Total Khéops de Jean-Claude Izzo
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Mafia, Marseille, Montale
Total Khéops est le premier roman de Jean-Claude Izzo (1945-2000) et surtout le premier de la trilogie marseillaise, déjà adaptée pour la première chaine privée française avec un certain Alain Delon, un jeune comédien prometteur ;-).
Fabio Montale, flic à Marseille enquête sur l'assassinat d'une de ses amies, en plus il veut savoir qui a ordonné la mort de ses amis d'enfance...
L'auteur au début du tome et des autres rappelle que son livre est une fiction, les seuls éléments réels étant ceux relatés dans les journaux. Eh ben heureusement qu'y précise le gars !!! (cette phrase est drôle si vous imaginez que c'est Bigard qui la dit) En fait la description est tellement réaliste que l'on est plongé dès le départ dans cette histoire, pas de jeux de piste à la Agatha Christie, mais l'histoire d'un homme avec ses doutes, ses espoirs et sa vie qui passe en détruisant tout autour de lui, Marseille est tellement bien décrite que l'on aimerait y aller, en même temps c'est une peinture nostalgique d'une époque que l'époque actuelle a enlevé à cette ville, bref c'est un roman policier intelligent, réaliste et bien écrit, que dire de plus. Les suites sont tout aussi bien. Je vous en parlerai dans les prochains jours.
Les éditions
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Total Khéops [Texte imprimé] Jean-Claude Izzo
de Izzo, Jean-Claude
Gallimard / Folio. Policier
ISBN : 9782070417209 ; 8,60 € ; 21/02/2001 ; 347 p. ; Poche -
Total Khéops
de Izzo, Jean-Claude
Gallimard / Série noire
ISBN : 9782070495023 ; EUR 7,10 ; 14/02/1995 ; 285 p. ; Poche
Les livres liés
- Fabio Montale : Total Khéops, Chourmo, Soléa
- Total Khéops
- Chourmo
- Solea
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Les critiques éclairs (16)
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Bof bof !
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 13 août 2020
« Total Khéops » est plus un roman noir qu’un roman policier. Izzo ne s’attache pas vraiment à emmener son lecteur dans une enquête classique avec suspects, hypothèses, contre-hypothèses, pistes et fausses pistes. Il préfère décrire le décor et l’ambiance de la capitale phocéenne et surtout les états d’âme et la vie quotidienne de son héros, Montale. Le lecteur saura tout de lui. Ses amours, ses emmerdes, son incapacité à garder une femme, ses goûts musicaux, ses plats, ses vins et ses alcools préférés sans oublier ses loisirs comme ses parties de pêche sur sa barcasse aux abords des îles du Frioul ! Mais comme peintre d’ambiance, n’est pas Simenon qui veut. Il importe de rester dans la réalité. Et là, Izzo nous la baille belle avec sa merveilleuse ville. Il a pour elle les yeux de Chimène. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil au royaume de la diversité heureuse… Le lecteur en arrive à se demander comment les morts peuvent s’accumuler pareillement. La réponse est évidente et bien dans la logique d’une doxa qui n’est pas à une invraisemblance près : Marseille regorge de néo-nazis et autres crypto-fascistes tous encartés dans un parti particulièrement nauséabond dont le nom rime avec « haine ». Cette conformité au politiquement correct peut agacer les uns et réjouir les autres. On ne tranchera pas. Mais quel intérêt peut-on trouver à lire une telle fable si ce n’est vouloir se contenter d’un charmant mensonge devenu une vérité d’Évangile par la magie d’une répétition « ad nauseam » ?
chaos total
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 30 décembre 2017
Un sentiment et une lecture mitigés
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 19 décembre 2017
L'auteur semble hésiter entre le polar noir et l'espionnage, utilisant l'atmosphère pour l'un et les intrigues croisées pour l'autre.
Si j'ai accroché aux personnages dont je trouve le caractère plutôt bien campé, il en est autrement pour l'enquête. Cela est peut-être voulu pour traduire cette ambiance délétère confuse existant entre les bandes diverses.
Le personnage principal, l'inspecteur Montal, apparaît déchiré entre l'amitié de son adolescence pour deux amis ayant bifurqué vers la délinquance, sa vie actuelle dans la police où il n'est pas reconnu et sa vie sentimentale pleine d'impasses. Ses actions, ses décisions ne sont pas toujours logiques, cohérentes. On ne sait pas trop où l'attendre.
Dans l'ensemble il m'est resté un sentiment d'une confusion tant dans les personnages que dans le déroulement, à tel point... que je ne suis pas sûr d'avoir compris qui est l'assassin, ni pourquoi, ni qui est le responsable et le bénéficiaire de la guerre des gangs.
La description de ce Marseille de derrière le décor, sombre à souhait, n'invite pas à se rendre dans cette ville mais reflète, à mes yeux, l'aspect peu attrayant de cette cité.
Je pense que c'est un genre qui doit plaire mais ce n'est pas trop le mien.
Trop noir
Critique de Coper (, Inscrite le 2 octobre 2014, 41 ans) - 23 novembre 2016
Pour ma part, je n'ai pas non plus accroché avec les personnages, je les ai trouvé vides de sens et de vie... ni l'écriture (trop "sèche").
Je ne connais pas Marseille mais le livre ne lui donne pas une belle image, contrairement à d'autres polars qui réussissent à sublimer leur contexte malgré la noirceur de l'histoire.
Bref, polar noir... trop noir pour le coup...
Le « 13 » perd et ...
