Fantasia chez les ploucs de Charles Williams
( The diamond bikini)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 11 avis)
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Visites : 7 278 (depuis Novembre 2007)
Drôle!
C’est assez rare, les livres drôles, si on y réfléchit. Il faut bien dire qu’ils sont assez difficiles à faire. Celui-ci l’est, drôle. Très.
Il date déjà un peu. Ca devient un classique. Cela se passe à la campagne, comme le titre le laissait un peu deviner, et en Amérique (je veux dire USA), mais l’Amérique profonde, abyssale. C’est raconté par un gamin de sept ans, qui sait bien souligner de sa candeur tous les sous-entendus du récit. Le principe étant que le lecteur devine parfaitement ce que le gamin a vu ou vécu alors que le narrateur lui-même est trop innocent pour le comprendre.
On s’amuse beaucoup à lire cette histoire naïve et abracadabrante de distillerie clandestine et de tannage, de strip-teaseuse égarée dans la forêt en costume de travail et de bouseux Old America pieds nus et en salopette. Le tout se déroulant, c’est tellement mieux, sous le nez d’un sherif totalement dépassé mais qui ne renonce pas.
Un style simple, clair, efficace, sans aucune vulgarité. Du récit d’enfant, c’est vous dire…
La technique de base, comme je le disais, est la distorsion entre ce qui est dit et ce que l’on comprend. Lorsque le gamin raconte, tout d’abord, mais tout autant, lorsque son oncle ou son père s’expriment; et eux, en escrocs chevronnés qu’ils sont, même dans l’intimité, ne disent jamais autre chose que ce qu’ils veulent faire croire. Ils s’en tiennent en permanence à cette position, même lorsque toute vraisemblance est bafouée et c’est bien réjouissant. Distorsion également dans les rôles puisque les « bouseux arriérés », ce sont eux et que l’on a affaire à de fins margoulins, des pros de la rentabilité.
Extrait au début « … vous dire pourquoi on s’est amenés chez mon oncle Sagamore. C’était à cause que Pop n’arrêtait pas d’être rappelé.
Faut croire que c’était une sale année pour ce qui est d’être rappelé. La première fois que Pop l’a été, on se trouvait à Gulfstream Park*, durant l’hiver ; la seconde fois à Pimlico *, mais le pire c’était Acqueduct*. A peine on avait garé la roulotte et commencé à imprimer les feuilles qu’ils sont venus le rappeler encore un coup. Et bien entendu, les dames des bonnes œuvres m’ont harponné tout de suite comme elles font toujours. »
Voilà, le départ est donné, à vous de découvrir la suite si cela vous tente.
* = hippodromes
Les éditions
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Fantasia chez les ploucs [Texte imprimé] Charles Williams trad. de l'américain par Marcel Duhamel
de Williams, Charles Duhamel, Marcel (Traducteur)
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070303915 ; 2,98 € ; 16/10/2003 ; 293 p. ; Poche -
Fantasia chez les ploucs [Texte imprimé] Charles Williams
de Williams, Charles
Gallimard / Folio Junior
ISBN : 9782070332847 ; 5,97 € ; 01/02/1985 ; 246 p. ; Poche -
Fantasia chez les ploucs
de Williams, Charles
Gallimard
ISBN : 9782070522897 ; 3,48 € ; 14/04/1999 ; 246 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (10)
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Tout ça pour un bikini en diamants
Critique de AmauryWatremez (Evreux, Inscrit le 3 novembre 2011, 55 ans) - 24 avril 2014
L'histoire picaresque, totalement et joyeusement immorale, est racontée du point de vue de Billy, gamin débrouillard de sept ans, fils de « Pop », du moins on suppose que c'est son fils légitime, alias Sam Noonan : bookmaker, aigrefin, faux-monnayeur, fabricant d'alcool de contrebande, le tout sous des apparences de « plouc » « redneck » du fin fond des Etats-Unis. Pop et Billy, surveillés de près par les flics, doivent quitter précipitamment l'état de New York pour se réfugier chez l'oncle Sagamore, aussi peu moral que son frère, deux ploucs beaucoup plus malins qu'ils ne s'en donnent l'air.
Et aussi sympathiques l'un que l'autre...
Billy n'est jamais allé à l'école, grand bien lui fasse, et a appris à lire dans les journaux de turfistes qu'il sait déchiffrer comme un pro. Il a été placé en foyer d'accueil un temps, lorsque « Pop » a passé quelques mois à l'ombre, ce qui lui a donné l'occasion de se payer la tête des dames patronnesses et des bonnes âmes hypocrites, épisode lui ayant permis de découvrir la lecture et en particulier celle de Stevenson.
Quand Pop et Billy arrivent d'ailleurs, Sagamore est aux prises avec les deux sbires crétins du sheriff qui essaient de le coincer encore une fois pour fabrication de gnôle trafiquée, artisanat que Pop camoufle en prétextant le tannage de peaux de vaches, pour cacher l'odeur des alambics.
