Les impatientes de Djaïli Amadou Amal
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Fiction réelle
Au Sahel, les femmes musulmanes n’ont qu’une consigne à suivre : obéir aveuglément à leur père, leurs oncles, leurs frères, leur mari. Ne jamais douter de la supériorité de l’homme, même lorsqu’il est violent. Une femme ne peut qu’avoir tort, et refuser d’obtempérer rejaillit sur toute la famille et est contraire à la religion. Un seul mot résume son devoir : Patience (Munyal). Une femme ne choisit pas son mari, elle accepte les coépouses (pourtant rivales) dans ce régime polygame.
Le roman relate la vie de trois de ces femmes, nées de l’imagination de l’autrice, mais ô combien réelles.
On ne sort pas indemne d’un tel livre, à juste titre deux fois primé (Prix Orange du livre en Afrique 2019 et Prix Goncourt des Lycéens 2020).
Les éditions
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Les Impatientes - Prix Goncourt des Lycéens 2020
de Amadou Amal, Djaïli
EMMANUELLE COLLAS
ISBN : 9782490155255 ; 17,00 € ; 04/09/2020 ; 240 p. ; Broché -
Les impatientes [Texte imprimé], roman Djaïli Amadou Amal
de Amadou Amal, Djaïli
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290252949 ; 7,90 € ; 05/01/2022 ; 288 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Magnifique
Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 2 novembre 2024
Un beau et nécessaire récit, assurément.
La loi du plus fort
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 16 juin 2023
Il s’agit donc d’un livre-témoignage ; il est bien écrit et bien conçu ; toutes les misères que subissent les femmes de la tribu sont bien répertoriées dans ce « roman » où trois femmes ont raconté leur vie. De plus, au fil des pages, on apprend beaucoup de choses sur les us et coutumes de ce peuple vraiment étrange.
Mais ce n’est jamais qu’une tribu parmi les innombrables tribus qui peuplent l’Afrique, si bien que l’intérêt de ce livre est quand même assez limité. Ce livre, écrit par une Africaine, ne nous dira pas si toutes les femmes musulmanes d’Afrique subissent le même sort.
Mais malgré ça, je trouve que les lycéens ont bien choisi leur « Prix Goncourt 2020 ». Il est bon qu’ils se documentent sur la vie « des bons Sauvages » – comme certains philosophes les nommaient autrefois sans les connaître – et même si ce n’est qu’une tribu parmi toutes les autres, il est bon qu’ils aient des éléments de comparaison avec leur propre mode de vie d’Européens et qu’ils en tirent des conclusions.
Munyal
Critique de Pierraf (Paimpol, Inscrit le 14 août 2012, 67 ans) - 11 octobre 2022
Le livre est construit en suivant quatre femmes qui vont se croiser, dans leur quotidien, où la règle de vie est "Munyal". Le style narratif est simple, percutant et "addictif", difficile de lâcher ce livre.
Tellement écoeurant que ça paraît irréel
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 27 mars 2021
Dans les concessions, où vivent les familles, tout repose sur l’apparence, la jalousie, les concurrences. Il est primordial de ne pas prêter le flanc aux autres épouses et à leur descendance. Toute faiblesse est utilisée pour porter des coups dans ce contexte de rivalités permanentes. Aucune femme n’a le droit d’être elle-même.
Bien sûr, Ramla n’échappe pas à la règle. Elle a beau supplier son père, rien n’y fait. Ensuite, après le mariage, sa coépouse Safira fait tout pour la faire répudier.
Tout dans ce roman inspiré de faits réels est fait pour nous révolter : le machisme est poussé à son paroxysme et cette société justifie tous les crimes commis par l’homme, qu’il soit père ou époux. C’est très simple : l’homme a tous les droits et la femme aucun ! Le pire, c’est encore la haine entre les femmes qui n’arrivent même pas à être unies contre l’injustice. On a du mal à croire qu’une telle barbarie soit encore possible de nos jours !
Le style est simple, assez factuel. C'est un texte difficile à lire tellement c'est révoltant, mais c'est assez froid tout de même.
