Total Khéops de Jean-Claude Izzo

Total Khéops de Jean-Claude Izzo

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Killeur.extreme, le 7 août 2004 (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 17 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 636ème position).
Visites : 9 484  (depuis Novembre 2007)

Mafia, Marseille, Montale

Total Khéops est le premier roman de Jean-Claude Izzo (1945-2000) et surtout le premier de la trilogie marseillaise, déjà adaptée pour la première chaine privée française avec un certain Alain Delon, un jeune comédien prometteur ;-).

Fabio Montale, flic à Marseille enquête sur l'assassinat d'une de ses amies, en plus il veut savoir qui a ordonné la mort de ses amis d'enfance...

L'auteur au début du tome et des autres rappelle que son livre est une fiction, les seuls éléments réels étant ceux relatés dans les journaux. Eh ben heureusement qu'y précise le gars !!! (cette phrase est drôle si vous imaginez que c'est Bigard qui la dit) En fait la description est tellement réaliste que l'on est plongé dès le départ dans cette histoire, pas de jeux de piste à la Agatha Christie, mais l'histoire d'un homme avec ses doutes, ses espoirs et sa vie qui passe en détruisant tout autour de lui, Marseille est tellement bien décrite que l'on aimerait y aller, en même temps c'est une peinture nostalgique d'une époque que l'époque actuelle a enlevé à cette ville, bref c'est un roman policier intelligent, réaliste et bien écrit, que dire de plus. Les suites sont tout aussi bien. Je vous en parlerai dans les prochains jours.

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  La trilogie Fabio Montale

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Bof bof !

5 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 13 août 2020

Marseille, années 90, quartier du Panier et autres lieux populaires plus vraiment pagnolesques. Ugo revient sur les lieux de son enfance. Il est accueilli par Lole, la belle gitane qui vient de perdre Manu, l’ami d’Ugo, descendu par on ne sait qui. Ugo n’a plus qu’une idée : se venger sur la personne de l’éventuel commanditaire, Zucca, gros bonnet de la pègre marseillaise. Ugo emprunte une mobylette à de jeunes maghrébins pour aller le descendre froidement en pleine rue. Mais, l’affaire conclue, il trouve deux flics qui l’attendent devant chez Lole. Bien qu’il se soit débarrassé de son arme peu avant, les flics le croyant armé, l’abattent sans sommation. Fabio Montale est chargé de l’enquête. Celle-ci lui tient d’autant plus à cœur que les deux victimes font partie de ses amis d’enfance. Un peu plus tard, une autre amie de Montale, Leïla, une jolie beurette qui ne le laissait pas indifférent, est abattue de trois coups de révolver après avoir été violée…
« Total Khéops » est plus un roman noir qu’un roman policier. Izzo ne s’attache pas vraiment à emmener son lecteur dans une enquête classique avec suspects, hypothèses, contre-hypothèses, pistes et fausses pistes. Il préfère décrire le décor et l’ambiance de la capitale phocéenne et surtout les états d’âme et la vie quotidienne de son héros, Montale. Le lecteur saura tout de lui. Ses amours, ses emmerdes, son incapacité à garder une femme, ses goûts musicaux, ses plats, ses vins et ses alcools préférés sans oublier ses loisirs comme ses parties de pêche sur sa barcasse aux abords des îles du Frioul ! Mais comme peintre d’ambiance, n’est pas Simenon qui veut. Il importe de rester dans la réalité. Et là, Izzo nous la baille belle avec sa merveilleuse ville. Il a pour elle les yeux de Chimène. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil au royaume de la diversité heureuse… Le lecteur en arrive à se demander comment les morts peuvent s’accumuler pareillement. La réponse est évidente et bien dans la logique d’une doxa qui n’est pas à une invraisemblance près : Marseille regorge de néo-nazis et autres crypto-fascistes tous encartés dans un parti particulièrement nauséabond dont le nom rime avec « haine ». Cette conformité au politiquement correct peut agacer les uns et réjouir les autres. On ne tranchera pas. Mais quel intérêt peut-on trouver à lire une telle fable si ce n’est vouloir se contenter d’un charmant mensonge devenu une vérité d’Évangile par la magie d’une répétition « ad nauseam » ?