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 73 ans) - 16 mars 2016
Donc ayant déjà pris de la bouteille c’est ensuite seulement que j’ai décidé de plonger en apnée dans cette cité phocéenne en compagnie d’Izzo, Manu, Ugo et de Lole. Et surprise, dès ce premier palier franchi je fus saisi non seulement par ces eaux obscures mais aussi par la rapidité avec laquelle j’ai adoré ce (milieu) . Ensuite je fus noyé par pas mal d’émotions d’un bout à l’autre de ce récit, qui par certains côtés n’est pas sans me rappeler (mais, ça n’engage que moi) l’atmosphère des Fred Vargas.
Extrait :
Il était tard. Et Babette était restée. Nous étions allés chercher une pizza aux supions, chez Louisette. On la mangea sur la terrasse, en buvant un côte-de-Provence rosé du Mas Negrel. Frais, juste ce qu’il fallait. On éclusa la bouteille. Puis je me mis à parler de Leila. Du viol et du reste. Lentement, en fumant. En cherchant mes mots. Pour trouver les plus beaux. La nuit était tombée. Je me tus. Vidé. Le silence nous enveloppait. Pas de musique, rien. Rien que le bruit de l’eau contre les rochers. Et des chuchotements au loin. Sur la digue, des familles dînaient, à peine éclairées par les lampes à gaz de camping. Les cannes à pêche calées dans la roche. Parfois, on entendait un rire. Puis un « chut ». Comme si de rire, ça pouvait faire fuir le poisson. On se sentait ailleurs. Loin de la merde du monde. Ca respirait le bonheur. Les vagues. Ces voix au loin. Cette odeur de sel ; Et même Babette à côté de moi.
Je sentis sa main courir dans mes cheveux. Elle m’attira doucement sur son épaule. Elle sentait la mer. Elle me caressa la joue avec tendresse, puis le cou. Sa main remonta sur ma nuque. C’était doux. Je me suis mis enfin à sangloter.
Et comme ça faisait un bout de temps que j’attendais la perle rare, le hasard a voulu, le temps d’une cure, que je la trouve. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre.
POLAR D'UN POSEUR
Critique de Dilok (, Inscrit le 3 septembre 2012, 79 ans) - 20 mars 2014
Total Khéops
Critique de Lateteailleurs (, Inscrit le 1 février 2012, 57 ans) - 19 décembre 2012
Izzo nous manque vraiment
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 16 février 2011
La première est cette description si pleine et si riche de Marseille, cité multiforme, mutiliraciale, multilingue, qui est sans doute la préfiguration d'une civilisation à venir. Izzo avait bien senti ce phénomène et il le restitue dans toute sa complexité.
Pour Fabio Montale, ensuite. Ce personnage désenchanté, amoureux de la vie , de la beauté, de la mer et du Lagavulin. Ce flic qui aurait pu être bandit comme ses anciens copains et qui a basculé du bon côté, si l'on peut dire. Cet homme, qui voudrait que le monde ne soit pas aussi violent et crapuleux qu'il le constate, qui sent bien que son action sera insuffisante pour le redresser et qui éprouve un amour immodéré pour les rares tâches de beauté qu'il côtoie et dont la destruction le désespère.
Enfin la langue, argotique et précieuse, quotidienne et imagée, rageuse et tendre, syncopée et coulante.
Vous avez compris: j'aime. Et les trois tomes sont de la même eau.
Marseille, les sens en éveil
Critique de Eviradnus (LYON, Inscrit le 14 février 2010, 39 ans) - 19 avril 2010
Ce que j'aime dans ce livre c'est qu'on est loin des clichés du super flic aux 1000 qualités, au contraire, Fabio subit des intrigues plus grandes que lui et nous fait sentir, goûter, boire Marseille comme jamais.
Je le conseille à tous ainsi que ses deux suites excellentes également.
Totale immersion
Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 1 septembre 2009
J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur et le charisme de ce Montale, flic à la fonction ordinaire mais au caractère bien trempé (dans un peu de pastis aussi).
Je regrette légèrement une fin un peu brouillonne mais c'est du très bon polar.
Vite la suite.
Très « bof »
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 10 juillet 2009
Du grand polar
Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 47 ans) - 4 novembre 2008
Je ne connais pas Marseille et la lecture d'Izzo m'a réellement donné envie de découvrir la cité phocéenne. Ce livre transpire l'amour et la fascination qu'avait Izzo pour sa ville. L'action ne pouvait se dérouler qu'à Marseille...
Et que dire du héros? Un policier à l'heure du bilan, avec ses zones d'ombre mais tellement sincère et généreux qu'il est particulièrement attachant. Et un homme qui aime la bonne cuisine et la bonne musique ne peut pas être mauvais!
Total Khéops est le premier volet de la trilogie Fabio Montale. J'ai aussi beaucoup aimé le deuxième (Chourmo) et je vais bientôt m'attaquer au troisième (Solea) que j'espère aussi bon que les deux premiers.
savoureux!
Critique de Simone (, Inscrite le 31 janvier 2006, 61 ans) - 15 juillet 2007
Celui-ci coule et envoûte.. le langage a la verve d'un film noir.
Les portraits sont crus et forts... banlieue, quartiers... de la haine à fleur de peau et des vides d'amour qui échouent dans les caniveaux...
excellent
Une ville selon nos coeurs
Critique de Grass (montréal, Inscrit le 29 août 2004, 47 ans) - 14 octobre 2006
Trophée 813
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 10 septembre 2005
Ce voyage dans le monde de la prostitution, la drogue, la mafia, sur fond de tensions raciales, est très dur, résolument viril, et foudroyant par l’authenticité qui s’en dégage.
La Part du mort
Critique de Joseph Vigouroux (, Inscrit le 2 mars 2004, 34 ans) - 2 mars 2004
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