L'analphabète de Ruth Rendell

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L'analphabète de Ruth Rendell
( A judgement in stone)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Le petit K.V.Q., le 15 septembre 2004 (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 31 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 268ème position).
Visites : 6 051  (depuis Novembre 2007)

Un chef d'oeuvre

Voilà, je m'y colle, je vais faire la critique de mon polar préféré. L'histoire : une jeune fille devient (on va dire ça comme ça) jeune fille au pair dans une famille aisée en Angleterre. Là, elle va faire la connaissance de la postière, une catho folle sans cesse possédée par le démon. Le fils de la famille, ado taciturne et grand amateur de poésie. Et de plein d'autres personnages étonnants. En apparence, banal. Mais la fin est tragique. Je ne vais pas vous la raconter.

Un très très bon livre, écrit par la maîtresse du polar contemporain. Psychologique, beau, ce "polar" est un des chefs d'oeuvre du genre. A lire vous-même.

P.S. : A noter qu'il y a eu une très bonne adaptation de ce bouquin par Chabrol, "La cérémonie", avec Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire, Jean-Pierre Cassel, Virginie Ledoyen....

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ne pas savoir/ ne pas comprendre

9 étoiles

Critique de Phineus (Bordeaux, Inscrit le 16 février 2009, 87 ans) - 17 octobre 2009

Le fil rouge de la narration : ne pas savoir ou ne pas comprendre. Eunice ne sait pas lire mais comprend l'essentiel, c'est à dire ce qui est bon pour elle et ce qui ne l'est pas. Les Coverdale savent, ils lisent ce qui est compliqué, ils étudient, réfléchissent, font comme le fils des expériences intellectuelles, étudient Goethe, s'introspectent, s'analysent, bref savent admirablement lire et savent très bien ce qui se passe autour d'eux et ... ne comprennent rien (de ce qui est bon pour eux et de ce qui est mauvais). C'est le roman de l'impossibilité (pour ceux qui savent) d'avoir la moindre compréhension des autres ou d'eux-mêmes. Terrible, pathétique histoire pour le lecteur que le narrateur met dans la position, celle de Dieu, de tout savoir et de tout comprendre.
Et le roman laisse un goût amer. Le lecteur si lucide est renvoyé à la toute puissance du mal.

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