Billy et son père ont à peine le temps de s'installer et de faire la connaissance de l'oncle Finley, vieux fou ancien prédicateur marron qui croit maintenant, le délire sénile aidant, à ses anciennes prophéties de pacotille dont une s'avèrera tout à fait vraie, sourd comme un pot, constructeur inlassable d'une nouvelle arche un peu minable.
Arrivent dans le bled un pseudo docteur en costume croisé, fine moustache et armé jusqu'aux dents accompagné d'une créature peu vêtue, et peu farouche, une pseudo « Miss Harrington » qui se dévoilera, si l'on peut dire, comme étant la fameuse Caroline « Tchou-tchou », strip-teaseuse célèbre pour le liseron qu'elle a tatoué sur le sein droit, poursuivie par les polices de vingt-trois états et quelques bandes de gangsters car ayant témoigné dans un meurtre pendant un règlement de comptes, l'inconsciente.
La belle, qui sait se défendre et qui a la répartie facile et argotique (Merci Marcel Duhamel), apprend à nager à Billy, le seul homme du coin qui ne la reluque pas en douce, et c'est au cours d'une des leçons de natation qu'elle doit encore fuir et disparaît, seulement vêtue d'un bikini en diamants...
Bien sûr l'histoire se termine aussi immoralement qu'elle a commencée. C'est un peu l'univers de John Kennedy Toole que l'on retrouve dans ce livre, celui de la "conjuration des imbéciles" et de "la Bible de Néon" dans un registre joyeux. Les fines bouches n'aimeront pas, pensez donc une "série noire", tant pis pour elles...
pop art
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 24 juin 2012
Aucun d'entre eux
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 20 octobre 2011
Quels barbares. Enfin comme si cela ne suffisait pas il y a cette galerie gothique de monstres citadins comme campagnards, menteurs, mateurs; comme matons sinon totalement abrutis, avec comme si cela ne suffisait pas ces lâches qui lui rongent les fils de sa radio et qui lui sabotent sa mobylette. Heureusement il y a la rivière pour se ressourcer, et l'explosion finale.
Classique, (presque) indispensable.
Battue chez les dingos !
Critique de Pakstones (saubens, Inscrit le 2 septembre 2010, 58 ans) - 12 octobre 2011
Huit mille types attirés par la prime de 500 dollars, se lancent dans la cambrousse vaseuse de la campagne.
Cré nom de nom ! mais ils sont tous tarés dans ce coin perdu.
Le shérif pète les plombs, les fermiers sont hébétés, le lecteur est sous acide.
Nom d'un pétard, c'est une histoire de fou ! et la tête m'en tourne !
J'ai idée qu'on va la retrouver avant la fin du book, mais c'est sans passer par des situations périlleuses et abracadabrantes.
Ce livre est considéré comme le plus grand classique d'humour noir américain complètement décalé et disjonté.
Et c'est pour ça que je l'ai lu, hombre !
Tout juste vieux faucille !
Oups, ça recommence à barder, faut qu' je vous laisse.
LA FERME !!!!
Humour noir
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 5 février 2010
Pas totalement convaincu
Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 47 ans) - 21 janvier 2009
Si Sheriff fais moi peur était raconté par les frères Coen...
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 24 juin 2008
Et le top du top, c'est que le narrateur est un enfant de 8 ans, qui ne comprend pas tout ce qui se passe, mais à qui l'on raconte des sornettes pour ne pas donner le mauvais exemple des entourloupes montées de toute pièce par le père et l'oncle Sagamore, crachant sa chique à longueur de temps.
Je me suis régalé tout du long, et j'ai pouffé de rire quelquefois. Certes l'histoire n'est pas de haute volée, mais on ne s'ennuie jamais lors de la lecture de ces 300 pages.
La campagne, ça vous gagne !
ça a vieilli ...
Critique de C.line (sevres, Inscrite le 21 février 2006, 47 ans) - 13 février 2008
On suit billy, un jeune garçon de 7/8 ans qui, bourlinguant avec son père bookmaker à la petite semaine, se retrouve dans la ferme de son oncle perdue dans la campagne américaine. Ca sent bon l'épi de maïs et le barbecue et l'alcool frelaté y'a pas de doute.
Mais un enfant de cet âge n'a pas conscience de tout ça : pour Billy c'est juste un grand bol d'air frais à la campagne, des vacances extra pour ce p'tit gamin de la ville.
Il faudra deviner les évènements, la vraie nature des personnages etc... tout déchiffrer derrière la candeur de Billy. Et c'est ça qui est drôle !
Maintenant l'histoire en elle même est plutôt creuse et la fin un peu facile (et décevante).
gentillet
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 2 janvier 2007
Bon livre pour se détendre.
Merci pour le rappel
Critique de Alandalus (BORDEAUX, Inscrite le 1 juillet 2004, 67 ans) - 10 septembre 2004
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