Un coup de gueule subjectif

Le journaliste devenu écrivain qui se pique de cinéphilie souhaite pousser un coup de gueule sur l'évolution vers la médiocrité que connaitrait selon lui le cinéma français. Ce phénomène serait lié selon lui aux subventions et financements publics qui le maintiendraient en vie de manière artificielle. Et il en vient ensuite à énumérer les films et acteurs qui génèrent en lui une vague de nostalgie pour un passé rêvé, une forme d'Atlantide à jamais perdu.

Tout change certainement, mais rien ne sert et tout se transforme. Le cinéma américain ne connaît pas de subvention, il résiste assez bien malgré des crises à ne pas nier, et ce n'est pas l'argent privé qui le finance qui lui divulgue un gage de qualité ; inversement, s'il existe bien une bonne part de productions navrantes dans le cinéma français, il reste globalement de qualité et le système public de soutien au septième art ne paraît pas devoir être blâmé : il permet à cet art industriel de perdurer, plutôt en bien, malgré les critiques, parfois légitimes à une introspection excessive vers des crises internes et psychologisantes.

Il ressort de cette lecture et de mes réflexions que je vous livre de façon synthétisée que cet essai correspond avant tout à un cri d'amour pour une période achevée du cinéma français, ce qui s'avère légitime. Il est dommage que la réflexion soit généralisée pour critiquer les évolutions récentes sans grande analyse et avec un certain manque d'objectivité et de largeur de vue : les autres pays ne font pas forcément mieux, et notre cinéma national survit bien et honnêtement. Cet essai doit donc être pris avec moult pincettes et guillemets.

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  (Très) cher cinéma français [Texte imprimé] Éric Neuhoff

  de Neuhoff, Eric
  Albin Michel
  ISBN : 9782226445520 ; EUR 14,00 ; 04/09/2019 ; 144 p. Broché

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