Le colonel Chabert de Honoré de Balzac
Le colonel Chabert de Honoré de Balzac
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Critiqué par Lolo2000, le 10 août 2004
(Inscrit le 4 août 2004, 38 ans)
Critiqué par Lolo2000, le 10 août 2004
(Inscrit le 4 août 2004, 38 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 21 avis)
Cote pondérée : (325ème position).
Visites : 27 574 (depuis Novembre 2007)
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CAPTIVANT
Un livre étrangement court et facile pour un Balzac qui lui a néanmoins laissé le temps d'exercer tout son art. Un livre avec une intrigue captivante plutôt différente des autres de ce même auteur.
Une œuvre qui ne décevra pas les inconditionnels de Balzac même si ce n'est pas la meilleure.
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Les éditions
-
Le colonel Chabert [Texte imprimé] Honoré de Balzac
de Balzac, Honoré de
Librio / Librio (Paris).
ISBN : 9782277300281 ; 6,00 € ; 01/01/1999 ; 95 p. ; Poche -
Le colonel Chabert [Texte imprimé] Honoré de Balzac introd, notes, comment. et dossier de Stéphane Vachon
de Balzac, Honoré de Vachon, Stéphane (Editeur scientifique)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253098041 ; 2,92 € ; 24/08/1994 ; 191 p. ; Poche -
Le Colonel Chabert
de Balzac, Honoré de
Flammarion
ISBN : 9782080708427 ; 3,80 € ; 04/01/1999 ; 146 p. ; Poche -
Le Colonel Chabert : Scènes de la vie privée
de Balzac, Honoré de
Pocket
ISBN : 9782266171434 ; 1,55 € ; 05/12/2006 ; 95 p. ; Poche -
Le colonel Chabert [Texte imprimé] Honoré de Balzac préf. de Pierre Barbéris,... éd. établie et annotée par Patrick Berthier,...
de Balzac, Honoré de Barbéris, Pierre (Préfacier) Berthier, Patrick (Editeur scientifique)
Gallimard / Classique
ISBN : 9782070411184 ; 2,50 € ; 12/10/1999 ; 208 p. ; Poche -
Le colonel Chabert [Texte imprimé] Balzac présentation, notes, dossier, chronologie, bibliographie, par Nadine Satiat
de Balzac, Honoré de Satiat, Nadine (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782081444621 ; 2,40 € ; 22/08/2018 ; 224 p. ; Poche
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Le retour d'un mort
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 17 juillet 2023
Le colonel Chabert est mort sur le champ de bataille durant la bataille d'Eylau, du moins c'est ce que croit tout son entourage. Certes, il a été blessé violemment, mais n'est pas mort. Il a réussi à s'extraire d'un amas de cadavres et a mis beaucoup de temps avant de revenir auprès des siens. Son épouse a refait sa vie en toute légalité se croyant veuve et est même devenue maman. Comment faire valoir ses droits ? Peut-il reprendre sa vie d'avant ? Comment exister dans un monde qui nous croit mort ?
Cette nouvelle, ou ce très court roman, est un chef-d'œuvre. Balzac possède une manière unique de narrer. Tout est bien pensé, fluide et amené avec intelligence. La scène d'ouverture est très réussie et donne le ton de l'œuvre. Des hommes de loi discutent et se révèlent très irrespectueux. C'est par leur biais que le lecteur fait la connaissance du colonel Chabert, qui semble revenir du monde des morts. Les événements s'enchainent parfaitement et le lecteur a vraiment l'impression d'être pris au piège comme ce pauvre personnage. Tous les personnages, même ceux qui sont secondaires, sont suffisamment consistants pour que l'on imagine à quel échantillon d'individus l'on a affaire.
Le texte est réaliste : l'ancrage historique est clairement identifié et participe à la construction du roman avec ce personnage totalement dévoué à Napoléon Bonaparte, dans une époque qui ne lui est plus favorable. Les portraits sont savamment faits comme un peintre attentif aux moindres détails qui permettront de mieux comprendre les forces en présence. Balzac est aussi précis dans la description des réactions de ses personnages. L'on suit Chabert comme on a suivi le Père Goriot, impuissants et en colère. Le texte est à la fois tragique et pathétique. Pourtant certains passages feront sourire. Et quelle peinture du milieu juridique ! Une satire virulente pourrait être dégagée à partir de ces individus.
