Une machine comme moi de Ian McEwan

Une machine comme moi de Ian McEwan
(Machines like me)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Pascale Ew., le 11 avril 2020 (Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 043ème position).
Visites : 2 806 

Je recommande !

Charlie, trente-deux ans, a acheté sur un coup de tête un androïde extrêmement sophistiqué, dernier cri, dont il existe encore très peu d’exemplaires et dont le comportement et les réactions ne sont donc pas encore très bien connus. Charlie boursicote pour gagner très modestement sa vie. Il est amoureux de sa voisine du dessus, Miranda. A deux, ils encodent des choix concernant la personnalité de leur nouvel ami Adam, mais sans se concerter pour pouvoir le découvrir au fur et à mesure de ses expériences et de ses évolutions. Très vite, Adam se dit amoureux de Miranda, ce qui cause des tensions. Bien qu’Adam dise éprouver des sentiments, il ne comprend pas le mensonge, l’injustice. C’est pourquoi des incompréhensions et incompatibilités vont surgir...
Ce roman se déroule tout en tension : le lecteur est maintenu en haleine sans pouvoir prédire les comportements d’Adam. L’histoire est fouillée, complexe et aborde plusieurs thèmes moraux entre autres : la question de notre identité spécifique, de ce qui constitue notre humanité. Le robot nous met face à nos contradictions, tel un miroir.
Je ne sais pas très bien pourquoi l’auteur a choisi de placer son histoire en 1982, dans un monde où tous les Beatles sont encore en vie, où la guerre des Falklands a tourné en défaite cinglante pour l’Angleterre et où les technologies sont encore plus en avance que celles de 2020.
Une belle réussite !

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Un robot, partie prenante d’un ménage à trois ?

5 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 89 ans) - 8 juin 2020

Cette interrogation, l’illustre romancier la pose à ses lecteurs dès lors qu'Adam, l’androïde dernier cri, fait son apparition chez le narrateur. En effet, Charlie, jeune Londonien désœuvré, vient d’investir son héritage dans l’acquisition de ce robot humain afin de pimenter un quotidien passablement terne.

Dans le même temps, voici que le statut de Miranda passe de simple voisine à compagne régulière de Charlie, tout cela constituant un trio aux relations que le lecteur pressent pleines de surprises !

Adam, dernier modèle des robots humains, fait la vaisselle, dialogue intelligemment, se mêle aux passants, boursicote sur l’ordinateur de son propriétaire et ne cesse de perfectionner ses circuits cognitifs.

Surviennent alors événements divers et coups de théâtre que l’on savoure au fil des pages, n’était-ce les libertés que prend l’auteur en réécrivant certains faits contraires à la réalité historique (exemple parmi d’autres de l’Argentine ayant prétendument défait le Royaume-Uni lors de la Guerre des Malouines) et qui dérouteraient tout lecteur non averti.

Cela entache selon moi la valeur de ce roman qui aurait pu éviter de mêler d’intolérables contre-vérités à une fiction plaisante.

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