« Fais pas ci, fais pas ça »…

Que de stéréotypes sont véhiculés dans cet essai d’il y a 60 ans qui reflète la pensée d’un hédoniste anti-puritain. Pour ce brillant mathématicien, philosophe et prix Nobel de littérature trop de gens des pays civilisés vivraient dans une détresse apparente sans ressentir les bienfaits de la coopération sociale.
L’homme moderne blanc grandi en Amérique recherche en priorité la réussite financière pour accéder à la puissance. L’esprit de compétition l’anime au risque de sombrer dans l’ennui dépressif s’il s’en détourne. Son modèle se veut universel, au détriment de tant d’autres joies plus saines et équilibrées.
Quelle sombre perspective que la vie bourgeoise dévolue aux femmes : sans joie de vivre, car la respectabilité, la crainte du qu’en dira-t-on priment sur le reste. Prises par leurs devoirs, elles perdent ce qui faisait leur charme, ne s’intéressent plus à rien au point de détourner l’affection de leur entourage.
Il est surtout question de ce qu’il faut éviter de faire en termes d’attitudes et de comportements. Suivre des prescriptions relevant du bien commun, obéir à des injonctions bien-pensantes et le tour serait joué.

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  La Conquête du bonheur

  de Russell, Bertrand Robinot, N. (Traducteur)
  Payot & Rivages
  ISBN : 9782228894524 ; 4,05 € ; 31/08/2001 ; 236 p. ; Poche

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