les regards inquisiteurs déposés sur le visiteur, l’aguerrissent d’emblée à la morsure des éclats de soleil, aveuglant l’imprudent aux heures chaudes de l’été.
Lorsque Garcia Marquez avec « cent ans de solitude », traverse les générations d’une famille aventurière, conquérant pouvoir et destinée, à force d’intrigue et de pression violente, Laurent Gaudé lui, installe ses personnages sur une chaise, à l’ombre d’un olivier, pour écouter tranquillement la confession d’un Scorta sur le point de partir.
Laurent Gaudé satisfait les désirs de gloire des protagonistes en les réunissant au complet lors d’un banquet mémorable, sur un malheureux ponton en bois « trabucco ».
Si Giono cultive le cinabre ou distille le pastel, Laurent Gaudé crépit de sueur les pierres des murs des petites maisons serrées, offertes aux vent de l’Adriatique.
A l’huile d’olive, mélangée aux pierres des collines sèches, la vie fluide des Scorta trace un sillon invisible, comme sang de rocaille sur les pavés de ce village de pêcheurs (les habitants des Pouilles sont ils des pouilleux, au point d’imaginer qu’une union non approuvée par l’ensemble du village, soit un viol de la loi ?)
Ce soleil brûlant dégusté, par les Scorta est une aventure humaine, si quelconque, dans sa banalité qu’elle en devient poignante. A l’œil qui scrute l’horizon en quête de vie meilleure, l’écrasante chaleur dilue la volonté du rêveur, et si le mirage des jours nouveaux s’estompe peu à peu, c’est pour mieux apprécier la présence des proches (vivants ou non) qui le retient sans trop savoir pourquoi.
« il faut juste faire de son mieux, puis passer le relais et laisser la place »
La vie du clan Scorta, nous accapare tant par ses non-rebondissement, par sa non-aventure pittoresque, qu’on en oublierai presque qu’il existe une autre vie dans le village de Montepuccio.
Le roman est construit autour d’une somme de petits riens qui soude la famille dans l’existence laborieuse des petites débrouilles en évitant toutefois de se compromettre dans la facile dérive du vieux respect puant de l’homme pour l’or.
Chaque membre du clan n’est rien ; il existe uniquement parce que « le nom des Scorta passe à travers lui ».
Parce que l’insignifiance des êtres, peut se conjuguer avec la magnificence de la terre, la raison garde en mémoire, les bienfaits de ce monde (bertrand-môgendre)
Pôvre roman français...
Critique de TELEMAQUE (, Inscrit le 9 février 2006, 76 ans) - 16 mai 2006
Malheureusement, l'invraisemblance et le manque d'épaisseur des personnages, des situations, l'indigence du style - phrases courtes de rédac de 3ème - l' absence de souffle poétique, la "description" des Pouilles réduite à des clichés et des lieux communs, font de ce livre un autre acte manqué.
Il y avait dans l'idée de départ une belle occasion d'écrire une histoire solaire, une tranche de condition humaine, une oeuvre universelle comme seuls peuvent en inspirer les rivages de la Méditerranée, histoires où la grandeur et la faiblesse de l'homme l'emportent sur la fatalité.
Monsieur GAUDE n'est pas Giono, non plus que le Pagnol de Jean de Florette et Manon des Sources, et il faut aux histoires de malédiction et de fatalité des conteurs de la trempe de ceux-là.Le fatum s'accomode mal de la médiocrité.
Si vous voulez lire une épopée inspirée, voyez Cent ans de solitude: le style jubilatoire de Garcia Marquez transforme l'invraisemblable en poésie et la mémoire y est un fil conducteur ténu, le personnage principal même.
De la littérature quoi !
soleil cigarettes olives clan un futur possible ?
Critique de Printemps (, Inscrite le 30 avril 2005, 66 ans) - 17 avril 2006
moi aussi, je l'ai lu ....
Critique de Yona6 (, Inscrite le 2 février 2006, 50 ans) - 2 février 2006
Pour moi, rien d'attachant, rien même de descriptif, je n'ai pas "vu" les paysages et encore moins les personnages.
Il n'y a guère d'émotion et de vie, il ne s'y passe rien qui nous concerne vraiment et la narration en elle même est banale, voire pauvre par moment.
