J’irais nager dans plus de rivières de Philippe Labro

J’irais nager dans plus de rivières de Philippe Labro

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Veneziano, le 26 février 2021 (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 440ème position).
Visites : 2 110 

Pensées de vie et coups de coeur

Philippe Labro, journaliste fameux, fondateur de la chaîne D8 devenue C8, nous livre ses pensées de vie, des réflexions que son existence estimable lui a apportées, et dresse des portraits-coups de coeur de personnalités qu'il a admirées. Les chapitres restent mono-thématiques, sans lien entre eux, ce qui en facilite la lecture, qui peut être pratiquée en kit. Ils comprennent des citations en incise, pour illustrer sans propose, en la compliquant quelque peu.
L'ensemble s'avère assez sympathique, sans jamais atteindre de haut degré d'analyse ou de métaphysique, si bien que peu de choses risque de rester durablement à l'esprit ; malgré il utilise la méthode de l'anecdote signifiante, non dénuée d'intérêt. Cela aurait mérité un peu plus de commentaires et de développement pour devenir pleinement profitable.

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Les éditions

  • J'irais nager dans plus de rivières [Texte imprimé] Philippe Labro
    de Labro, Philippe
    Gallimard
    ISBN : 9782072894848 ; 20,00 € ; 01/10/2020 ; 304 p. ; Broché
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Un homme éclectique

8 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 2 novembre 2021

Philippe Labro se raconte, se confie au travers des phrases qui l’ont marqué, qu’il a notées tout au long de sa vie, "son amour de la citation, cette addiction aux idées des autres", les sensations, les bruits, les odeurs, les paysages des états-unis ou d’ailleurs qu’il n’oubliera pas ; de même que les chansons, musiques, films, où l’Ave Maria côtoie Sans chemise sans pantalon  (chanson de Rika Zaraï)
"Et qu’on ne vienne pas opposer la chansonnette à Mahler, Beethoven, Bach, Vivaldi ou Mozart. Car rien n’empêche d’aimer l’un et l’autre. Au contraire, tout se complète."

Et puis les gens qui ont compté. Ceux qu’il a rencontrés, qu’il a admirés, qu’il a aimés, avec bien sûr de belles phrases pour son épouse, l’amour de sa vie, ses enfant, son frère, ses parents.
Et l’on croise dans cette galerie d’amis parfois hétéroclite, le chef étoilé Bernard Loiseau, Jean-Louis Trintignant, Serge Gainsbourg, l’écrivain Tom Wolfe, Françoise Giroud, et Johnny Halliday citant une partie de son hommage lu à La Madeleine.

Encore une fois, il raconte avec franchise et humilité sa deuxième dépression, rendant hommage à son psychiatre Henri Cuche ; "Si l’on n’a pas vécu cela, on ne peut pas comprendre."
Ainsi qu’à toutes les soignantes, toutes celles qui l’ont aidé pendant des séjours douloureux en réanimation, comme dans toutes ses hospitalisations.
"J’éprouve, à l’égard du corps infirmier français, une humble admiration, une sorte d’amour".

Ainsi qu’un humble mea culpa où il regrette tant ses erreurs de jeunesse qui ont blessé certaines personnes. Comme il reconnaît la part de chance d’avoir eu une vie aussi passionnante.
"Je n’étais pas meilleur que lui (un ouvrier forestier mexicain illettré). J’avais simplement eu plus de chance, c’est tout."

Et je m’en voudrais d’oublier l’excellent chapitre sur les cons et la connerie, avec des questions essentielles comme "Faire une connerie fait-il de vous un con ?"

Parmi les nombreux livres que j’ai lus de Philippe Labro, celui qui m’avait le plus touchée était "Tomber sept fois, se relever huit". J’ai retrouvé dans celui-ci tout ce que j’avais apprécié, la franchise, l’humilité, la simplicité, l’honnêteté d’un homme qui au départ ne m’apparaissait pas particulièrement sympathique ou aimable.

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