Déçue
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 25 février 2021
Ed. Emmanuelle Collas
Bonjour les fous de lectures ....
Livre lu dans le cadre de mon défi " Je lis tous les Goncourt".
OUILLE... OUILLE
Moi qui suis un fan des Goncourt des lycéens .. ici GROSSE déception
L'histoire se passe au Sahel et raconte une tranche de vie de trois femmes.
Il y a Ramala et sa soeur qui chacune vont être mariées de force.
Ramala aimait l'école et était amoureuse. Tous ses projets tombent à l'eau le jour où, pour des questions de business), son père la marie à un associé déjà doté d'une épouse.
Hindou, sa soeur, est contrainte d'épouser un cousin à la mauvaise réputation: fainéant, buveur, drogué et violent .. la totale quoi!
Et enfin il y a Safira qui est la première épouse du mari de Ramala. Elle va devoir supporter sa rivale et fera tout pour redevenir la favorite.
Nous allons donc suivre la longue descente aux enfers de ces trois femmes à qui, depuis l'enfance, on ne donne aucun droit et on répète sans arrêt le même mot " Mungyal" ( patience).
Certes, ce roman est d'inspiration autobiographique.
Certes, le droit de ces femmes africaines (comme de nombreuses autres sur ce continent et de par le monde) est inexistant. Elles sont juste bonne à enfanter, rien ne leur est autorisé, concédé. Leur vie est une longue succession de douleur et de larmes.
Certes ces femmes connaissent le viol, la polygamie, les violences.
Certes, elle ne connaissent pas la liberté.
Certes leur destin est affreux
Mais voilà ... Un Goncourt est un Goncourt et doit nous surprendre ( enfin moi !!).
J'ai trouvé le sujet "banal" dans le sens où il a été 1000 fois abordé et il n'apporte rien de neuf qui n'ai déjà été dit.
Le problème est vaste et présenté de façon trop superficielle dirons-nous.
Le style d'écriture est direct (simple?, ordinaire? ), la lecture aisée mais ne m'a pas accrochée.
Bref, je suis restée sur ma faim ... Dommage
A noter que cette autrice est considérée comme une belle plume et a reçu de nombreuses récompenses en Afrique.
Ce livre est sa première publication en France.
C'est une humanité qui souffre
Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 26 décembre 2020
roman de Djaïli Amal
éditions Emmanuelle Collas
240 pages
septembre 2020
Les trois histoires que nous conte l'auteure sont trois vies d'aujourd'hui dans une partie de l'Humanité, dans le Sahel, au Cameroun.
Ce sont, malheureusement, des réalités et non des fictions.
L'auteure nous fait découvrir trois destins imbriqués de trois femmes victimes d'un mariage, non seulement arrangé mais surtout forcé.
Ces femmes livrées, toutes jeunes à un homme riche, souvent vieux, parfois veule doivent accepter leur sort, louer même leur propre famille.
Les gens, leurs proches peuvent toujours leur sortir comme maxime le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel »... elle doivent accepter tout .
Au bout , il y a une vie non choisie, une destinée que l'on ne voudrait pas faire vivre à notre pire ennemi !
Ces trois femmes, impatientes d'en sortir, tentent tout, y compris de se débarrasser de la concurrence pour l'une d'entre elles, première femme , refusant sa concubine, plus jeune qu'elle et adulée.
Des jeunes femmes essayent de refuser le mariage contraint mais rien n'y fait : elles risquent d'être répudiées et mises au ban de leur propre famille.
Après avoir longtemps pleuré, Safira finit par aimer son mari ou du moins à s'attacher à lui avec la peur au ventre de se retrouver mise à l'écart.
La polygamie c'est cela aussi, le partage et le risque de se retrouver rejetée...
Que vont devenir les enfants ?
C'est un roman émouvant, bouleversant sur la condition des femmes, victimes de coutumes ancestrales et du refus qui leur est enseigné de ne pas aller contre la volonté d'Allah.
Jean-François Chalot
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