Cette nouvelle possède une force incroyable et est véritablement ciselée par l'écrivain pour être efficace. La langue de Balzac est riche, plus complexe que celle de Zola ou de Maupassant, et rappelle combien une langue travaillée contribue à charmer le lecteur.
Cette nouvelle, ou ce très court roman, est un chef-d'œuvre. Balzac possède une manière unique de narrer. Tout est bien pensé, fluide et amené avec intelligence. La scène d'ouverture est très réussie et donne le ton de l'œuvre. Des hommes de loi discutent et se révèlent très irrespectueux. C'est par leur biais que le lecteur fait la connaissance du colonel Chabert, qui semble revenir du monde des morts. Les événements s'enchainent parfaitement et le lecteur a vraiment l'impression d'être pris au piège comme ce pauvre personnage. Tous les personnages, même ceux qui sont secondaires, sont suffisamment consistants pour que l'on imagine à quel échantillon d'individus l'on a affaire.
Le texte est réaliste : l'ancrage historique est clairement identifié et participe à la construction du roman avec ce personnage totalement dévoué à Napoléon Bonaparte, dans une époque qui ne lui est plus favorable. Les portraits sont savamment faits comme un peintre attentif aux moindres détails qui permettront de mieux comprendre les forces en présence. Balzac est aussi précis dans la description des réactions de ses personnages. L'on suit Chabert comme on a suivi le Père Goriot, impuissants et en colère. Le texte est à la fois tragique et pathétique. Pourtant certains passages feront sourire. Et quelle peinture du milieu juridique ! Une satire virulente pourrait être dégagée à partir de ces individus.
Cette nouvelle possède une force incroyable et est véritablement ciselée par l'écrivain pour être efficace. La langue de Balzac est riche, plus complexe que celle de Zola ou de Maupassant, et rappelle combien une langue travaillée contribue à charmer le lecteur.
Le retour
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 25 septembre 2020
Qui est ce mendiant qui demande audience auprès d'un célèbre avoué parisien ?
Il se prétend se nommer Chabert, déclaré mort au combat lors d'une des nombreuses boucheries de Napoléon. Frappé d'amnésie, défiguré il revient alors que son épouse légitime est remariée et mère.
Les preuves de son identité établies, vient l'heure de la médiation avec l'ex veuve. Celle- ci craint l'étalage de l'affaire sur la place parisienne mais aussi les débours pécuniaires que le retour de l'époux impose.
Les femmes sont rusées pour défendre leur biens et ce pauvre Chabert est-il bien apte à se défendre ?
Un texte habilement construit, Balzac mène son histoire bon train avec une fin énigmatique.
Le thème fut repris de multiples fois sous toutes les déclinaisons, au théâtre, romancé au ou cinéma. Le retour de l'absent a toujours été un thème bienvenu.
Personnages
– Maître Derville : Avoué de justice
– Comte FERRAUD (ou FÉRAUD) :
– Comtesse FERRAUD : en 1819, cela fait près de vingt ans qu'elle a épousé le comte Ferraud.
– Louis Vergniaud : l'ami de Chabert, le seul fidèle
Il se prétend se nommer Chabert, déclaré mort au combat lors d'une des nombreuses boucheries de Napoléon. Frappé d'amnésie, défiguré il revient alors que son épouse légitime est remariée et mère.
Les preuves de son identité établies, vient l'heure de la médiation avec l'ex veuve. Celle- ci craint l'étalage de l'affaire sur la place parisienne mais aussi les débours pécuniaires que le retour de l'époux impose.
Les femmes sont rusées pour défendre leur biens et ce pauvre Chabert est-il bien apte à se défendre ?
Un texte habilement construit, Balzac mène son histoire bon train avec une fin énigmatique.
Le thème fut repris de multiples fois sous toutes les déclinaisons, au théâtre, romancé au ou cinéma. Le retour de l'absent a toujours été un thème bienvenu.
Personnages
– Maître Derville : Avoué de justice
– Comte FERRAUD (ou FÉRAUD) :
– Comtesse FERRAUD : en 1819, cela fait près de vingt ans qu'elle a épousé le comte Ferraud.
– Louis Vergniaud : l'ami de Chabert, le seul fidèle
Intéressant.
