Chocolat de Joanne Harris
( Chocolat)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 17 avis)
Cote pondérée : (294ème position).
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Mmmmmmh !
Lire « Chocolat » provoque un terrible dilemme : d’une part on meurt d’envie de se précipiter dans une chocolaterie, tant les descriptions de Joanne Harris sont appétissantes, mais de l'autre on se sent absolument incapable d'interrompre sa lecture !
Ce livre constitue un véritable régal, pour l'odorat bien sûr, mais aussi pour la vue et le goût, enfin tous ces sens qui font les plaisirs des gourmets. Il relate l'histoire de cette charmante sorcière venant séduire les habitants d'un petit village français avec sa boutique de douceurs, « La Céleste Praline ».
Cette magnifique bonbonnière géante rappelle étrangement la femme, tant par l’attraction qu’elle exerce que par ses formes, ses odeurs délicieuses, ses couleurs, sa beauté et ce petit côté provoquant qui est comme la cerise sur le gâteau.
Elle s'installe juste en face de l'église, au grand dam du curé qui voit cette concurrence d'un mauvais oeil, et c’est bientôt la guerre ouverte. Tout cela a des parfums de lutte entre l’austérité et la sensualité, la punition et la jouissance. La grande question est de savoir dans quel camp se situe véritablement le mal : est-il donc si pervers de se faire plaisir ?
« Chocolat » contient aussi l’incontournable histoire d’amour, une pincée de commérages, un zeste d’intolérance, et une bonne dose d'amitié : tous les ingrédients de l’aventure humaine.
Joanne Harris nous fait là un beau cadeau, avec une histoire toute simple mais qui est comme une réduction de l'humanité. On pourrait presque donner à lire « Chocolat » à une civilisation extra-terrestre pour lui faire comprendre les contradictions de l'homme : les tentations auxquelles il est soumis et les carcans auxquels il se soumet lui-même, ce mélange de bons sentiments et d'étroitesse d’esprit, et enfin ce talent qui fait qu'une femme, en quelques pages bien enlevées, puisse faire le portrait de tout cela.
Les éditions
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Chocolat [Texte imprimé], roman Joanne Harris trad. de l'anglais par Anouk Neuhoff
de Harris, Joanne Neuhoff, Anouk (Traducteur)
Quai Voltaire
ISBN : 9782912517135 ; 4,89 € ; 14/03/2000 ; 333 p. ; Broché -
Chocolat [Texte imprimé] Joanne Harris trad. de l'anglais par Anouk Neuhoff
de Harris, Joanne Neuhoff, Anouk (Traducteur)
J'ai lu / J'ai lu.
ISBN : 9782290313206 ; 0,99 € ; 01/05/2001 ; 381 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (16)
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tolérance au goût de chocolat
Critique de Liliduc (, Inscrite le 31 janvier 2006, 45 ans) - 25 février 2011
Profitons de la vie et de chaque instant présent. Soutenons-nous les uns les autres.
La morale contre le désir : une capiteuse opposition.
Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 19 mars 2010
Mon avis : Un roman doux aux effluves capiteux. Jamais le chocolat ne m'aura paru aussi délectable ! L'auteure a en effet un net penchant pour les odeurs, les textures, un univers que j'aborde moi-même très peu dans ma vie, n'ayant pas un pouvoir olfactif très puissant. Et ces aspects sont d'ailleurs très réussis. Elle sait jouer sur les tentations gustatives, la douceur d'un arôme sur une langue, ces petits éclats de joie dans le palais et qui, peu à peu, réussissent à rendre les gens moins acariâtres. En ce sens, j'ai cru à l'histoire et à la conversion des gens.
L'aspect religieux omniprésent, quoique crédible à mes yeux dans ce contexte, m'apparaît à la fois fort et faible. Fort, dans la mesure où l'opposition entre l'entretien d'une spiritualité des plus restrictives et une émancipation des moeurs, du corps, par le biais du chocolat m'apparaît très intéressante. Dans la mesure où l'on retrouve encore aujourd'hui tout ceci, d'aspect et d'intensité différents bien sûr, dans notre société. Frugalité, débauche, ascétisme, morale, désirs. Mais cette force de Chocolat est aussi pour moi une source de faiblesse : le curé conservateur contre les vils tentateurs au service de Satan, c'est du déjà vu. Bien que ce soit du bon déjà vu, le roman un peu longuet pèche un peu par simplification à mon avis. Il y avait là tous les éléments pour aller bien plus loin dans cette opposition toute personnelle à la sauce manichéenne. Restée légèrement trop en surface à mon goût, Joanne Harris a tout de même fait un choix qui s'accorde avec le ton général du livre. En ce sens, je pense qu'elle respecte cette légèreté et que malgré tout, on prend ce roman pour ce qu'il est : comme une bonne tasse de chocolat chaud.
on dit que le vent, c'est l'esprit
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 6 mars 2010
Ode à la liberté, aux changements. Education au plaisir, au bonheur, aux valeurs de générosité. Mystères des relations entre mère et fille.
Délices des sens pour damner le pion aux rigidités sociétales, la vie gagne, et le vent, tout puissant. Langue délicieuse, délectable, qui fait saliver, bien que traduite. On dit que le vent, c’est l’esprit… et qu'il souffle!
Miam !
Critique de Lucie_567 (, Inscrite le 28 février 2010, 37 ans) - 6 mars 2010
Peppone contre Don Camillo
Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 15 septembre 2008
A déguster comme un chocolat, avec modération mais plaisir.