Je donne un étoile pour la couverture en effet et pour l'effort
Une saga familiale trop courte
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 15 janvier 2006
La vie des Scorta passe trop vite à mon goût. Non, décidément le livre n'est pas assez long et c'est bien dommage car j'ai bien aimé l'atmosphère de ce petit village du sud de l'Italie où tout le monde se connaît mais malheureusement, on découvre très peu les habitants et les générations passent trop vite. Dommage...
intime tout simplement
Critique de Clo31 (, Inscrite le 9 septembre 2005, 66 ans) - 17 septembre 2005
J'ai vraiment beaucoup aimé (malgré quelques "ficelles" comme dit Léonce Laplanche), j'ai eu l'impression d'entrer dans l'intimité de tous les personnages, j'ai rarement ressenti cela. Il y a une certaine pudeur et retenue qui se dégagent de ce livre et j'en ressors moi aussi avec une drôle de sensation.
Belle saga familiale
Critique de Titalie (, Inscrite le 30 août 2005, 39 ans) - 30 août 2005
Le Soleil des Scorta fait le récit, génération après génération de la famille Scorta, de 1875 à nos jours. Habituellement, je n'aime pas particulièrement les sagas familiales. Elles m'ennuient car beaucoup suivent le même schéma. Trop souvent la même chose, mais pas ici. La descendance du brigand Scorta est maudite, pourtant on s'attache à eux et à leur vie de misère car ils se battent.
Ce livre m'a appris quelquechose que trop souvent on ignore. C'est lorsqu'on se bat pour obtenir ce qu'on veut qu'on se sent le plus en vie. Le bonheur réside dans ce combat.
Une puissante saga familiale qui nous hante encore après avoir lu la dernière page.
Une histoire familiale
Critique de FéeClo (Brabant wallon, Inscrite le 12 février 2004, 48 ans) - 11 juillet 2005
AC'est plutôt le genre d'histoire que j'évite. les saga familiales je les garde quand il me faut vraiment ma dose de lecture.
Et pourtant, l'écriture est belle. L'ambiance est bien rendue. Les goûts, les odeurs, les couleurs, tout y est: on attraperait presque un coup de soleil!
Et tout se tient, rien n'est remis au hasard: cette famille est maudite, c'est le fil de l'histoire. L'auteur y reste fidèle.
Oui, c'est le Goncourt...
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 17 juin 2005
Aurais-je lu ce livre s'il n'avait obtenu le prix Goncourt ? Sans doute pas. Mais je ne regrette pas cette découverte, qui me laisse un sentiment étrange, difficile à définir.
La familia
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 2 juin 2005
Par contre, c’est écrit avec un talent fou. Gaudé ne raconte pas bêtement la vie de ses personnages, il les fait vivre. Le tout respire l’authenticité et je ne me suis pas ennuyé une seconde avec les Scorta.
Nombreux sont volubiles quand vient le temps de dénoncer le gagnant du Goncourt. Mais remarquez, ceux-ci ne dévoilent jamais le titre du roman qui aurait dû l’emporter…
Visite guidée
Critique de Xavier le lecteur (Arlon, Inscrit le 29 mai 2005, 36 ans) - 29 mai 2005
De plus l'histoire qui nous ait racontée est fabuleuse et pleine de rebondissement, elle nous montre comment les Scorta partis de rien arrive à une petite prospérité. Pour que, finalement, la 4e génération arrive enfin à sortir du village pour briser la malédiction
Plaisir mitigé...
Critique de FranBlan (Montréal, Québec, Inscrite le 28 août 2004, 82 ans) - 27 mai 2005
À travers son attachement personnel, l'auteur partage et transmet sa fascination pour cette région de l'Italie méridionale, nommée les Pouilles, et y situe une saga familiale composée de personnages des plus légendaires.
Où le bât blesse, réside dans la fabulation moralisatrice qui auréole chacun des personnages.
Voilà, à mon humble avis, un moyen sûr de sous-estimer d'une part, la force des personnages et d'autre part, d'imposer un jugement péremptoire au lecteur.
Personnellement, je préfère qu'on laisse à mon imagination toute sa latitude, j'apprécie moins le style clef-en-main.
