Le merdier de Gustav Hasford

Le merdier de Gustav Hasford
(The Short-Timers)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Bookivore, le 25 juin 2021 (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 41 ans)
La note : 10 étoiles
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Joker, Cowboy, Animal Mother, Rafterman et les autres...

Quiconque a vu "Full Metal Jacket" de Kubrick sait à quel point ce film de guerre est un monstre sacré du genre (et sacré Kubrick, au passage : tourner un film sur le Vietnam en Angleterre, à Londres, et parvenir malgré tout à nous faire croire à son Vietnam, il faut le faire, et il l'a fait). Un livre que les connaisseurs en Kubrick et/ou en cinéma savent qu'il est l'adaptation d'un roman. En fait, le film est inspiré par deux livres : "Putain De Mort", un livre-reportage de Michael Herr (qui fut reporter de guerre pendant le Vietnam, et qui a bossé sur le scénario d'"Apocalypse Now" de Coppola), mais surtout "Le Merdier", de Gustav Hasford, un vétéran du Vietnam.
"Le Merdier" (aussi le titre d'un film avec Lancaster, sorti en 1978, qui n'a rien à voir avec le roman ; seuls les titres français de ces deux oeuvres sont identiques, et le fait qu'il s'agisse du Vietnam dans les deux cas) est un court roman sorti en 1979 (en 1985 en France), un roman autobiographique, qui retrace le parcours d'entraînement puis l'expérience du feu, d'un jeune soldat dont on ignore le nom, mais qui se fait surnommer Joker, joué par Matthew Modine dans le film.
Quiconque a vu le film en retrouvera les personnages (le personnage de Baleine est ici appelé, comme dans le film en VOST, Pyle), le sergent-instructeur n'a pas le même nom que dans le futur film de Kubrick, mais en dehors de ça, la première partie, l'entraînement à Parris Island, a été fidèlement adaptée. Le reste du "roman" (le Vietnam) offre des passages souvent d'une violence sidérante (le sort que les Marines réservent à la jeune snipeuse est nettement plus miséricordieux dans le film que dans le roman...), mais on sent clairement le vécu dans l'écriture, pas révolutionnaire, mais claire, sobre, dure.
Un roman trop court (un peu plus de 200 pages en poche) mais que l'on n'oubliera pas de sitôt une fois lu. Un excellent complément au film, dont il empruntera évidemment le titre pour sa réédition poche de 1988, la plus récente en France à ce jour il me semble.

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