Appétissant
Critique de Janiejones (Montmagny, Inscrite le 20 avril 2006, 39 ans) - 10 mai 2007
miamiam
Critique de Valeriane (Seraing, Inscrite le 16 novembre 2005, 45 ans) - 17 août 2006
Reynaud va mener un combat contre cette femme qu'il est bien décidé à faire quitter les lieux. Mais Vianne est mystique, et le pouvoir de séduction du chocolat est plus fort que l'appel à l'obéissance et au respect des traditions religieuses. Peu à peu la vie des habitants va changer, comme si Vianne propageait le bien et le bonheur autour d'elle... après la pluie le beau temps....
Ce roman se dévore et se déguste comme du chocolat. Et comme tout morceau de chocolat, nous parait toujours trop court. A lire sans modération (ça ne donne pas mal au ventre!)
Et pourtant
Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 15 août 2005
Gourmandise
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 5 mai 2004
Quand on m'avait parlé de ce livre, j'ai eu un peu peur de tomber dans des querelles de village style Don Camillo, mais à la lecture, j'ai été agréablement surprise. Ce livre est avant tout un roman délassant, mais il y règne un climat de subtilité et une bonne approche des comportements humains. Une chocolaterie, un petit village et c'est la chronique d'une bataille annoncée. Douce bataille soit, mais révélatrice de nos sentiments enfouis.
J'ai un regret: que l'auteur n'ait pas développé l'histoire des pouvoirs maternels et des dons transmis à sa fille, mais c'est ça aussi le mystère et la stimulation de l'imagination du lecteur!
Par contre, j'ai ri à la lecture des remontrances du curé Reynaud, à la limite du caricatural par moments.
(l'adaptation au cinéma de Lasse Hallström, avec Johnny Depp et Juliette Binoche est elle-aussi un régal, les papilles gustatives sont en éveil devant tous ces bons chocolats! Difficile de choisir d'ailleurs entre le regard fondant de Depp ou le chocolat :)
un p'tit bouquin sympa
Critique de Folfaerie (, Inscrite le 4 novembre 2002, 55 ans) - 3 février 2004
Dommage que l'histoire reste un peu superficielle, l'auteur aurait pu en tirer quelque chose de beaucoup plus intéressant, car la plupart des personnages sont très attachants, de même que le côté caricatural de la vie dans un village français m'a un peu gênée.
En revanche, pour l'avoir lu en anglais, je dois dire que c'est une lecture rapide et facile, le vocabulaire étant plutôt basique et les structures grammaticales d'une simplicité... réconfortante pour tout lecteur qui n'est pas bilingue !
Un vrai régal
Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 11 juillet 2003
constipés de nature qui tiennent en méfiance les effets roboratifs du cacao. La confiserie change donc le climat du village, avec son petit air joyeux et païen.
Ce livre est un vrai régal, car les sens y sont à la fête : couleurs, formes, parfums, appellations poétiques, on salive à la lecture, car le plaisir n'est-il pas essentiellement cérébral ? Joanne Harris sait aussi aiguiser les appétits : elle ne livre pas tout dès la première bouchée, elle fait attendre la sensation, la développe sans l'épuiser, puis fait sentir la richesse des harmoniques en arrière-fond. Ainsi les personnages doivent être devinés, humés, tournés sous plusieurs faces, avant de devenir apprivoisés.
Fruit d'une longue expérience de la vie, le chocolat se moque des préjugés mesquins et veut être partagé comme le bonheur. Au lecteur, la joie de découvrir l'histoire et les personnages. Disons-lui seulement qu'on n'épuise pas les lectures de cette oeuvre qu'on savoure dans sa richesse d'humanité.
À déguster avec les yeux
Critique de Gilou (Belgique, Inscrite le 1 juillet 2001, 76 ans) - 18 mai 2003
Un petit goût de paradis
Critique de Bridget Jones (Saint-Maur, Inscrite le 30 avril 2002, 42 ans) - 8 mai 2002
Une leçon de tolérance
Critique de Doudou (Rennes, Inscrite le 18 mars 2001, 41 ans) - 17 juillet 2001
Un véritable plaisir.
Bon à s'en sucrer le bec!
Critique de Leïa (Montréal, Inscrite le 15 février 2001, 47 ans) - 8 mai 2001
Aux gourmands !
Critique de Anne (Rhode-Saint-Genèse, Inscrite le 2 décembre 2000, 47 ans) - 1 mars 2001
Il allie originalité, humour, tendresse et tolérance. Je pense que vous ne pourrez pas y résister.
Lansquenet-sur-Tabbes est un village du sud-ouest de la France. Les habitants y mènent une vie tranquille, un peu somnolente, et se délectent des commérages.
L'arrivée de Vianne Rocher va susciter un émoi considérable. C'est une jeune femme trop libre, trop drôle et trop mystérieuse pour plaire au curé du village. D'autant qu'elle s'avise d'ouvrir une confiserie, juste en face de l'église, la vielle du Carême. C'est pire qu'un péché. Doit-on y voir la main du diable ? En tout cas, la guerre est déclarée. Deux camps s'affrontent : les partisans des promesses célestes et ceux des délices terrestres. Le drame, à la fois violent et burlesque, éclatera à Pâques, date choisie par Vianne pour son grand festival du chocolat.
Chocolat est un roman plein de secrets, de parfums et de sensualité. Cette fable moderne décrit subtilement les plaisirs simples de la vie qui permettent de découvrir le coeur des hommes.
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