En résumé, un bref, mais agréable moment de lecture.
le soleil qui est rentré dans mon coeur
Critique de Antsirabé (pamiers, Inscrit le 4 février 2005, 52 ans) - 26 avril 2005
Simple et efficace
Critique de Palorel (, Inscrit le 25 décembre 2004, 44 ans) - 4 avril 2005
Grosses ficelles !
Critique de Léonce_laplanche (Périgueux, Inscrit le 22 octobre 2004, 88 ans) - 23 mars 2005
L'histoire: Elle a déja été très bien résumée, je n'insiste pas : l'Italie du sud, grosses chaleurs,de la caillasse, des olives, des curés ...l'histoire d'une famille.....
Mon avis :
Côté positif:
- Une belle écriture, très évocatrice, et l'art de faire tenir ensemble des éléments disparates. La mayonnaise prend. C'est pas de la brique mais un bon placo-plâtre.
Côté négatif::
- Plein de grosses ficelles qui restent malheureusement bien apparentes. L'auteur est prêt à toutes les invraisemblances pour caresser le lecteur dans le sens du poil, et pour lui dire ce qu'il a envie d'entendre.Ce livre est plus une affaire commerciale qu'une entreprise littéraire !
Beaucoup de clichés également, et une histoire qui sent pas mal le réchauffé !
Deux brefs exemples:
- Au tout début: Luciano Mascalzone revient dans son village, il se trompe de soeur et pensant aimer Filomena, il engrosse Immacolata ! C'est le début des Scorta.
L'amour rend aveugle dit-on, je veux bien.... mais quand même !
-A la toute fin: Un tremblement de terre a lieu au village, une immense crevasse apparait au cimetierre, Carmela Scorta s'y jette, pour y rejoindre sans laisser trace ses frères défunts. A part cela, ce fabuleux séisme ne fait pas d'autre dégat.
En conclusion : un livre qui ne valait sûrement pas le Goncourt, car vraiment dans la petite moyenne de la production littéraire.
Je pense que comme certains fromages Laurent Gaudé aurait besoin d'être un peu plus "fait" .
LA VIE DE CLAN
Critique de Alandalus (BORDEAUX, Inscrite le 1 juillet 2004, 67 ans) - 14 mars 2005
Une bien belle et simple écriture que celle de Laurent Gaudé, qui nous fait vivre la chaleur, les odeurs, les malheurs, les amours et les peurs de cette famille des Pouilles.
Plusieurs générations se débattent sous un soleil torride, marquées à blanc par l'événement qui les engendre.
Une bien belle lecture.
Voyage sous un soleil de poésie
Critique de Doudou35 (RENNES, Inscrite le 5 mars 2005, 41 ans) - 5 mars 2005
Des mots simples, beaux, poétiques. Une description réaliste qui nous ferait presque sentir sur notre peau ce soleil aux rayons brulants.
Et le combat d'une famille. Contre la rumeur, contre les persiflages et la stigmatisation des autres.
Une belle leçon de courage dans notre société où l'apparence compte tant, où l'argent fait tout, et où les pauvres sont exclus, où les "différents" sont rejetés et critiqués...
De belles leçons de vie... à suivre !
Critique de Critique (Trets, Inscrite le 9 novembre 2004, 64 ans) - 2 mars 2005
Moi, j'ai beaucoup apprécié. Quel génie que de retranscrire la vie dans ce coin perdu italien sans en être originaire. On pourrait imaginer que Laurent Gaudé y a vécu, tellement sa retranscription est juste. J'ai particulièrement apprécié les valeurs transmises dans ce roman. Evidemment, aujourd'hui, on pense que tout cela est bien démodé ! Mais à l'inverse de ceux qui n'ont pas aimé, je pense que c'est une œuvre remarquable, pleine de justesse et de grandes leçons de vie.
Je m'efforçais de ne pas le lire chaque soir pour le garder en mémoire chaque jour un peu plus... Mais je l'ai quand même terminé beaucoup trop vite. Les personnages sont si attachants. Tant de messages sont à percevoir parmi ces lignes ensoleillées. De toute beauté. Félicitations à l'auteur !