chaos total

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 30 décembre 2017

Le titre, un hommage personnel de l’auteur à un des créateurs d’un célèbre groupe de rap marseillais, évoquera sans doute à bien des lecteurs un "chaos total". Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Le Marseille des années 90, en plein bouleversement urbanistique avec l‘expulsion des populations immigrées du centre-ville et leur relogement forcé dans les fameux "quartiers nord", est le théâtre d’affrontements sanglants entre bandes rivales cherchant à s’approprier le juteux marché de la drogue et de la prostitution, auparavant tenu par quelques "grandes familles". C’est dans ce contexte "explosif" que Fabio Montale, un simple flic de quartier, récemment de retour dans sa ville natale, va mener son enquête sur l’assassinat de Manu et Ugo, ses deux amis d’enfance, et de Leila, violée et tuée de trois balles dans le dos. Ami des immigrés de toute obédience, mais aussi des prostituées et des petits malfrats, Fabio Montale détonne dans un milieu où il est de bon ton de "casser du bougnoule", sinon en actes du moins en paroles. Son enquête va donc s’avérer particulièrement délicate car il doit compter avec des collègues ayant des objectifs et des méthodes aux antipodes de sa conception humaniste du métier de policier. Jean-Claude Izzo inaugure, par un polar associant un lyrisme exalté à une écriture d’une efficacité redoutable, sa célèbre "trilogie marseillaise", plus d’un demi-siècle après celle de Marcel Pagnol. Son esprit séditieux à l’égard des "puissants" de ce monde, officiels et officieux, la qualité de son écriture, en font un égal de ses ainés des années 70, Jean-Patrick Manchette, Jean Vautrin (première manière) et Pierre Siniac. Mais Izzo va beaucoup plus loin dans l’empathie avec ses personnages, sa personnalité singulière se fondant totalement dans ce policier au grand cœur qu’est Fabio Montale, un "vilain petit canard" que l’on ne peut que haïr ou aimer avec passion. On l’aura compris, j’ai choisi sans hésiter la seconde option…

Un sentiment et une lecture mitigés

7 étoiles

Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 19 décembre 2017

Une lecture plutôt facile pour ce qui concerne le style, par contre il en est autrement à la lecture de l'énigme.

L'auteur semble hésiter entre le polar noir et l'espionnage, utilisant l'atmosphère pour l'un et les intrigues croisées pour l'autre.
Si j'ai accroché aux personnages dont je trouve le caractère plutôt bien campé, il en est autrement pour l'enquête. Cela est peut-être voulu pour traduire cette ambiance délétère confuse existant entre les bandes diverses.

Le personnage principal, l'inspecteur Montal, apparaît déchiré entre l'amitié de son adolescence pour deux amis ayant bifurqué vers la délinquance, sa vie actuelle dans la police où il n'est pas reconnu et sa vie sentimentale pleine d'impasses. Ses actions, ses décisions ne sont pas toujours logiques, cohérentes. On ne sait pas trop où l'attendre.
Dans l'ensemble il m'est resté un sentiment d'une confusion tant dans les personnages que dans le déroulement, à tel point... que je ne suis pas sûr d'avoir compris qui est l'assassin, ni pourquoi, ni qui est le responsable et le bénéficiaire de la guerre des gangs.

La description de ce Marseille de derrière le décor, sombre à souhait, n'invite pas à se rendre dans cette ville mais reflète, à mes yeux, l'aspect peu attrayant de cette cité.
Je pense que c'est un genre qui doit plaire mais ce n'est pas trop le mien.

