Théorie du corps amoureux : Pour une érotique solaire de Michel Onfray
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Philosophie
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pour le plaisir
Pour qui n'est pas philosophe, il y a toujours une certaine appréhension à lire un ouvrage de philosophe...
Lire Michel Onfray ne dégage pas de cette appréhension; toutefois son souci d' "éducation populaire" se retrouve dans une écriture certes sérieuse, savante et référencée, maniant des concepts, jouant les uns des autres, mais suffisamment illustrée pour parler au commun des mortels.
cette Théorie du corps amoureux est par nature dérangeante. Elle remet en cause deux mille ans d'histoire de rapport entre les femmes et les hommes, du rapport collectif et individuel au désir, au plaisir...des rapports sexués et sexuels, en somme.
querelle des spiritualistes et des matérialistes, des pythagoriciens et des épicuriens, la lecture de cet ouvrage, très souvent animalier, nous donne à réfléchir sur notre propre conception du désir, du plaisir du rapport amoureux, amical...
Michel Onfray bouleverse potentiellement l'organisation du monde en dénonçant simplement la culpabilité organisée par le système judéo-chrétien qui enveloppe nos désirs.
ce n'est pas un guide de vie, l'auteur est trop attaché à la liberté individuelle. C'est plus une invitation à la réflexion, mais aussi à l'action dans une quête alléchante: "jouir du pur plaisir d'exister".
Les éditions
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Théorie du corps amoureux [Texte imprimé], pour une érotique solaire Michel Onfray
de Onfray, Michel
le Livre de poche / Le Livre de poche. Biblio essais.
ISBN : 9782253943143 ; 4,36 € ; 31/10/2001 ; 256 p. ; Poche
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Sol lucet omnibus
Critique de Gryphon (Mexico DF, Inscrit le 22 juillet 2004, 59 ans) - 1 septembre 2009
Dans le cas présent, donc, une "Théorie du corps amoureux", sous-titrée "Pour une érotique solaire". Revoilà le côté pamphlétaire de l'auteur, le trait rageur, tellement rageur qu'on se demande dès lecture du titre s'il n'y a pas amalgame entre "amoureux" et "érotique". Pour Onfray, apparemment non, tant il puise dans la philosophie matérialiste de l'antiquité. Cette idée d'un corps libéré des restrictions religieuses ou idéales est évidemment convaincante, mais on se demande aussi si Onfray n'est pas (encore une fois) en train d'enfoncer des portes ouvertes; il faudrait être sacrément intégriste, à l'heure actuelle, pour soumettre sa vie amoureuse aux principes d'un Saint Augustin ou d'un Paul de Tarse.
Les chapitres les plus intéressants sont d'ordre historique: l'évolution de l'épicurisme, à l'origine une théorie pas si éloignée du stoïcisme auquel on l'oppose fréquemment, et qui est devenu au fil des siècles un art de vivre hédoniste. Ensuite le rappel d'une pensée féminine, qui a évidemment toujours existé, mais qui a été occultée sciemment par la doxa philosophique jusqu'à une époque très récente. Sauf qu'Onfray n'en fait pas grand chose.
Ce qui agace, c'est encore une fois ce fourvoiement étymologique, cette étrange idée que la vérité d'un mot réside dans un sens plus ancien, voire dans son sens premier et non pas dans l'usage actuel. Et finalement, faut-il réellement théoriser l'érotique, solaire ou lunaire, et de ce fait créer d'autres restrictions? Comment dit-on déjà, chez Nike? Just do it.
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