Le grand Santini de Pat Conroy
( The Great Santini)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Une saga familiale éblouissante
Ben Meecham est l'aîné de la famille. Il ne lui reste qu'un an à partager avec les siens, avant de s'envoler vers les études universitaires. Nous les prenons en cours de route, à l'aube d'une nouvelle affectation du chef de famille, héros de l'aviation dans les marines américains.
Et nous vivons avec eux une année pleine à Ravenel, Caroline du Sud.
Les relations familiales sont tendues, multiples, toutes soumises aux humeurs du Chef, le Grand Santini, dont le livre fait l'apologie.
Et c'est bien la première fois que Pat Conroy nous fait aimer son père ! Clairement vendu comme une ode paternelle, Le Grand Santini fourmille des mêmes sujets évoqués dans tous ses autres livres : saga familiale pleine de drames, d'humour, d'amour... Mais ici nous entrons en plein dans l'ambiance têtes brûlées de l'armée américaine, francs rapports bourrus et graveleux des hommes entre eux, l'élite de la nation, des mecs, des vrais...
Aucun flash-back, c'est une succession d'évènements très différents les uns des autres, en ordre chronologique, avec certains très insignifiants (comme un Noël en famille) et d'autres bouleversants, ou extraordinairement drôles...
Il n'y a pas un passage, pas une phrase, pas un mot de ce livre que je n'ai pas aimé.
Tout fait mouche, tout est percutant, Pat Conroy est un écrivain merveilleux et je n'ai plus de mots pour dire combien je l'aime.
Les éditions
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Le Grand Santini [Texte imprimé] Pat Conroy trad. de l'américain par Éric Chédaille
de Conroy, Pat Chédaille, Éric (Traducteur)
Presses de la Renaissance / Les romans étrangers.
ISBN : 9782856165126 ; 1,67 € ; 01/01/1996 ; 436 p. ; Broché -
Le grand Santini [Texte imprimé] Pat Conroy traduit de l'américain par Éric Chédaille
de Conroy, Pat Chédaille, Éric (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris)
ISBN : 9782266188241 ; 5,49 € ; 04/06/2009 ; 665 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (8)
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Laissez passer un Pilote de Chasse !!!
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 19 mai 2016
Ne cherchez pas une véritable intrigue dans Le Grand Santini car il s’agit beaucoup plus d’une chronique familiale. C’est un moment dans la vie de la famille Meecham, et c’est surtout une page très autobiographique de l’écrivain. Tous ses romans contiennent un part de son vécu et de son enfance chaotique d’enfant de Marines.
Le Colonel Bull Meecham est une légende vivante chez les pilotes de chasse aussi bien par ses exploits que par ses excès. Son épouse Lillian est son exacte opposée, c’est une vraie femme du Sud, très posée et passionnée de littérature. Le Colonel se comporte avec sa famille de la même manière qu’avec ses pilotes de chasse. Si ces techniques d’Homme des Cavernes fonctionnent parfaitement avec ses pilotes, elles sont tout simplement désastreuses sur ses enfants et son épouse. Sa cruauté aussi bien physique que mentale est très déstabilisante pour sa famille qui ne sait jamais très bien sur quel pied danser, et pourtant malgré tous ses défauts, Bull Meecham est un homme qui aime profondément les siens. En découle pour Ben, le fils aîné de Bull, un mélange d’amour-haine pour ce père qu’il admire et qu’il déteste.
Le Grand Santini démontre une nouvelle fois le talent d’écrivain de Pat Conroy, qui avait avoué que l’un des plus grands cadeaux pour un écrivain était d’être né dans une famille malheureuse.
J’avoue avoir été attristée d’apprendre le décès de ce grand auteur américain en mars 2016 d’un cancer. Le monde de la littérature a perdu un de ses grands écrivains, de ceux qui, par le poids de leurs mots auront imprimé de mille manières la beauté du sud des Etats-Unis. RIP Pat …
Souvent drôle, parfois émouvant et quelquefois bouleversants
Critique de Marveau (, Inscrit le 11 novembre 2013, 64 ans) - 11 novembre 2013
Chaque chapitre relate un épisode marquant de la vie de cette famille, la plupart du temps du point de vue du fils ainé, Ben.
Si quelques chapitres vers la fin du livre sont très durs, le reste du roman est d'une lecture très agréable, rempli de dialogues souvent très drôle.
Les personnages secondaires (Lillian, Mary Anne, Toomer...) sont très attachants.
J'avais lu "Le Prince des marées" du même auteur et j'ai vraiment pris goût au style d'écriture de Pat Conroy.
Très bon !
Critique de Ptit L.C (, Inscrit le 16 juin 2013, 30 ans) - 16 juin 2013
On apprend beaucoup de choses sur les traditions en Caroline du Sud !
