La vengeance de la pelouse de Richard Brautigan

La vengeance de la pelouse de Richard Brautigan
(Revenge of the lawn)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Tistou, le 12 juillet 2004 (Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (48 937ème position).
Visites : 4 845  (depuis Novembre 2007)

Nouvelles

Même si "La vengeance d'une pelouse" est le titre d'un écrit en soi, il s'agit d'un recueil de nouvelles écrites entre 1962 et 1970. Assez inégal et décevant faut-il malheureusement dire. On a toujours du mal à ne pas être absolument dithyrambique avec des auteurs qu'on aime beaucoup, mais ...
La première nouvelle "la vengeance d'une pelouse" est d'une réjouissance absolue. Si vous n'imaginez pas quel calvaire peuvent endurer de pauvres oies (je parle bien des oiseaux de ferme), lisez ça, je n'ai pu résister au plaisir de le lire à haute voix à plusieurs personnes. Mais pour le reste, on dirait des brouillons recyclés en recueil. Un peu d'étrangeté parfois, mais pas suffisamment pour justifier la lecture. Quant à la couverture, provocante (la belle Marilyn), elle fait référence à la nouvelle intitulée "les bureaux de poste de l'est de l’Oregon", et ne reflète en rien l'atmosphère du recueil.
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Parfois abscons mais jamais con

7 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 50 ans) - 1 mai 2020

Ce recueil de textes et d'anecdotes sont souvent fantaisistes et parfois la chute est abscons… le plaisir est plutôt dans la poésie, de phrases faussement naïves qui personnellement m’enchantent « C’était un de ces après-midi d’été typiques, qui à San Francisco ne nous arrivent qu’à l’automne. », les sous-entendus, les tournures de phrases « Les Allemands ne laissèrent pas passer l’occasion et collèrent à nouveau leur visage contre la glace, atteints du bon vieux syndrome de la vitrine, qu’il y ait derrière des bonbons ou du cul. Cette fois la fille leva les yeux et vit les Allemands qui la fixaient, avec le sourire de la drague. La fille répondit par une espèce de demi-sourire ambigu. Elle faisait une parfaite Mona Lisa d’autoroute. ». Il y a de plus quelques textes formidables comme la nouvelle : les gamins-fantômes de Tacoma « Les enfants peuvent tuer des ennemis imaginaires tout comme les adultes peuvent tuer des vrais ennemis… Personnellement pendant la Seconde Guerre mondiale j’ai tué 352892 soldats ennemis sans en blesser un seul. Les enfants ont besoin de beaucoup moins d’hôpitaux, en temps de guerre, que les adultes. Les enfants ont plutôt tendance à ne pas faire de quartier ». Brautigan n’est jamais aussi bon que lorsqu’il parle de son enfance ( il faut lire « mémoires sauvés du vent ») …..Rien que pour ce moment je garderai ce livre dans ma bibliothèque.
Si ces passages vous plaisent foncez sur les bouquins de Brautigan, sinon passez votre chemin.

Allez Richard. Le dernier, pour la route…

8 étoiles

Critique de Yali (, Inscrit le 7 avril 2004, 59 ans) - 25 février 2005

Non, ce n’est pas le premier Brautigan à lire, pas celui par lequel on découvre un auteur, pas celui sur lequel on peut s’extasier, rien de tout ça. C’est mieux que ça, plus subtil. Ici la saveur et en retrait, facilement décelable si l’on en connaît déjà le goût, probablement insipide pour qui n’a jamais dîné d’un Brautigan.
Tout le talent de Brautigan consiste à nous raconter rien à l’aide de trois fois rien, mais pour qui connaît son œuvre, ce trois fois rien sent bon, sent bon à sa façon, unique, atypique, curieux, d’une tendresse toujours plus infinie, d’une fragilité sans cesse renouvelée.
Funambule sur fil de vie écrit quelque mots et nous les offre.

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