Si j'avais un dauphin je l'appellerais Stéphane de Blandine Chabot

Si j'avais un dauphin je l'appellerais Stéphane de Blandine Chabot

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Libris québécis, le 20 septembre 2019 (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans)
La note : 5 étoiles
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Quête d'un homme sur mesure

Qui veut vivre en couple est souvent déçu. C’est comme aller chez le coiffeur. On ne sort jamais avec la tête souhaitée. Le partenaire idéal semble une utopie si l’on se fie aux romans. Les ruptures sont nombreuses. Elles frôlent le 50 % au Québec. Malgré cette statistique, on ose prendre ce beau risque.

C’est le cas de Catherine Bagnard, une enseignante trentenaire de Montréal qui a uni sa vie à François, un homme dépendant de soins psychiatriques pour bien fonctionner. Comme il faut s’y attendre, la liaison n’est pas satisfaisante. Existe-t-il un homme pour combler tous les besoins de la protagoniste ? Non. Autant vivre seule en déduit-elle, même après avoir tenté l’expérience du lesbianisme.

Mais l’amour peut-il mourir quand on se sent fait pour aimer passionnément ? C’est la question qui soutient le suspense de la trame romanesque. On devine la réponse. Catherine est une femme de dévouement. Avec son deuxième amant, elle le suit à Sainte-Angélique-des-Lacs où elle ouvre un salon de thé. C’est mal connaître les villageois qui ne carburent qu’au café. Heureusement, un poste de surveillante d’élèves s’offre à elle. Cherchant le bonheur des ados, elle fait tout en son pouvoir pour mettre fin au règne de l’intimidation dans l’école par la magie de la danse, un cours qu’elle initie dans la programmation.

En dépit de ses amours décevantes, Catherine est une femme résiliente. Le roman de Blandine Chabot n’est aucunement déprimant. Les personnages aiment s’amuser, et leur bonne volonté est au rendez-vous. Mais ça ne clique pas.

Cette œuvre s’inscrit dans la lignée des trentenaires en quête de coeurs à vendre. Comme dans un chick lit, tous les aléas de l’amoureuse l’empêchent de trouver preneur. L’auteure ne renouvelle pas le genre. Elle suit les ornières en découpant son discours en moments de vie plus ou moins pertinents. Chaque chapitre ressemble à une nouvelle sans nécessairement faire partie de la charpente, comme ce passage sur les dauphins qui vient donner le titre au roman.

Bref, c’est une œuvre mineure, écrite pour les femmes quoique cette distinction ne soit pas un absolu.

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