Le dit du mistral de Olivier Mak-Bouchard

Le dit du mistral de Olivier Mak-Bouchard

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Klein, le 11 février 2021 (Inscrit le 16 octobre 2004, 60 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 345ème position).
Visites : 1 605 

Une galéjade à la Pagnol

J'ai lu ce livre parce qu'on compare l'auteur à Giono, entre autre.
Tout d'abord, c'est un ouvrage facile à lire (hormis les allusions au "parler" local, provençal, mais qui est bien expliqué ou que l'on comprend). L'histoire est amusante : la trouvaille de quelques débris va enflammer la tête de ces deux voisins. C'est un peu exagéré, une galéjade, comme on les trouve dans la Provence de Pagnol. C'est vrai aussi qu'on se promène aux abords du Lubéron et qu'on aimerait avoir une carte (et bien, elle y est, dessinée par l'auteur lui-même !). Mais cela ne nuit pas à l'histoire.
J'ai aimé cette ambiance provençale. Le fait de fermer les yeux et de retrouver le mont Ventoux. Et d'en connaître l'histoire ancienne.
Par contre, il ne faut pas comparer Olivier Mak-Bouchard à Giono ou un autre. L'écriture n'a pas le même souffle. Nous n'avons pas les mêmes envolées lyriques. Ou oniriques. Quoique ... Sur ce dernier point, Olivier est bien un doux rêveur.
Une belle récréation ensoleillé dans ces temps de grisaille

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Une plume magnifique mais un dénouement qui me laisse sur ma faim...

8 étoiles

Critique de Dervla3012 (, Inscrite le 7 décembre 2019, 18 ans) - 7 mars 2021

De quoi ça parle ?

Dans le Lubéron, perdu dans les confins de la Provence, un homme mène une vie tranquille avec sa femme Blanche et son chat « Le Hussard ». Une nuit d’orage cependant vient donner un nouvel éclairage à son existence : dès le lendemain matin, le changement toque à sa porte sous la forme de M. Sécaillat, son voisin. Les bourrasques du Mistral ont déterré quelque chose dans le jardin de ce dernier, sous un vieux muret en éboulis.

En y regardant de plus près, les deux hommes vont découvrir des éclats de poterie intrigants. La fouille qui s’ensuivra leur permettra une remontée archéologique des plus déconcertantes, qui fera ressortir, entre autres choses, de vieilles légendes et contes de Provence, ainsi que le visage d’une mystérieuse femme calcaire.

Une source d’eau de Jouvence, une sécheresse caniculaire et un chat aux allures de prophète vont tous se mêler dans ce conte, au gré des caprices du Mistral.

Mon avis :

Certains trouveront peut-être mon résumé un tantinet vague : lorsque je me suis engagée dans cette lecture, j’avais une idée encore plus floue de la teneur de l’intrigue. La quatrième de couverture ne révélait rien et je me suis jetée à l’eau les yeux fermés ! J’avoue ne pas avoir été particulièrement alléchée de prime abord : un conte sur la nature n’est pas vraiment mon style habituel de romans. Si ce n’avait été pour la lecture commune de mon cercle de lecteurs, je ne l’aurais certainement jamais lu.

En fin de compte, que dire ? C’est un roman surprenant pour sûr ! Il y a bien une histoire contre toute attente, et celle-ci est, dès le début, réellement intrigante. Pas une seule fois, jusqu’à la dernière page, le lecteur n’est en mesure de répondre définitivement à la question qui le taraude : « Où le narrateur veut-il en venir ? » ; « Où l’histoire nous mène-t-elle ? » Ce n’est qu’une fois le dénouement survenu, que l’on découvre tous les indices disséminés au fil du texte, indices que nous, étourdis comme nous l’étions par les rafales incessantes du Mistral, avions failli de remarquer.

L’histoire est remplie de contes, légendes, chansons et autres dictons provençaux. Le texte est rendu lyrique et je ne peux que louer la beauté de la plume d’Olivier Mak-Bouchard et l’imagination dont il fait preuve. L’atmosphère créée est celle d’un rêve, d’un mirage, si bien que les nombreuses péripéties de l’action sont décrites comme à travers un voile cotonneux.

Le personnage principal, le narrateur, est relativement détestable. Il affecte constamment un caractère désintéressé qui contribue largement à donner à ce récit des allures oniriques. Quant aux autres – Blanche, M. et Mme. Sécaillat –, ils ne sont pas très présents, ce qui ne nuit pourtant en rien à la qualité de l’histoire dont ils apparaissent et disparaissent avec une logique qui elle aussi s’apparente à celle du rêve.

Seule la fin m’a rendue légèrement perplexe. Je ne suis pas sûre d’en avoir exactement saisi le sens.

En conclusion, un style et une forme magnifiques, mais un dénouement qui me laisse sur ma faim.

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