Critique de Obriansp2 (, Inscrit le 28 mars 2010, 54 ans) - 23 mars 2019
C'est un petit livre qui se lit rapidement. La maison d'édition Folio a réédité le livre pour à peine 2,50 euros, bon je crois qu'il n'y a pas de droits d'auteur. Il est sympa, le roman est court, mais il parait long mais le problème, c'est l'appendice et la biographie de l'auteur qui sont trop longs. Bon c'est un très bon roman, on rentre rapidement dans le vif du sujet. L'histoire est très sympa et très originale. J'ai lu le livre d'une traite en pleine campagne. Une belle histoire, Balzac reste très ironique et il écrit très bien, mais bon il reste la fin, elle n'est pas très originale, mais bon tant pis, ce n'est pas forcément grave.
L'impossible retour
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 2 avril 2016
Le thème du Colonel Chabert est devenu classique : un soldat passé pour mort à la guerre revient enfin chez lui, après une longue errance. Espérant retrouver sa famille et sa fortune, il se heurte à l’incrédulité, puis au rejet de tous, à commencer par sa femme remariée.
Mais le thème est traité à la façon de Balzac, avec toute la complexité de la Comédie humaine, avec les machinations juridico-financières qu’il affectionne, avec le cynisme sans illusion qui est le sien lorsqu’il s’agit des relations sociales.
Une œuvre brève et bouleversante, idéale pour rentrer dans le monde de Balzac.
Mais le thème est traité à la façon de Balzac, avec toute la complexité de la Comédie humaine, avec les machinations juridico-financières qu’il affectionne, avec le cynisme sans illusion qui est le sien lorsqu’il s’agit des relations sociales.
Une œuvre brève et bouleversante, idéale pour rentrer dans le monde de Balzac.
Vaut la lecture
Critique de Warrel62 (, Inscrit le 30 mars 2013, 54 ans) - 17 avril 2013
L'idée de départ est géniale et curieusement Balzac ne l'a pas exploitée longtemps : lui qui est un adepte des romans longs a choisi une option courte qui manque pour une fois selon moi un peu d'ambition.
Ensuite cela aurait pu être l'un des plus beaux come-back de l'histoire de la littérature avec " Le Comte de Monte-Cristo" mais si la fin un peu zolienne plait aux puristes, elle satisfait moins les amateurs de rebondissements, dont je suis.
Il n'y a donc pas consensus, comme c'est le cas pour le roman de Dumas cité plus haut, ce qui est peut-être d'ailleurs dû au fait que le public est en général moins intéressé par les "loosers" que par les "winners". Néanmoins, cela reste un bon roman, l'un de ceux que l'on ne termine pas en disant : "j'ai perdu mon temps"
Ensuite cela aurait pu être l'un des plus beaux come-back de l'histoire de la littérature avec " Le Comte de Monte-Cristo" mais si la fin un peu zolienne plait aux puristes, elle satisfait moins les amateurs de rebondissements, dont je suis.
Il n'y a donc pas consensus, comme c'est le cas pour le roman de Dumas cité plus haut, ce qui est peut-être d'ailleurs dû au fait que le public est en général moins intéressé par les "loosers" que par les "winners". Néanmoins, cela reste un bon roman, l'un de ceux que l'on ne termine pas en disant : "j'ai perdu mon temps"
Les morts et les vivants
Critique de Plume84 (Vecoux, Inscrite le 26 août 2011, 40 ans) - 13 novembre 2012
L’immersion dans l’œuvre balzacienne nous fait rapidement comprendre pourquoi il est et restera un très grand écrivain. Ses romans et ses nouvelles nous plongent dans un passé décrit avec justesse. Il n'omet pas le contexte et en prend toujours grand soin au « plantage du décor ». Le lecteur n’a aucun mal à faire évoluer les personnages dans son esprit, à les imaginer conversant, s’aimant ou se haïssant.
Le Colonel Chabert ne fait par exception à cette règle. Il s’agit d’une nouvelle qui illustre l’ironie du sort face à la mort, aussi honorable qu’elle puisse être. Un homme tombe sur le champ d’une grande bataille. Mais contre toute attente il revient pour ainsi dire à la vie. La grande faucheuse, coquine dans le cas présent, le laisse esseulé, démuni et blessé. Ni nom, ni argent, ni reconnaissance.
Comme à son habitude, Balzac nous peint des personnages aux traits de vérité, pétris dans le moule d’une profonde humanité même si dans ce cas ils manquent parfois de profondeur d’esprit. Ne vous fiez pas aux premières pages un peu indigestes à mon goût, car une fois montés dans le train de l’histoire vous ne descendrez plus.