J'ai adoré!!
Critique de Amandine42 (, Inscrite le 27 février 2005, 34 ans) - 27 février 2005
maintenir les liens
Critique de Joce (, Inscrite le 22 janvier 2005, 58 ans) - 15 février 2005
J'ai aimé ce livre pour sa chaleur et la proximité de ces personnages, taiseux, qui ne disent que l'essentiel. Lorsque l'artifice n'est pas au rendez-vous certains lecteurs peuvent se sentir démunis pendant que d'autres sont un peu rassurés; il est encore possible de faire simple pour toucher les coeurs et les esprits et nous rappeler quelles sont les valeurs essentielles. Maintenir le lien, les liens et ne pas se satisfaire de ce nivellement, de ce coup de balai rationalisant, rationalisateur, ratiocianisateur ....
Voyage dans les pouilles
Critique de Gott73 (, Inscrit le 24 janvier 2005, 44 ans) - 24 janvier 2005
Bravo.
Transmettre des VALEURS
Critique de Bernadette COUTURIER (, Inscrite le 29 octobre 2004, 72 ans) - 22 janvier 2005
quinze ans de prison n'ont pas entamé sa soif de baiser Filomena ; elle s'avère être en réalité Immacolata sa soeur, vieille fille, dévorée de désir.
De cette union naquit Rocco Scorta qui sauvé par le curé Don Giorgio fondera la dynastie familiale fière de porter un nom et de transmettre des valeurs.
Ellis Island a rejeté Carméla et ses frères. Ils reviennent grandis de leur périple New-Yorkais en partie grâce au vieux polonais Korni auquel il est rendu hommage.
Seule Anna la dernière de la lignée parviendra à quitter cette terre aride
Bernadette COUTURIER
Une étoile, pour la qualité de l'écriture.
Critique de Pimousse (, Inscrit le 7 janvier 2005, 53 ans) - 7 janvier 2005
J'aimerais que l'Académie m'explique où elle a pu trouver ne serait-ce qu'une once d'originalité dans ce roman ... Raconter la vie d'une famille au cours du temps, quelle invention. D'autant plus que l'auteur le fait sans génie aucun. Une écriture plate, même si le livre se laisse lire .... comme le ferait un roman de gare acheté cinq minutes avant de sauter dans le train ! Et c'est bien parce que je n'avais rien d'autre à lire dans le TGV que je suis allé jusqu'au bout de ce roman.
L'Académie a t-elle voulu "rattraper" le relatif échec commercial de "La maîtresse de Brecht" de JP Amette (2003), et primer ainsi un livre déjà en tête des ventes ? Ou récompenser enfin Actes Sud pour les auteurs découverts ? L'un ou l'autre, l'intention était mauvaise.
Le Goncourt représente à mes yeux le meilleur de l'année littéraire. Et ce livre n'en est tout simplement pas digne (même si je serais bien incapable de l'écrire).
bien peu de chose que ce Goncourt
Critique de Apostrophe (Bruxelles, Inscrit le 11 février 2001, 63 ans) - 13 décembre 2004
Une bonne rédaction
Critique de Maria-rosa (Liège, Inscrite le 18 mai 2004, 69 ans) - 19 novembre 2004
Je me suis fait avoir par cette photo. Je savais depuis longtemps déjà que les prix littéraires ne sont qu'une vaste mystification, une entreprise commerciale. Je ne peux en vouloir qu'à moi.
Comment Actes Sud qui nous a fait découvrir des écrivains tels que Paul Auster ou Nina Berberova a-t-il pu éditer cela ? E le prix Goncourt ? Comment a-t-on pu récompenser ce qui n'est, somme toute, qu'une bonne rédaction, rien, rien d'autre.
Gaudé tente de décrire le monde de la terre, la rudesse des paysans du Sud de l'Italie, des êtres frustes, primaires, prisonniers de leurs croyances, de leurs frustrations, de leurs regrets. Il n'arrive à rien. Tout cela est lourd, convenu, plein de clichés avec quelques mots d'italien pour faire couleur locale.
Sans doute Gaudé a-t-il voulu faire plaisir à sa belle-famille italienne. Que l'on récompense cette petite offrande familiale d'un homme conquis par les manières chaleureuses des gens du Sud est quand même sidérant.
