Journal à rebours de Colette
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Admirable !
Colette : « Journal à rebours »
Dans la première partie de ce journal, Colette raconte son exode vers le sud de France en mai 1940. A travers ces 200 pages, on se rend compte que ce qui l’intéresse le plus dans sa vie c’est de ressentir, de capter, de palper toutes ce merveilles qui vivent autour d’elle ; non pas les dommages collatéraux de cet effroyable conflit, mais bien la nature, les animaux. Citons en vrac oiseaux, chiens et chats, papillons, … mais également les arbres, les fleurs, la Lune, le Soleil … C’est tout son épiderme qui parle, qui nous décrit ces merveilles qui comptent si peu de nos jours, tant de choses déjà oubliées à jamais. Un de ses innombrables mérites, c’est, dans une langue magistrale, de nous les retranscrire, de nous les dépeindre avec un talent hors du commun. Le sens qu’elle a le plus aiguisé est l’odorat.
A pointer tout particulièrement les articles « Automne », « La Chaufferettes », « Sido et moi » … sans oublier tous les autres.
Un livre un peu oublié parmi son œuvre. C’est grand tort ! ! !
Extraits :
- Elle ne buvait guère que de l’eau, par méfiance du vin qui, à raison d’un demi-verre, la faisait rire et lui chauffait les joues.
- Il erre au bord de la rivière, mais il a les mains ballantes et ne capture pas de grenouilles, ni ne pêche au moyen d’une ficelle et d’une épingle. Il n’assemble pas de bouquets, ne trouble pas les oiseaux et ne tette pas les chèvres.
- Quand on peut pénétrer dans le royaume enchanté de la lecture, pourquoi écrire ? Cette répugnance que m’inspirait le geste d’écrire, n’était-elle pas un conseil providentiel ? Il est un peu tard pour que j’interroge là-dessus. Ce qui est fait est fait. Mais dans ma jeunesse, je n’ai jamais, jamais désiré écrire.
- Pourtant, ma vie s’est écoulée à écrire … Née d’une famille sans fortune, je n’avais appris aucun métier. Je savais grimper aux arbres, siffler, courir mais personne n’est venu me proposer une carrière d’écureuil, d’oiseau ou de biche. ( in « La Chaufferette, page 146)
- Point de chemin de fer dans mon pays natal, point d’électricité, point de collège proche de grande ville. Dans ma famille, point d’argent, point de livres. Point de cadeaux, mais de la tendresse.
- C’est une langue bien difficile que le français. A peine écrit-t-on depuis quarante-cinq ans qu’on commence à s’en apercevoir.
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Diverses nouvelles autobiographiques
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 31 août 2023
L'intérêt inégal de ces nouvelles est sans doute le point faible du livre, qui mérite cependant d'être découvert et sorti d'un certain oubli.
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