Le Colonel Chabert n’est pas homme banal et sa bataille posthume mérite qu’on s’y attarde.
Je ne vous en dis pas plus. Une seule phrase encore, celle de Derville : « Toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours en-dessous de la vérité. »
Le Colonel Chabert ne fait par exception à cette règle. Il s’agit d’une nouvelle qui illustre l’ironie du sort face à la mort, aussi honorable qu’elle puisse être. Un homme tombe sur le champ d’une grande bataille. Mais contre toute attente il revient pour ainsi dire à la vie. La grande faucheuse, coquine dans le cas présent, le laisse esseulé, démuni et blessé. Ni nom, ni argent, ni reconnaissance.
Comme à son habitude, Balzac nous peint des personnages aux traits de vérité, pétris dans le moule d’une profonde humanité même si dans ce cas ils manquent parfois de profondeur d’esprit. Ne vous fiez pas aux premières pages un peu indigestes à mon goût, car une fois montés dans le train de l’histoire vous ne descendrez plus.
Le Colonel Chabert n’est pas homme banal et sa bataille posthume mérite qu’on s’y attarde.
Je ne vous en dis pas plus. Une seule phrase encore, celle de Derville : « Toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours en-dessous de la vérité. »
Le cynisme comme un Art !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 12 août 2012
On ne présente plus Honoré de Balzac, écrivain français majeur du XIX ième siècle (1799-1850), auteur de nombreux romans historiques devenus des " Classiques ".
Le Colonel Chabert en est l'illustration.
" Je suis Monsieur Hyacinthe, dit Chabert, Comte, Maréchal-de-camp et Grand-officier de la légion d'Honneur. Je suis un enfant d'hôpital; un soldat qui pour patrimoine avait son courage, pour patrie la France, pour père l'Empereur. "
" J'ai été enterré sous les morts, mais maintenant, je suis enterré sous des vivants; sous une société qui veut me faire entrer sous terre."
" Sorti de l'hospice des enfants trouvés, je reviens mourir à l'Hospice de la vieillesse, après avoir, dans l'intervalle, aidé Napoléon à conquérir l'Egypte et l'Europe. "
L'Histoire d'un héros de guerre, laissé pour mort à Eylau. Un retour à la vie et une longue errance de vagabond. Traité de fou quand il déclare son identité.
Avec l'aide de Maître Derville -avoué- il va tenter de récupérer sa femme remariée et sa fortune distribuée.
Une oeuvre courte mais dense, poignante et pessimiste sur l'Humanité. Le Colonel Chabert est un héros de l'Empire et une victime de la Restauration .
Roman lu en Poche dans la collection "Les Classiques de Poche" qui délivre toutes les clés pour une totale compréhension de l'oeuvre. (Introduction -Le roman- Commentaires -Documents et histoire du texte , ...)
On comprend à la lecture de ce très court roman pourquoi Balzac est un écrivain éternel .
Le Colonel Chabert en est l'illustration.
" Je suis Monsieur Hyacinthe, dit Chabert, Comte, Maréchal-de-camp et Grand-officier de la légion d'Honneur. Je suis un enfant d'hôpital; un soldat qui pour patrimoine avait son courage, pour patrie la France, pour père l'Empereur. "
" J'ai été enterré sous les morts, mais maintenant, je suis enterré sous des vivants; sous une société qui veut me faire entrer sous terre."
" Sorti de l'hospice des enfants trouvés, je reviens mourir à l'Hospice de la vieillesse, après avoir, dans l'intervalle, aidé Napoléon à conquérir l'Egypte et l'Europe. "
L'Histoire d'un héros de guerre, laissé pour mort à Eylau. Un retour à la vie et une longue errance de vagabond. Traité de fou quand il déclare son identité.
Avec l'aide de Maître Derville -avoué- il va tenter de récupérer sa femme remariée et sa fortune distribuée.
Une oeuvre courte mais dense, poignante et pessimiste sur l'Humanité. Le Colonel Chabert est un héros de l'Empire et une victime de la Restauration .
Roman lu en Poche dans la collection "Les Classiques de Poche" qui délivre toutes les clés pour une totale compréhension de l'oeuvre. (Introduction -Le roman- Commentaires -Documents et histoire du texte , ...)
