Le mythe de Cthulhu de Howard Phillips Lovecraft

Le mythe de Cthulhu de Howard Phillips Lovecraft

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par FightingIntellectual, le 4 juillet 2004 (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 42 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 129ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 8 909  (depuis Novembre 2007)

Terrorisant!

D'avance, je connaissais ce recueil comme le plus grand de Lovecraft. Je savais qu'il s'attaquait aussi à une grande peur chez moi... celle de l'inconnu, celle qui dépasse les limites du cerveau, voire de l'univers...

Lovecraft nous présente ici une poignée de nouvelle subtilement liées par Cthulhu, une créature mystérieuse et cauchemardesque. Commençant par le très cauchemardesque "Appel de Cthulhu" qui met en scène la créature en question, Lovecraft enchaine ensuite avec Par-delà le mur du sommeil, la tourbière hantée, la peur qui rôde et La couleur tombée du ciel, qui ne font pas directement référence a Cthulhu, mais mis en scène de façon sous-jacente. Le tout est révélé dans "Celui qui chuchotait dans les ténèbres", la dernière nouvelle du recueil ainsi que la plus longue. C'est ET DE LOIN le truc le plus terrorisant que j'ai lu de ma vie. Les films "Session No.9" & "La prophétie des ombres" peuvent aller se rhabiller, cette dernière nouvelle était d'un cauchemardesque épouvantable.

Lovecraft n'est pas considéré comme un maître de l'horreur pour rien.... près d'un siècle plus tard, Cthulhu vit encore....

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Méticuleux Lovecraft

7 étoiles

Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 26 septembre 2014

Lovecraft démontre avec ces six histoires, empreintes de fantastiques et de mythes plus que multiséculaires, son talent pour créer, développer une ambiance inquiétante, où le vocabulaire poisseux, précis, parfois très scientifique instille une angoisse, une atmosphère inquiétante chez le lecteur.
Par le biais de faits relatés comme des légendes rurales, primitives, dont on ne sait jamais quelle est la part de fabulation ; par l'utilisation du procédé de la correspondance entre ses personnages ; par l'évolution lente et descriptive d'une situation qui va crescendo, l'auteur américain transmet parfaitement les émotions troublantes et parfois proches de la folie de ses protagonistes.

Le fantastique est omniprésent bien entendu, mais s'inscrit dans un cadre concret et rationnel, en témoigne la nouvelle "La Peur qui rôde", l'intelligence de Lovecraft étant d'arriver à nous faire croire le temps d'une lecture à la possibilité et la crédibilité de ses récits. Le fait que le vocabulaire provenant de ces mythes ancestraux ne soit pas plus détaillé, expliqué et rendu plus intelligible, contribue à renforcer le mystère, l'aura et paradoxalement la véracité de ces légendes.

Tout cela représente un réel tour de force même si l'on pourra trouver des inégalités dans la qualité des nouvelles, La Tourbière hantée et Par delà le mur du sommeil étant un brin décevantes par rapport au reste, peut-être parce qu'étant trop brèves et trop peu développée pour être mémorables.

Il n'en reste pas moins que Le Mythe de Cthulhu vaut pour la méticulosité de Lovecraft et son savoir faire à produire une atmosphère unique en son genre.

L'infinie fragilité de nos certitudes...

6 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 29 juillet 2012

Auteur américain né en 1890, H.P Lovecraft est devenu L'écrivain référence en matière de littérature Fantastique, d'Horreur et de Science-Fiction.
Sa principale source d'inspiration fut l'univers et l'horreur cosmique.

"Le Mythe de Cthulhu " est considéré comme son ouvrage de référence, devenu culte au fil des années.
6 nouvelles de longueurs et qualités inégales, articulées autour d'une base commune; le culte de Cthulhu.
Un dénominateur commun à chacune des nouvelles;l'intervention de monstres. "Des créatures n'appartenant pas à cette Terre et qui exercent sur l'humanité une surveillance constante.Des anomalies prodigieuses, blasphèmes vivants, sorties du fond de l'enfer. Des abominations sans forme et sans nom que l'esprit se refuse à concevoir et que la plume est impuissante à décrire".
L'Horreur qui surgit des entrailles de la terre et de la cité de R'lyeh; une ville de pierre ensevelie sous la surface marécageuse et d'esprits planant au dessus de l'eau.
L'auteur oppose le rationnel scientifique au surnaturel universel et tente de démontrer la fragilité de nos certitudes.
Il fait référence à la mythologie grecque, aux croyances, rites et superstitions humaines.

J'avoue m'être quelque peu ennuyé à la lecture de ces nouvelles, qui semblent avoir vieilli avec le temps.
L'Horreur ne fait plus guère effet.
Un ouvrage pour les Aficionados.

Quand le ciel nous tombe sur la tête…

7 étoiles

Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 4 mai 2009

Lovecraft n’a écrit qu’un seul roman, paraît-il. Dommage, car toutes ses nouvelles « extraordinaires » auraient mérité un plus long développement…

Dans le recueil ici présent, le meilleur a été gardé pour la fin, avec ces deux nouvelles un peu plus longues que les autres, « La Couleur tombée du ciel » (30 pages) et « Celui qui chuchotait dans les ténèbres » (70 pages).

« La Couleur tombée du ciel » est un sommet de terreur. Elle décrit le changement progressif de l’environnement autour d’un hameau suite à la chute d’une météorite. Sa lecture s’apparente à une prise de LSD qui se terminerait en mauvais trip. La seconde histoire est assez terrifiante aussi, décrivant un homme aux prises avec des entités mystérieuses cernant sa ferme isolée du Vermont.

L’univers de Lovecraft a ceci de fascinant qu’à la lecture de ses œuvres, on a toujours l’impression de vivre un cauchemar éveillé. Ces histoires se laissent lire sans déplaisir, même si le style a cependant quelque peu vieilli – l’auteur n’hésitant pas à user et abuser de superlatifs pour décrire l’horreur, ce qui peut parfois être agaçant (trop d'horreur tue l'horreur !), mais évite de recourir à des détails sanglants propres au fantastique contemporain. Seul un grand paranoïaque tel que Lovecraft pouvait écrire des histoires aussi sinistres, d’où ressortent hélas souvent pas mal de préjugés sur les races non-blanches, une sorte de TOC déplaisant chez lui. Il faut tout de même préciser que l’auteur, américain, vivant en reclus, était issu d’un milieu WASP et a eu à un moment de sa vie des positions franchement racistes.

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  Qu'un seul roman ? 2 Martin1 18 juin 2012 @ 13:06

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