Malpertuis de Jean Ray
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Le meilleur du fantastique belge
Malpertuis est le récit d'une maison maudite… que nous offrent pas moins de cinq narrateurs différents.
L'horreur s'étale donc sur plusieurs générations.
Le vieil oncle Cassave, propriétaire de Malpertuis, est sur son lit de mort. Sa famille entière le déteste car c'est un être abject. Néanmoins, héritage oblige, elle est réunie au grand complet pour l'assister dans ses derniers instants. Et l'oncle Cassave fait sa terrible déclaration : pour pouvoir prétendre à l'héritage, ses descendants vont devoir vivre plusieurs années dans l'inquiétante bâtisse. S'ensuit un récit envoûtant où se mêlent romantisme, horreur, mythes et légendes du passé.
Un livre que je vous recommande chaudement, pour son histoire unique, inquiétante et merveilleuse mais aussi pour son style élégant et recherché, chose suffisamment rare dans le genre fantastique pour être soulignée.
Les éditions
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Malpertuis [Texte imprimé], histoire d'une maison fantastique Jean Ray préf. de John Ballister lecture de Joseph Duhamel
de Ray, Jean Ballister, John (Préfacier)
Labor / Espace Nord (Bruxelles)
ISBN : 9782804009021 ; 3,48 € ; 16/11/1993 ; 231 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (11)
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Malpertuis: une maison en forme de coquille vide
Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 21 mai 2021
La qualité de l’écriture devient ennuyante à force de phrases qui n’apportent rien au récit, plante une vague ambiance mais l’ensemble sonne creux si ce n’est forcé et l’ambiance devient plate et la narration détachée d’enjeux.
Les quelques actions et apparitions fantastiques sont abruptes et courtes et m’ont conforté dans l’ennui parce que pour qu’il y ait un mystère il faut quand même poser des interrogations, des pistes à suivre.
Le changement de narrateurs n’est pas non plus tellement heureux parce que s’il met en place différentes époques (du passé puis présent à la conclusion) il n’apporte non plus pas grand-chose au récit. L’aspect pédant/prétentieux s’en dégage plus que le côté fresque mythique de différents narrateurs et points de vue.
Exemple: Une expédition en bateau amène des sortes ‘d’aventuriers’ à ramener quelque chose de leurs voyages. Sauf que jamais il n’est évoqué ou utilisé ce quelque chose dans l’essentiel du récit. Trop sommaire.
L’essentiel est concentré sur un seul personnage (80% au moins de la narration) qui s’interroge sur des mystères (mais lesquels?) qui entourent les autres habitants et visiteurs de la maison.
Si la conclusion et la scène du retour forcé à Malpertuis par un effet fantastique m’ont parues intéressantes le vide du récit et d’éléments d’intrigues que j’ai évoqués, cette façon frustre qui chemine laborieusement sans donner d’éléments à penser, les rendent abrupts et tirés par les cheveux et un peu ridicule.
exemples: le personnage de Lampernisse quand on découvre qui il est attention spoiler: un personnage souffle de la fumée et transforme un autre en tas de cendres, il se révèle un dieu du feu. Sauf que quand il n’y a que ça le tout reste surfait et va pas très loin ni ne donne à imaginer quoi que ce soit dans l’intrigue, sauf qu’en effet c’est bizarre et dommage que ça tienne sur une seule phrase noyée dans un longueur artificielle.
Peut-être certains apprécieront mais c’est pas pour moi, au fur à mesure de la lecture j’appréciais de moins en moins. D’autres pourront dire que pour l’époque c’était original. La conclusion l’est peut-être mais il aurait fallu la relier au roman qui me donne l’impression de ne parler de pas grand-chose et d’amener quelques rares et poussives scènes un peu mystérieuses (mais tellement sans enjeu ni implication tellement le récit est sommaire dans ce qu’il raconte).
La fin ou grande explication alliant superstition chrétienne à des mythes antiques bien qu’un peu intéressante vient tellement de nulle part qu’elle sonne creux.
Et avant et à l’époque de Jean Ray il y a quand même tellement d’auteurs dans le genre fantastique doués et ayant un propos développé, sachant faire un mystère et son explication (de Poe à Lovecraft, Stevenson, Pouchkine et Mérimée ou le Horla de Maupassant entre autres francophones pour les derniers).
2 étoiles pour le style qui donne envie de se plonger dans le roman, déception de patauger dans une flaque quand j’aurais espéré quelque chose d’un peu profond ou juste intéressant.
Malpertuis
Critique de HelloLivres (, Inscrit le 20 septembre 2020, 38 ans) - 11 octobre 2020
malheureusement pas parvenu à entrer dedans
Critique de Clubber14 (Paris, Inscrit le 1 janvier 2010, 44 ans) - 14 juin 2019
En bref je n'ai pas du tout accroché à ce livre.
Hantée mais certainement pas envoûtante.
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 15 janvier 2016
J’avoue donc avoir laissé tomber à mi-parcours.
Un grand livre mais... nous nous sommes ratés.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 23 janvier 2014
J'ai découvert ce livre car il fait partie des indispensables du genre et surtout c'est via un " Elficologue " Pierre Dubois qui déclare être inspiré par Jean Ray entre autres.
D'entrée de jeu on voit qu'on a affaire à un très bon écrivain, une langue raffinée, riche en vocabulaire, un sens de la formule millimétré, bref du bel ouvrage sur un plan littéraire.