On comprend à la lecture de ce très court roman pourquoi Balzac est un écrivain éternel .
Le colonel Chabert
Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 19 juin 2012
Quelle triste histoire qu'est celle du colonel. C'est un héros des guerres de Napoléon mais qui est enterré vivant dans un charnier. Il réussit à s'en sortir mais à son retour à Paris, personne ne le reconnait pour ce qu'il est. Sa femme s'est remariée et a reçu son héritage. Le pauvre colonel devra donc se battre pour avoir son dû. Son problème est que le nouveau mari de sa femme est un proche du roi.
On ne peut faire autrement qu'avoir de la pitié pour Chabert en lisant ce roman. C'est histoire est typique de Balzac et c'est un de ces livres que je recommanderais pour s'initier à son écriture.
On ne peut faire autrement qu'avoir de la pitié pour Chabert en lisant ce roman. C'est histoire est typique de Balzac et c'est un de ces livres que je recommanderais pour s'initier à son écriture.
3,5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 26 août 2010
Le Colonel Chabert est un court roman historique écrit par Honoré de Balzac. Le style de l'auteur, honorable, est classique, sobre (les descriptions sont moins présentes que dans les autres ouvrages de Balzac). L'intrigue est plutôt prenante, concise. Les thèmes sont intéressants et bien utilisés: l'injustice, la guerre, l'argent, le pouvoir. . . Le personnage principal est attachant car il ne mérite pas cette déchéance soudaine (descente aux enfers sociale). Balzac stigmatise avec force la société de son époque en critiquant le système judiciaire notamment. Un bon livre émouvant (la fin, prévisible, est très triste), intéressant historiquement.
Pauvre Homme.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 20 mai 2010
Qu'est ce donc que ce tourlourou tortu qui débarque dans cette étude pour faire valoir ce que de droit ? Le Colonel Chabert, qui deviendra par la force dévastatrice de l'administration, de l'avidité et du destin un pauvre hère au nom de Hyacinthe. C'est sublime, court, percutant, efficace et me laisse sur ma faim. J'ai commencé Balzac par un livre que je n'ai pas fini, " La femme de Trente ans " ( bizarrement non critiqué sur CL). Ce dernier m'avait laissé un goût amer et m'avait porté à reconsidérer celui que l'on présente comme un immense écrivain. Mon avis viens de changer et j'espère être agréablement supris par les autres ouvrages.
Une société basée sur l'argent et le pouvoir
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 7 mars 2010
Le colonel Hyacinthe Chabert, comte de l’Empire et Grand-officier de la Légion d’honneur est un valeureux soldat napoléonien. Au cours de la bataille d’Eylau, il est blessé à la tête et enterré dans une fosse commune. Ayant repris conscience, il réussit à s’extirper de cette tombe et est secouru par des paysans. Remis de cette incroyable aventure, il revient à Paris afin de réclamer ses biens, son identité sociale et surtout sa femme qui s’est remariée fort avantageusement avec le comte Ferraud, un aristocrate royaliste et opportuniste. Madame Ferraud voit donc d’un très mauvais œil le retour du déterré d’autant plus qu’elle a eu deux enfants de son deuxième mari et mène une vie d’aisance et de luxe mondains. Elle usera donc de ruse afin de soumettre à sa volonté le pauvre et naïf Chabert et l’empêcher de lui nuire dans sa nouvelle vie de parfaite comtesse de la Restauration.
Le roman possède d’immenses qualités dont entre autres la brièveté et aussi le souci du détail, les belles descriptions minutieuses de lieux et de personnages, le côté réaliste et enfin, le regard incisif et d’une impitoyable lucidité de l’auteur sur les mœurs, les valeurs et l’ambition dévorante caractéristique de l’époque de la Restauration. Le retour du Roi amène aussi le retour des aristocrates ayant fui sous le régime Napoléonien, un phénomène qui engendre l’émergence de nombreux cabinets d’avoués suite aux multiples procès intentés par les nobles ayant été entièrement dépouillés de leurs biens et privilèges sous la Révolution. Chabert s’adresse donc à un de ces cabinets afin de rentrer en possession de sa vie passée mais l’entreprise s’avère des plus difficiles et les obstacles à surmonter seront légion. Maître Derville ne ménagera pourtant pas sa peine et il fera preuve d’une bonté et d’une compassion admirable envers cet ancien colonel napoléonien déchu dont plus personne ne se soucie ni ne respecte et dont la mise débraillée et loqueteuse entraîne les moqueries et les railleries les plus cruelles.