Trop noir

2 étoiles

Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 23 novembre 2016

Je rejoins la critique précédente de Dilok... je n'ai pas apprécié le livre pour tous ces éléments qu'il développe (stéréotype ethnique...).
Pour ma part, je n'ai pas non plus accroché avec les personnages, je les ai trouvé vides de sens et de vie... ni l'écriture (trop "sèche").
Je ne connais pas Marseille mais le livre ne lui donne pas une belle image, contrairement à d'autres polars qui réussissent à sublimer leur contexte malgré la noirceur de l'histoire.
Bref, polar noir... trop noir pour le coup...

Le « 13 » perd et ...

10 étoiles

Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 16 mars 2016

D’abord j’ai voulu savoir pourquoi ce titre ? J’ai trouvé qu’il provenait apparemment d’un album d’IAM (inconnu pour moi) pour la chanson Total Khéops, expression voulant dire, être plongé au sein d’une situation particulièrement complexe …Alors que Khéops apparemment voudrait dire… Il protège…Passons.
Donc ayant déjà pris de la bouteille c’est ensuite seulement que j’ai décidé de plonger en apnée dans cette cité phocéenne en compagnie d’Izzo, Manu, Ugo et de Lole. Et surprise, dès ce premier palier franchi je fus saisi non seulement par ces eaux obscures mais aussi par la rapidité avec laquelle j’ai adoré ce (milieu) . Ensuite je fus noyé par pas mal d’émotions d’un bout à l’autre de ce récit, qui par certains côtés n’est pas sans me rappeler (mais, ça n’engage que moi) l’atmosphère des Fred Vargas.
Extrait :
Il était tard. Et Babette était restée. Nous étions allés chercher une pizza aux supions, chez Louisette. On la mangea sur la terrasse, en buvant un côte-de-Provence rosé du Mas Negrel. Frais, juste ce qu’il fallait. On éclusa la bouteille. Puis je me mis à parler de Leila. Du viol et du reste. Lentement, en fumant. En cherchant mes mots. Pour trouver les plus beaux. La nuit était tombée. Je me tus. Vidé. Le silence nous enveloppait. Pas de musique, rien. Rien que le bruit de l’eau contre les rochers. Et des chuchotements au loin. Sur la digue, des familles dînaient, à peine éclairées par les lampes à gaz de camping. Les cannes à pêche calées dans la roche. Parfois, on entendait un rire. Puis un « chut ». Comme si de rire, ça pouvait faire fuir le poisson. On se sentait ailleurs. Loin de la merde du monde. Ca respirait le bonheur. Les vagues. Ces voix au loin. Cette odeur de sel ; Et même Babette à côté de moi.
Je sentis sa main courir dans mes cheveux. Elle m’attira doucement sur son épaule. Elle sentait la mer. Elle me caressa la joue avec tendresse, puis le cou. Sa main remonta sur ma nuque. C’était doux. Je me suis mis enfin à sangloter.

Et comme ça faisait un bout de temps que j’attendais la perle rare, le hasard a voulu, le temps d’une cure, que je la trouve. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.

