Un délice qui se poursuit

On retrouve le commissaire Workan avec ce même caractère individualiste et pourtant proche, à sa façon, de ses équipiers. Sa mauvaise foi, parfois, sa façon très particulière de mener une enquête, souvent, son opposition à la hiérarchie, presque toujours, constituent l'âme de ce roman, à l'image des deux précédents.
Un personnage détesté par le système qui doit, malgré lui, reconnaître l'efficacité de ce commissaire hors normes. Un personnage dans lequel le lecteur se projette à certains moments variables selon les personnalités.
Workan fait toujours preuve d'un humour un peu décalé toujours dans la veine de Audiard, Dard et Nestor Burma. Un subtile mélange dont les amateurs se régalent et auquel ceux qui ne connaissent pas devraient goûter.

Cette fois, son enquête est biaisée de par le présence d'un cousin dans la liste des suspects plus que potentiels.
Ce cousin avait été un peu la tête de Turc de Workan lorqu'ils étaient enfants.
Flectch, ce cousin, a suivi un cursus artistique mais il a bifurqué ensuite vers la petite délinquance.
Workan, a en charge la supervision générale d'une exposition de Quentin de La Tour et ceux d'un certain "Ducon la joie".
Il suspecte son cousin Fletch de projeter le vol de ces tableaux.
L'intrigue ne porte pas tant sur l'identification de l'auteur d'un meurtre et du vol que sur le devenir des toiles. Seront-elles volées ou pas et, si elles sont volées, comment seraient-elles récupéréees.
Les astuces techniques utilisées constituent également un centre d'intérêt dans la lecture.

Une nouvelle enquête à la hauteur des précédentes, respectant l'esprit de son créateur.
Un véritable délice que l'on savoure tranquillement page après page, pour qui apprécie ce style.

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  La nuit du tricheur [Texte imprimé] Hugo Buan

  de Buan, Hugo
  Éd. du Palémon / Enquêtes en série
  ISBN : 9782372600132 ; EUR 5,99 ; 17/08/2017 ; 1 p. ; Format Kindle

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