C’est le roman d’un homme broyé par le nouveau régime politique auquel il n’appartient pas et dont l’honnêteté, la probité, le sens de l’honneur, le patriotisme et surtout l’immense naïveté ne lui permettront pas de se refaire un place au sein de cette société basée sur l’argent et le pouvoir. Triste destin que celui du colonel Chabert, un personnage pitoyable mais aussi infiniment respectable et bon. Mais la bonté ne paie pas toujours dans ce monde cruel et vorace et Balzac nous le démontre d’une magistrale façon. Que la leçon serve…
Le roman possède d’immenses qualités dont entre autres la brièveté et aussi le souci du détail, les belles descriptions minutieuses de lieux et de personnages, le côté réaliste et enfin, le regard incisif et d’une impitoyable lucidité de l’auteur sur les mœurs, les valeurs et l’ambition dévorante caractéristique de l’époque de la Restauration. Le retour du Roi amène aussi le retour des aristocrates ayant fui sous le régime Napoléonien, un phénomène qui engendre l’émergence de nombreux cabinets d’avoués suite aux multiples procès intentés par les nobles ayant été entièrement dépouillés de leurs biens et privilèges sous la Révolution. Chabert s’adresse donc à un de ces cabinets afin de rentrer en possession de sa vie passée mais l’entreprise s’avère des plus difficiles et les obstacles à surmonter seront légion. Maître Derville ne ménagera pourtant pas sa peine et il fera preuve d’une bonté et d’une compassion admirable envers cet ancien colonel napoléonien déchu dont plus personne ne se soucie ni ne respecte et dont la mise débraillée et loqueteuse entraîne les moqueries et les railleries les plus cruelles.
C’est le roman d’un homme broyé par le nouveau régime politique auquel il n’appartient pas et dont l’honnêteté, la probité, le sens de l’honneur, le patriotisme et surtout l’immense naïveté ne lui permettront pas de se refaire un place au sein de cette société basée sur l’argent et le pouvoir. Triste destin que celui du colonel Chabert, un personnage pitoyable mais aussi infiniment respectable et bon. Mais la bonté ne paie pas toujours dans ce monde cruel et vorace et Balzac nous le démontre d’une magistrale façon. Que la leçon serve…
Court mais riche
Critique de Maylany (, Inscrite le 11 novembre 2007, 44 ans) - 16 septembre 2009
Roman très court mais richement condensé autour d'une histoire originale.
Grâce au génie de Balzac, le décor est planté très rapidement : on comprend très vite la problématique, on cerne les personnages, le contexte historique est brièvement expliqué, sans peser sur la lecture mais tout en apportant les éléments connexes à l'intrigue … et en quelques pages, les évènements se déroulent sous nos yeux sans nous laisser l'envie d'arrêter. Au final, on aimerait pouvoir continuer la lecture et rester dans cet univers ou en changer les aboutissements mais on ne se sent pas lésé pour autant ni bâclé.
Nous nous trouvons ici dans la grande partie des œuvres de Balzac qui traitent du machiavélisme et de l'intéressement de la femme ; préceptes au centre de ce roman.
Grâce au génie de Balzac, le décor est planté très rapidement : on comprend très vite la problématique, on cerne les personnages, le contexte historique est brièvement expliqué, sans peser sur la lecture mais tout en apportant les éléments connexes à l'intrigue … et en quelques pages, les évènements se déroulent sous nos yeux sans nous laisser l'envie d'arrêter. Au final, on aimerait pouvoir continuer la lecture et rester dans cet univers ou en changer les aboutissements mais on ne se sent pas lésé pour autant ni bâclé.
Nous nous trouvons ici dans la grande partie des œuvres de Balzac qui traitent du machiavélisme et de l'intéressement de la femme ; préceptes au centre de ce roman.
Excellent
Critique de Smokey (Zone 51, Lille, Inscrite le 12 août 2008, 38 ans) - 8 septembre 2008
Les romans de Balzac se passent de critiques...
L'oeuvre, écrite par un excellent auteur ne peut être qu'excellente...
C'est court, spectaculaire et attachant. A lire.
L'oeuvre, écrite par un excellent auteur ne peut être qu'excellente...
C'est court, spectaculaire et attachant. A lire.
