Take five de Thomas Gunzig

Take five de Thomas Gunzig

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Sahkti, le 6 octobre 2004 (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (23 249ème position).
Visites : 4 907  (depuis Novembre 2007)

L'obscurité de l'âme

Cinq nouvelles en apparence légères qui nous plongent dans les profondeurs de l’âme et de la névrose. Des récits qui semblent fous et portent des noms ronds et doux : Adagio, Largo, Allegro, Lento et Andante.
Qu’on ne s’y trompe pas, la beauté de ces titres n’enlève rien à la violence du propos. Chaque nouvelle nous parle d’horreur et de tourment, d’êtres disloqués, de vies en errances, d’échecs humains et de malaise. Le tout dans ce style si particulier de Thomas Gunzig qui manie avec brio l’humour et la perfidie. Il fait sourire son lecteur, lui assène quelques phrases savoureuses avant de lui couper le souffle en l’entraînant dans la noirceur de l’âme humaine. Paf, c’est la claque, nous voilà face à face avec les bizarreries du genre humain et ses névroses, ça ne rigole plus, le pire est au rendez-vous.
Une lecture palpitante et prenante, on sent le cœur qui tape, d’autant plus que l’ouvrage ne compte qu’une soixantaine de pages, ça laisse une insatiable impression de trop peu. Pas beau ça, Monsieur Gunzig !

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Des nouvelles grinçantes teintées d'humour

8 étoiles

Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 5 juin 2010

Five, comme les cinq nouvelles que comporte ce recueil. Take five, comme le titre d’un succès de Dave Brubeck.
Thomas Gunzig, outre présent dans l’émission Le jeu des dictionnaires, fait le bonheur des auditeurs dans ses chroniques durant Matin Première, toujours sur la chaîne RTBF Première Radio.
Ca commence par une histoire de rats, mais qui n’apporte aucun dégoût, une dose d’humour formant l’antidote idéal. Cela se poursuit dans des histoires de sexe, mais honni soit qui mal y pense, car le ton n’est pas celui auquel s’attendent les personnes aux esprits mal tournés …
Il y a du surréalisme belge dans l’esprit de Thomas Gunzig : personnaliser des rats, violer une descendante d’un grand chef nazi… Mais tout est tellement bien saupoudré d’humour que le grinçant se déguste avec bonheur et délice. Il fait aussi réfléchir le lecteur en pointant des travers condamnables que celui-ci banaliserait tant ils sont quotidiens.
Le Take five du compositeur de jazz Dave Brubeck se décline ici en cinq mouvements, adagio, largo, allegro, lento, andante correspondant au titre de chacune des nouvelles.

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