Je continue à savourer chaque page conroyenne
Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 8 juin 2010
On peut lui reprocher d’être toujours dans les mêmes thèmes (les sudistes et particulièrement « les Carolines », la violence paternelle, le basket). Mais encore une fois, il a réussi à me passionner, à me faire râler en lisant la dernière page (c’est beaucoup trop court 700 pages),…
Et puis surtout, il a apporté autre chose dans ce roman : ce salopard de Bull n’est pas qu’une machine à coups et à picole. Il est un être complexe, avec de vraies valeurs (pas les mêmes que les miennes mais tout de même une véritable ligne de conduite) et de l’amour familial flagrant, sous l’énorme carapace.
Et chez ses enfants aussi, ce sentiment d’amour-haine est décrit avec justesse.
Je ne doutais pas que j’aimerais. Mais là, c’était encore plus que ça. Il a réussi à me surprendre !!!
Le long Santini
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 50 ans) - 14 mai 2010
2 remarques uniquement. La première est que Pat Conroy écrit magnifiquement, c'est dit.
La deuxième est que j'ai ramé, ramé: 150 pages et l'on apprend simplement que le père est un Marines jovial, irrévérencieux, potache mais loin d'être bête, qu'il emmène toute sa famille s'installer dans un coin paumé pour sa énième mutation... et c'est tout.
Bien trop peu en tout cas pour me donner envie de poursuivre ma lecture, j'en suis le premier désolé.
La discipline d'une vie.
Critique de Toinou (, Inscrit le 15 février 2010, 32 ans) - 20 mars 2010
Il faut absolument lire Pat Conroy au moins une fois, il nous fait rire, pleurer, réfléchir, méditer, comprendre ! Il est immense, un livre de Pat Conroy a sa place dans toutes les bibliothèques, il y laissera une trace..
Pour en revenir au Grand Santini, c’est tellement bien écrit que je ne saurais le raconter avec mes mots !
Ce père, attaché au Marine Corps comme à sa propre vie, décide d’élever ses enfants à la dure. Le moindre de ses mots est dur, mais en même temps en lisant entre les lignes, on peut y voir un immense amour qu’il ne saura exprimer autrement. A travers ce livre on peut connaitre un nombre incalculable d’insultes, mais qui sont en même temps des preuves d'une immense affection.
Il y a des passages qui m’ont bouleversé, le Noël, le bal de fin d’année, etc..
On peut lire Pat Conroy comme écouter de la musique, les mots s’enchainent comme les notes de musiques, dans une parfaite équation de vie !
Audiard dans le Sud des États-Unis
Critique de Arnaud (Andenne, Inscrit le 29 novembre 2004, 44 ans) - 8 février 2010
J'avais déjà lu "Le Prince des Marées" il y a quelques années et Pat Conroy confirme. J'en lirai d'autres...
Le Guerrier comme type d'homme
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 31 janvier 2005
Le roman trace le portrait d’un type d’homme qu’Élisabeth Badinter analyse de long en large dans le XY de l’identité masculine. En se servant justement du héros, le Grand Santini, elle démonte le mécanisme du guerrier prêt à tout pour atteindre ses objectifs, voire la violence envers les siens. C’est le genre d’homme qui souhaite pour les autres ce qu’il souhaite pour lui. Ceux qui doivent se frotter à un type de cette personnalité doivent s’attendre à en subir les foudres quand les points de vue ne sont pas convergents. Un homme, c’est celui qui se tient debout dans l’adversité. Grosso modo, c’est une brute dont l’énergie peut tout de même être canalisée vers les sports, en l’occurrence le basket-ball dont le héros enseigne les rudiments à ses enfants.
Derrière le portrait inhumain de cet homme se cache malgré tout un cœur d’or qui rend le personnage un peu moins antipathique. On ne s’attaque pas à lui pas plus qu’aux siens. Même s’il bat ses enfants, leurs camarades de classe ne peuvent en faire autant. La violence ne joue que dans un sens. Il lui est difficile de gérer sa brutalité alors qu’il est quand même empreint d’amour pour autrui. Comment harmoniser sa virilité avec son humanité? Y parviendra-t-il? Le dénouement montrera que la brute n’est pas dépourvu de sentiments à l’instar des mafiosi.
Pat Conroy, en s’attaquant à un portrait d’homme qui pourrait être celui de son père (comprendre que le conditionnel n’est que pudeur), décrit en fait l’image de l’homme sûr de lui, qui détermine ce que sont le bien et le mal, en particulier pour sa famille. L’auteur fait ressortir l’attachement du peuple américain aux valeurs familiales. Même dans un contexte de violence, la femme du héros reste au logis tentant du mieux qu’elle peut de sauver les meubles, espérant que sa grande foi viendra à bout des démons de son mari. On a ainsi le portrait type de la famille états-unienne. Une famille religieuse qui tient à sa cellule nucléaire pour assurer son bonheur.
Le Grand Santini est un roman qui donne le pouls des États-Unis selon Bush. C’est bien construit, et l’écriture est alerte. Pat Conroy comme Anne Tyler écrivent pour sauver la famille américaine. Hors contexte, ce roman est très racoleur, voire banal. Vue comme une étude d’un type d’homme à travers la famille à laquelle il appartient, l’œuvre apparaît comme un témoignage de ce que les Américains vivent au quotidien.
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