Une finale pas assez spectaculaire
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 12 juillet 2008
Les descriptions se savourent, certaines m’ont fait penser à Le parfum de Süskind. J’ai aimé ce roman, c'est une lecture agréable, mais sans que j'ai trouvé ça extraordinaire. Le colonel Chabert est un personnage puissant, son récit est ce qui va me rester du livre, mais je le trouve mou et stupide vers la fin. J’aurais voulu une finale différente, mais d’un autre côté, la fin aurait été plus prévisible...
Solide!
Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans) - 20 juin 2007
En voila un bon bouquin de Balzac! Court, droit au but et oh combien difficile à percer. Qu'est-ce qu'est une identité? Est-ce la somme de nos actions? Un simple titre qui nous donne droit à de la reconnaissance? Est-ce le nom que les autres nous appliquent? Une petite bombe qu'on se plait a lire en quelques heures lors d'un chaud après-midi d'été.
Trop superficiel
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 51 ans) - 21 mars 2007
L'histoire est magnifiquement bien menée, il y a du suspens, car jusqu 'au bout, je me suis demandé si le brave avoué n'avait pas été le dupe d'un escroc.
Le personnage du colonel Chabert est sublime de dignité, de sensibilité face à sa femme, et de sagesse face à la sottise du monde.
Le début du roman, avec la description précise du cabinet de l'avoué avec les chamailleries de ses clercs fait entrer immédiatement le lecteur dans le décor où cette courte histoire va se dérouler.
Malheureusement, je regrette que Balzac s'arrête uniquement à la description des faits, à la pertinence des dialogues, ect... sans réellement entrer dans la psychologie des personnages.
A la fin du roman, on reste sur sa fin, car il semble que l'on n’ait que survolé le colonel Chabert sans vraiment le connaitre, ni lui , ni sa femme.
On ne comprend pas non plus, les raisons profondes qui ont poussé l'avoué à prendre la défense du colonel Chabert.
En deux mots.. un bon roman, mais qui ne va pas assez loin. Nombreuses nouvelles de Balzac sont plus abouties.
Le personnage du colonel Chabert est sublime de dignité, de sensibilité face à sa femme, et de sagesse face à la sottise du monde.
Le début du roman, avec la description précise du cabinet de l'avoué avec les chamailleries de ses clercs fait entrer immédiatement le lecteur dans le décor où cette courte histoire va se dérouler.
Malheureusement, je regrette que Balzac s'arrête uniquement à la description des faits, à la pertinence des dialogues, ect... sans réellement entrer dans la psychologie des personnages.
A la fin du roman, on reste sur sa fin, car il semble que l'on n’ait que survolé le colonel Chabert sans vraiment le connaitre, ni lui , ni sa femme.
On ne comprend pas non plus, les raisons profondes qui ont poussé l'avoué à prendre la défense du colonel Chabert.
En deux mots.. un bon roman, mais qui ne va pas assez loin. Nombreuses nouvelles de Balzac sont plus abouties.
...
Critique de Lestat (, Inscrit le 9 juillet 2005, 36 ans) - 3 septembre 2006
"Le malheur est une espèce de talisman dont la vertu consiste à corroborer notre constitution primitive".
Le colonel Chabert, un homme bon et malheureux...
La Justice, pour laquelle un homme n'est qu'un "être moral", une "question de Droit ou de Fait"...
Ce qui fait un grand roman, c'est la richesse des évènements qu'il nous présente. Le colonel Chabert en est un.
Le colonel Chabert, un homme bon et malheureux...
La Justice, pour laquelle un homme n'est qu'un "être moral", une "question de Droit ou de Fait"...
Ce qui fait un grand roman, c'est la richesse des évènements qu'il nous présente. Le colonel Chabert en est un.
Un roman déroutant...
Critique de Manon (Paris, Inscrite le 31 juillet 2005, 35 ans) - 26 août 2005
Je ne suis qu'une novice en matière de Balzac (je n'ai lu que cinq romans de lui : la Duchesse de Langeais, la Cousine Bette, Ferragus et le Colonel Chabert) mais je peux avouer de façon péremptoire que "Le colonel Chabert" est pour l'instant mon préféré même si les autres m'ont beaucoup plu.
Balzac décrit magnifiquement bien les moeurs, les atmosphères, les rues ;-) (cf Ferragus) et les gens.