POLAR D'UN POSEUR

1 étoiles

Critique de Dilok (, Inscrit le 3 septembre 2012, 79 ans) - 20 mars 2014

Tout est pose dans ce roman qui n'a de polar que l'image qu'il s'en donne. Pose d'une syntaxe volontairement primaire qui use et abuse de la phrase nominale pour donner l'illusion de la nervosité du style, du poids des mots et de la vérité des sentiments. Pose des sentiments et des valeurs aussi : l'Amitié brisée mais indéfectible, l'Amour perdu qui s'accommode de coups de queue intermittents, la Justice sauvée par Zorro Montale entre deux pastis, deux méditations sur la mer et deux plats authentiques d'Honorine. Pose politique surtout, même si on s'y perd un peu. Le FN omniprésent, dans les affaires, la politique, la police et la truanderie. Le racisme ordinaire ou militant dans toutes les couches d'une population bigarrée, racisme "blanc" surtout, même si les Arabes et les Noirs ne sont pas épargnés. Au passage, notons qu'Izzo, grand pourfendeur des stéréotypes, n'hésite jamais à identifier les gens par leur appartenance "ethnique". A ce degré de simplisme, on n'est pas à une approximation près, il est vrai... Toutes ces poses au service d'une intrigue confuse et ridicule dont l'invraisemblance ferait pâlir d'envie les plus mauvaises séries télé françaises. Reste à expliquer le statut de polar culte de cette trilogie maraîchère. Sans doute sa parenté revendiquée avec la "culture rap" dans laquelle je retrouve le même goût de la pose, le même simplisme idéologique, les mêmes facilités d'écriture, la même posture justicière...

Total Khéops

8 étoiles

Critique de Lateteailleurs (, Inscrit le 1 février 2012, 57 ans) - 19 décembre 2012

Une belle surprise

Izzo nous manque vraiment

10 étoiles

Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 16 février 2011

Je signale que les trois romans policiers d'Izzo sont parus dans un même tome chez "Folio policier" sous le titre "La trilogie Fabio Montale". Je les ai relus à cette occasion. Le charme opère toujours, pour plusieurs raisons.
La première est cette description si pleine et si riche de Marseille, cité multiforme, mutiliraciale, multilingue, qui est sans doute la préfiguration d'une civilisation à venir. Izzo avait bien senti ce phénomène et il le restitue dans toute sa complexité.
Pour Fabio Montale, ensuite. Ce personnage désenchanté, amoureux de la vie , de la beauté, de la mer et du Lagavulin. Ce flic qui aurait pu être bandit comme ses anciens copains et qui a basculé du bon côté, si l'on peut dire. Cet homme, qui voudrait que le monde ne soit pas aussi violent et crapuleux qu'il le constate, qui sent bien que son action sera insuffisante pour le redresser et qui éprouve un amour immodéré pour les rares tâches de beauté qu'il côtoie et dont la destruction le désespère.
Enfin la langue, argotique et précieuse, quotidienne et imagée, rageuse et tendre, syncopée et coulante.
Vous avez compris: j'aime. Et les trois tomes sont de la même eau.

Marseille, les sens en éveil

8 étoiles

Critique de Eviradnus (LYON, Inscrit le 14 février 2010, 39 ans) - 19 avril 2010

Excellent polar que celui-ci, Fabio Montale est policier et veut découvrir la vérité sur le meurtre de ses deux amis d'enfance, Manu et Ugo, truands de la pègre Marseillaise.
Ce que j'aime dans ce livre c'est qu'on est loin des clichés du super flic aux 1000 qualités, au contraire, Fabio subit des intrigues plus grandes que lui et nous fait sentir, goûter, boire Marseille comme jamais.
Je le conseille à tous ainsi que ses deux suites excellentes également.

Totale immersion

8 étoiles

Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 1 septembre 2009

Excellent roman où Marseille respire le crime, le racisme et les pratiques mafieuses. Je ne sais pas si ça donne envie d'y partir en vacances mais en tous cas, ça fait un roman noir d'une terrible efficacité avec des personnages emblématiques, empathiques, des situations justes et crédibles, et des dialogues aux petits oignons comme j'aime.
J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur et le charisme de ce Montale, flic à la fonction ordinaire mais au caractère bien trempé (dans un peu de pastis aussi).
Je regrette légèrement une fin un peu brouillonne mais c'est du très bon polar.
Vite la suite.

