Les Petits Bourgeois de Honoré de Balzac

Les Petits Bourgeois de Honoré de Balzac

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Monocle, le 7 mars 2021 (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans)
La note : 2 étoiles
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424 pages d'ennui

Brigitte Thuillier est une vieille fille qui veille jalousement sur son frère et sur son épouse, femme effacée et soumise. Son second objectif est de constituer une dot pour sa filleule (qui est en réalité la fille illégitime de son frère). Ce trio constitue une cible merveilleuse pour un avocat sans scrupule (Théodose de La Peyrade) qui va constituer un montage financier avec l'aide de deux individus dont chacun aura pour objectif de dépouiller tout le monde, y compris ses amis et complices.

Si vous voulez vous ennuyer ferme, n'hésitez pas une seconde : cet interminable bourbier doit vous aider à sombrer dans l'hébétude.
Si par contre vous voulez découvrir Balzac, surtout choisissez un autre texte. Celui-ci vous mènerait droit au dégoût.

Balzac, le King de la première partie du 19ème siècle est un romantique certes mais surtout et avant tout un homme d'argent.



PERSONNAGES

– BARBET : ce libraire escompteur sait reconnaître les bonnes affaires, et il le prouve dans les Illusions perdues, Un homme d'affaires et l'Envers de l'histoire contemporaine. Il loue un appartement dans l'immeuble des Thuillier et connaît la situation financière de la famille.

– Mme CARDINAL : cliente de Cérizet, cette veuve et revendeuse de marée cherche de l'argent, de l'amour, et un parti convenable pour sa fille, Olympe.

– CERIZET : ancien chef de journal et sous-préfet devenu expéditionnaire chez Dutocq et usurier de quartier, il possède des titres sur Théodose de la Peyrade. Son passé était dans Illusions perdues puis dans Un homme d'affaires.

– COLLEVILLE : ami intime de Thuillier et ancien employé, créé d'abord pour La Femme supérieure et repris dans Les Employés, ce cumulard heureux et joueur de hautbois est également faiseur d'anagrammes.

– [Modeste] Céleste-Louise-Caroline-Brigitte COLLEVILLE : fruit de l'union extra-conjugale de Louis-Jérôme Thuillier et de Flavie Colleville, elle est l'héritière présomptive de plusieurs centaines de milliers de francs. La transformation de son prénom en Céleste n'est pas le fait de Balzac (même si sous ce prénom elle gênait Modeste Mignon). Mais seule l'édition de M. A. Meininger dans la Pléiade suit la version. « Modeste », la seule autographe.

– Mme Flavie COLLEVILLE : son époux fabrique sur son nom « Flavie Minoret Colleville », une anagramme (La vieille C. nom flétri vole qu'il cache et qui le fait « trembler »). Ce personnage, fille d'une ancienne mime de l'Opéra, et femme de goût devenue pieuse après de nombreux écarts conjugaux (où on la voit se complaire encore dans La Femme supérieure) reste ici « un petit brin coquette », et sensible à la flatterie.

– DESROCHES : Théodose de la Peyrade se sert de cet avoué et aspirant malheureux à la main de Céleste Colleville pour l'achat de l'immeuble dans le quartier de la Madeleine.

– DUTOCQ : greffier de justice de paix, ancien employé retraité, espion des bureaux dans Les Employés. Il habite maintenant l'immeuble des Thuillier et, avec Cérizet, ourdit une conspiration qui leur permettrait de s'enrichir.

– Charles-Marie-Théodose de LA PEYRADE : jeune méridional, doué et ambitieux mais sans moyens. Balzac entend faire de lui le « Tartufe de notre temps, le Tartufe-démocrate-philantrope » (LHB, I, 768). Devenu avocat des pauvres à Paris après de nombreuses difficultés, il se lance dans des manoeuvres compliquées pour essayer de se faire une fortune.

– [Modeste] Céleste LEMPRUN : epouse de Louis-Jérôme Thuillier, elle tient un rôle d'autant plus effacé dans son ménage qu'elle est restée sans enfant. Elle aussi perdra son prénom dans l'opération Rabou.

– LOUCHARD : il travaille (comme son nom l'indique) pour le compte de Cérizet, après avoir espionné pour celui de Nucingen (Splendeurs et misères des courtisanes)

– MINARD : pauvre employé de l'administration, créé pour la Femme supérieure, enrichi par le commerce des denrées coloniales frelatées. Maintenant Maire du XIe arrondissement de Paris et juge au Tribunal de Commerce, il convoite la main de Céleste Colleville pour son fils, Julien.

– PHELLION : retraité du ministère des Finances, créé pour La Femme supérieure. Chef de bataillon de la Légion, et grand électeur de son quartier, cet homme intègre et grandiloquent écrit des ouvrages scolaires. Son fils Félix est un jeune professeur de mathématiques, amoureux de Modeste Colleville.

– M. du PORTAIL : homme mystérieux qui s'occupe de Lydie de la Peyrade. En fait il s'agit de Corentin, le policier qui avait été formé par Peyrade, l'oncle de Théodose. (Les Chouans, Splendeurs et misères des courtisanes).

– POUPILLIER : oncle de la veuve Cardinal, ce mendiant professionnel possède une grande fortune sous son grabat.

– M. Louis-Jérôme THUILLIER : créé pour La Femme supérieure, ce fils de concierge et vieux beau, retraité (volontaire) depuis 1830 du ministère des finances où on le voit encore au travail dans Les Employés, est le père de Modeste Colleville. Il rêve en secret de la croix de la Légion d'honneur.

– Mlle Marie-Jeanne-Brigitte THUILLIER : vieille fille d'intelligence supérieure. A peine présente dans la Femme supérieure et même dans Les Employés où le personnage de son frère prend plus d'épaisseur, elle prouve à la fois sa réussite financière, son amour fraternel, et la profondeur de sa passion maternelle frustrée lorsqu'elle met l'argent gagné dans l'escompte au service de Jérôme-Louis Thuillier et de Modeste (Colleville), qu'elle marraine.

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