On sent que le bonhomme avait une culture prodigieuse et assez classique qu'il distille habilement tout le long du livre.
Livre dans lequel Jean Ray parvient avec un grand talent à réunir tous les mythes et croyances des temps anciens et moderne. La mythologie, la chrétienté, le satanisme, les marmousets, les fantômes, les lycanthropes, les chouettes, tout cela dans un climat de vieilles pierres, de pluie et de nuages.
Pas étonnant qu'il passe pour une référence dans beaucoup de milieux underground.
Il ne manquait plus qu'un druide et sa serpe d'or pour compléter le tableau de toutes les croyances d'une Europe pieuse.
Alors oui tout cela est très bien mis en scène, mais je n'ai pas été transporté par l'histoire.
J'ai dû parfois me faire violence pour terminer le livre, mais je sais d'où vient l'écueil, de moi.
C'est un style que je ne parviens pas à pénétrer, que je ne parviens pas à lâcher prise et me laisser emporter par le récit.
Donc, c'est un très bon livre, mais qui ne m'a pas convenu.
un classique de la littérature fantastique
Critique de Sentinelle (Bruxelles, Inscrite le 6 juillet 2007, 54 ans) - 16 janvier 2008
Malpertuis est un roman fantastique classique de la littérature belge. Autant prévenir tout de suite, on aime ou on déteste.
Quant à moi… j'ai aimé me perdre dans cette maison étrange et angoissante qu'est Malpertuis. A l'image du jeune héros candide, nous assistons à des phénomènes étranges, inquiétants et malfaisants sans trop bien comprendre ce qui se passe, sans pouvoir faire de liens entre les événements et les personnages qui s'y côtoient. On se pose beaucoup de questions. Le jeune héros est-il fou ? A-t-il des hallucinations ? La maison Malpertuis est-elle hantée ? L'oncle Cassave aurait-il gardé quelques obscurs secrets avant de mourir ?
Jean Ray nous fera patienter jusqu'aux dernières pages avant de nous fournir la clé de l'énigme à tous ces phénomènes obscurs et incompréhensibles jusque là.
Un conseil : ne cherchez pas trop d'informations sur le net afin de ne pas gâcher l'effet de surprise à la fin du roman. Faites comme moi, laissez vos repères au vestiaire et perdez-vous dans cette étrange et bien sombre maison qu'est Malpertuis.
Extraits :
L'oncle Cassave va mourir.
Sa barbe s'écoule, blanche et frémissante, de son visage plongé sur l'édredon rouge. Il aspire l'air comme s'il humait des odeurs parfaitement délectables et ses mains, qu'il a énormes et velues, griffent ce qui vient à sa portée.
La femme Griboin qui est venue lui apporter du thé au citron a dit :
- Il fait ses petits paquets.
L'oncle Cassave l'a entendue.
- Pas encore, femelle, pas encore, a-t-il ricané.
Quand elle fut partie, dans un remous de jupes apeurées, il a ajouté à mon adresse :
- Ce n'est pas que j'en aie pour longtemps encore petit, mais après tout, mourir est une chose sérieuse, et il ne faut pas se presser.
Trop clinique, dommage
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 30 mars 2006
Et pourtant, la sauce n’a pas pris. Je n’ai pas pu ressentir la moindre frayeur, ni même le début d’un frisson. Peut-être manque-t-il au récit une dimension psychologique qui aurait rendu les personnages plus profonds et donc plus attachants. Peut-être l’auteur aurait-il dû plus longuement décrire ou suggérer les sentiments d’angoisse et de terreur vécus par les principaux personnages. J’ai ressenti ce texte comme trop « clinique », comme un compte-rendu (fort bien écrit au demeurant) d’une série de faits, mais pas comme ayant été conçu pour faire partager l’angoisse des personnages au lecteur. Dommage.
Actuellement à 3 euros!
Critique de Jean Meurtrier (Tilff, Inscrit le 19 janvier 2005, 49 ans) - 26 octobre 2005
Mais revenons à l'oeuvre originale... A la lecture des premières pages, j'ai été surpris par la grâce et l'élégance du style employé par l'auteur. J'ai utilisé mon dictionnaire à plusieurs reprises durant le premier quart du roman. Par après, les descriptions font progressivement place à l'action.
Si l'on tient compte de l'époque où le livre a été écrit, il y a de quoi être séduit. Les personnages sont fort cohérents malgré le côté (volontairement) caricatural de certains. Jean Ray s'inspire fortement de son entourage: famille, voisins... Au fur et à mesure que l'on tourne les pages et que les narrateurs s'enchaînent, le mystère grandit et l'histoire consiste peu à peu à faire tomber les masques, et compter les victimes de la lugubre demeure.
Je regrette un peu que la fin de l'histoire soit plutôt expliquée que vécue. Hormis ce petit reproche, j'ai véritablement été sous le charme de ce roman, de son petit monde et de la manière avec laquelle tout cela est raconté. Après Malpertuis, j'ai entamé un Harlan Coben. Les phrases sont bien plus courtes et directes. Objectif: efficacité. Un contraste saisissant!
mouais, pas convaincu
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 23 mars 2001
d'accord d'accord, mais...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 6 mars 2001
Super, il est de nouveau édité!
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 6 mars 2001
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