Très « bof »

7 étoiles

Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 10 juillet 2009

Loin d’être aussi enthousiaste que les autres critiques, je ne peux que donner un avis mitigé : certes, on « sent » Marseille (enfin, j’imagine, car je n’y ai jamais fait escale…) qui transpire à travers les lignes d’Izzo, certes, on s’attache à Fabio Montale, enquêteur atypique et certes l’intrigue n’est pas mauvaise. Mais… ce livre aurait-il mal vieilli ? Je n’ai pas aimé le style, hâché, fait de phrases incomplètes. Et pour revenir à l’intrigue, l’auteur la complique inutilement. Non, franchement, il y a nettement mieux…

Du grand polar

9 étoiles

Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 47 ans) - 4 novembre 2008

On se laisse totalement envoûter par ce polar bien ficelé. Mais si l'intringue est intéressante, ce n'est pas à mon sens l'intérêt premier de ce roman.

Je ne connais pas Marseille et la lecture d'Izzo m'a réellement donné envie de découvrir la cité phocéenne. Ce livre transpire l'amour et la fascination qu'avait Izzo pour sa ville. L'action ne pouvait se dérouler qu'à Marseille...

Et que dire du héros? Un policier à l'heure du bilan, avec ses zones d'ombre mais tellement sincère et généreux qu'il est particulièrement attachant. Et un homme qui aime la bonne cuisine et la bonne musique ne peut pas être mauvais!

Total Khéops est le premier volet de la trilogie Fabio Montale. J'ai aussi beaucoup aimé le deuxième (Chourmo) et je vais bientôt m'attaquer au troisième (Solea) que j'espère aussi bon que les deux premiers.

savoureux!

8 étoiles

Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 15 juillet 2007

J'ai lu peu de polars... mais changement de vie=changement de lecture!

Celui-ci coule et envoûte.. le langage a la verve d'un film noir.

Les portraits sont crus et forts... banlieue, quartiers... de la haine à fleur de peau et des vides d'amour qui échouent dans les caniveaux...

excellent

Une ville selon nos coeurs

9 étoiles

Critique de Grass (montréal, Inscrit le 29 août 2004, 47 ans) - 14 octobre 2006

Après un prologue quelque peu éprouvant, ce livre a réussi à me tenir en haleine de façon sérieuse. Mieux encore, Fabio Montale est presque devenu un ami. À la fois dur et romantique, fonceur et nostalgique, Montale nous emmène dans les rues de Marseille, une ville qu'il aime par-dessus tout, mais qui le dépasse malgré tout. Une histoire où l'on tente de notre mieux de démêler les liens entre tous les truands, mais surtout, une histoire profondément humaine sur le racisme gratuit, l'amitié jusqu'à la mort et l'amour inconditionnel de la bonne bouffe, du scotch et du pastis.

Trophée 813

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 10 septembre 2005

Considéré parmi les plus grands polars que la France a produit, le livre de Izzo rappelle Ellroy dans sa capacité à distiller l’essence du roman noir. Avant tout, un portrait de la faune criminelle de Marseille, le récit n’est aucunement procédural car son policier évolue constamment en marge du système dans le but de faire prévaloir une justice qui lui est propre.

Ce voyage dans le monde de la prostitution, la drogue, la mafia, sur fond de tensions raciales, est très dur, résolument viril, et foudroyant par l’authenticité qui s’en dégage.

La Part du mort

7 étoiles

Critique de Joseph Vigouroux (, Inscrit le 2 mars 2004, 34 ans) - 2 mars 2004

André a démissionné de la police et son amie Lole l'a quitté. Seul, la quarantaine oisive, il se voit couler des jours paisibles dans son cabanon marseillais avec vue sur la mer. Mais Gélou, sa belle cousine, arrive en larmes : son fils Guitou a disparu. On retrouve bientôt son corps à côté du cadavre d'un historien algérien réfugié en France. À quelle histoire Guitou était-il mêlé ? Qui a pu être assez ignoble pour tuer ce gosse ? À la recherche de l'assassin, Montale retourne dans les quartiers nord de Marseille. Sur fond de chômage, de drogue, de racisme et de montée intégriste, il cherche à qui profite cette corruption ambiante et omniprésente nourrie de peur et de bains de sang.

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