Il n'y a pas de souffle dans ce livre, il n'y a rien. Les voix qu'il prête aux différents protagonistes sont risibles lorsqu'on connaît un peu l'Italie du Sud. Je me suis forcée à aller presque jusqu'au bout mais en lisant une phrase sur dix dans les dernières pages. C'était bien suffisant.
L'histoire, si histoire il y avait eu n'aurait supporté que d'être RACONTEE, pas écrite . Elle est du domaine des légendes familiales que l'on raconte, déforme, embellit et qui n'a aucune autre portée.
"Le Christ s'est arrêté à Eboli", écrit il y a plus de cinquante ans par Carlo Levi décrit ce monde rude, brutal, primaire, qu'il a connu alors qu'il était assigné à résidence dans un petit village de Lucanie. Je cite :
"Cette terre sans consolation ni douceur, où le paysan vit, dans la misère et l'éloignement, sa vie immobile sur un sol aride en face de la mort".
Le livre de Carlo Levi est un livre vivant, humain, un document exceptionnel et il suscite une émotion profonde. Longtemps après l'avoir lu, on ne peut oublier les personnages qu'il a croisés : Don Trajella, ancien professeur de théologie qui a sombré dans la misère ou de Giulia, la sorcière villageoise qui compose des philtres d'amour, les enfants aux yeux malades et au ventre gonflé, atteints par la malaria. Ce livre a contribué à faire connaître toute la misère, l'isolement et le désespoir silencieux de l'Italie du Sud à une certaine époque.
Avec Gaudé, je me demande vraiment ce que les jurys littéraires entendent encore par "littérature".
Le Fatum de Gaudé
Critique de Bachy (, Inscrit le 10 avril 2004, 61 ans) - 11 novembre 2004
N'en déplaise à Libé, j'ai aimé ce livre :
Gaudé Laurent
Le soleil des Scorta
Les Pouilles1875. Un homme s'approche à dos d'âne de Montepuccio, un petit village perché à fond de falaise devant la mer. Il s'appelle Luciano Mascalzone, sorti de 15 ans de prison pour vols multiples et n'a qu'une obsession : faire l'amour avec Filomena Biscotti - une jeune fille qu'il convoitait avant son emprisonnement.
Le destin moqueur veut qu'il assouvit son désir avec sa soeur Immacolata. Dans les heures qui suivent, Luciano meurt, lapidé par les villageois vengeurs. Ainsi naquit la lignée des Mascalzone…dans l’opprobe. D'une erreur…D'un malentendu…
Cette étreinte honteuse engendre un fils : Rocco. A sa mort, il donne toutes ses richesses au vieux prêtre de Montepuccio, Don Giorgio, déshéritant par ce geste sa propre descendance.
De l'entrelacement de ces récits, se dégage peu à peu la présence inoubliable de cette famille dont le premier combat fut toujours celui qu'elle eut à mener contre la vie même. Le destin joue avec les hommes... Le fatum des tragédies grecques semble toujours aussi moderne, on est sensible à la teinte humaniste dont le roman est imprégné. Tout est là, dès le début: de la tragédie, de la morale, de la métaphysique. Et claires comme de l'eau de roche. Pas de prise de tête, pas de brumes, de précipices, de crimes de sang, de cris indignés. Juste les profondeurs d'une eau transparente à travers laquelle l'écrivain guide l'âme disponible du spectateur, heureux et surpris de pénétrer les arcanes des mystères humains.
Ce roman, ou plutôt cette saga d'une lignée maudite, nous fait vivre une histoire qui éveille quelque part une réflexion sur les vies qui se succèdent de génération en génération. Est-ce que notre destin est marqué d'avance et suit-il un chemin tout tracé ? Est-ce que tout cela est écrit et que nous n'y pouvons rien ? Vaste sujet où nous entraîne Gaudé.
Une petite merveille.
Critique de Ninon (Namur, Inscrite le 11 avril 2004, 71 ans) - 6 novembre 2004
Forums: Le soleil des Scorta
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
Le soleil des Scorta | 5 | Frunny | 27 juillet 2011 @ 21:28 |