"Le colonel Chabert" est impregné d'une mélancolie qui nous désarme et ne nous laisse pas indifférents. Si Chabert est bien sûr très poignant dans le rôle du personnage rejeté et incompris, il n'en demeure pas moins que la comtesse Ferraud est un personnage intéressant qui sait se montrer cruelle, impavide avec son mari prodigue.
Un roman somptueux ! J'espère bien lire d'autres Balzac !
Petit extrait qui m'a marqué :
- Monsieur, lui dit Derville, à qui ai-je l'honneur de parler ?
- Au colonel Chabert
- Lequel ?
- Celui qui est mort à Eylau, répondit le vieillard.
Balzac décrit magnifiquement bien les moeurs, les atmosphères, les rues ;-) (cf Ferragus) et les gens.
"Le colonel Chabert" est impregné d'une mélancolie qui nous désarme et ne nous laisse pas indifférents. Si Chabert est bien sûr très poignant dans le rôle du personnage rejeté et incompris, il n'en demeure pas moins que la comtesse Ferraud est un personnage intéressant qui sait se montrer cruelle, impavide avec son mari prodigue.
Un roman somptueux ! J'espère bien lire d'autres Balzac !
Petit extrait qui m'a marqué :
- Monsieur, lui dit Derville, à qui ai-je l'honneur de parler ?
- Au colonel Chabert
- Lequel ?
- Celui qui est mort à Eylau, répondit le vieillard.
Une nouvelle très triste et très belle
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 6 mai 2005
C'est une oeuvre très courte, qui s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman, par son format. Mais quelle intensité ! Quel savoir-faire dans la description de la tension des rapports humains !
Cela tient de la Chute, du fait de la déclaration de mort civile du personnage principal, héros de guerres napoléoniennes, du Comte de Monte-Cristo du fait de la réapparition d'un homme qu'on croyait à jamais disparu.
Mais la fin est un arrangement de moindre mal, si bien qu'elle m'a rendu assez mélancolique : en effet, s'il a de quoi "vivre" en paix, il n'a pas conquis l'essentiel : le reconquête de l'amour de son ancienne femme, remariée à un Aristocrate de jeune noblesse, qui tente en vain de gagner un siège à la Chambre des pairs.
Deux films ont le même thème, Le Retour de Martin Guerre et une réadaptation avec Richard Gere, qui doit dater de 92 ou 93.
Le film est une réussite. Fanny Ardant et Gérard Depardieu sont exceptionnels, ce qui est un pléonasme pour la première, ce qui arrive au second quand il est employé dans les bons films. Fabrice Lucchini, dans le rôle du notaire, est également très bon, et étonnant de sobriété, ce qui prouve que c'est un bon acteur.
Cela tient de la Chute, du fait de la déclaration de mort civile du personnage principal, héros de guerres napoléoniennes, du Comte de Monte-Cristo du fait de la réapparition d'un homme qu'on croyait à jamais disparu.
Mais la fin est un arrangement de moindre mal, si bien qu'elle m'a rendu assez mélancolique : en effet, s'il a de quoi "vivre" en paix, il n'a pas conquis l'essentiel : le reconquête de l'amour de son ancienne femme, remariée à un Aristocrate de jeune noblesse, qui tente en vain de gagner un siège à la Chambre des pairs.
Deux films ont le même thème, Le Retour de Martin Guerre et une réadaptation avec Richard Gere, qui doit dater de 92 ou 93.
Le film est une réussite. Fanny Ardant et Gérard Depardieu sont exceptionnels, ce qui est un pléonasme pour la première, ce qui arrive au second quand il est employé dans les bons films. Fabrice Lucchini, dans le rôle du notaire, est également très bon, et étonnant de sobriété, ce qui prouve que c'est un bon acteur.
Bon livre
Critique de Un lycéen (, Inscrit le 6 janvier 2005, 39 ans) - 8 janvier 2005
Balzac est un très bon auteur romantique. C'était un écrivain du 19ème siècle qui a écrit beaucoup de romans comme les Chouans, la comédie humaine. Le colonel Chabert est le représentant d'une vieille gloire : Napoléon. Il arrive à Paris sans comprendre que les guerres se passent dans les cabinets d'avocats et non sur les champs.
Balzac montre ce qui est caché derrière les apparences.
Je vous conseille donc cet ouvrage.
Balzac montre ce qui est caché derrière les apparences.
Je vous conseille donc cet ouvrage.
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