La petite dame en son jardin de Bruges de Charles Bertin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La petite musique du souvenir.
Le narrateur se souvient de sa grand-mère et de ses vacances près d'elle, dans le jardin de Bruges. "Ma grand-mère, tapie au creux de sa berceuse, y tricotait en surveillant ses fleurs, tandis que le grand mûrier de la pelouse bourdonnait de tous les hannetons de juin". Au début j'étais enchanté par des phrases musicales, et plus d'une fois j'ai pensé à Marcel Proust.
Cependant ces ressemblances, plus insistantes, deviendraient elles un procédé ? les trois tours de Bruges rappelant le clocher de martinville, et les promenades sur la digue, celles de Marcel avec sa grand-mère dans "à l'ombre des jeunes filles en fleurs". Du coup des épisodes comme l'expédition au grenier m'ont paru convenus.
Je pense donc que ce livre peut être feuilleté "debout chez le libraire" avec beaucoup de plaisir à son début, et que l'éloge de Bruges p 67 à 75 sera notamment pour nos amis belges un très beau moment. Vous pouvez aussi le lire en entier, bien sûr.
Les éditions
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La petite dame en son jardin de Bruges [Texte imprimé], récit Charles Bertin
de Bertin, Charles
Actes Sud / Un Endroit où aller.
ISBN : 9782742707478 ; 13,80 € ; 01/03/1996 ; 159 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (8)
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de la littérature belge
Critique de AntoineBXL (Bruxelles, Inscrit le 9 août 2008, 45 ans) - 23 mars 2012
Aujourd'hui, des milliers de livres sortent chaque année. Même ceux qui n'ont rien à raconter écrivent. On a l'impression que pour être édité, il faut juste ne pas être trop mauvais. On ne tend plus vers l'excellence.
Si vous jetez un oeil sur la bibliographie de Bertin, vous constaterez qu'elle est très courte pour un homme qui a écrit toute sa vie.
J'envie ceux qui ont connu l'époque où un auteur prenait cinq ou dix ans pour sortir quelque chose. Les librairies devaient regorger de livres puissants comme celui-là.
Je vais m'empresser de le relire
Critique de Maria-rosa (Liège, Inscrite le 18 mai 2004, 69 ans) - 3 janvier 2005
Mon amie la rose
Critique de Léonce_laplanche (Périgueux, Inscrit le 22 octobre 2004, 88 ans) - 2 janvier 2005
Petit livre, grande merveille !
Un vieux monsieur se souvient de sa grand-mère, et des vacances merveilleuses qu'il passait auprès d'elle. En tête-à-tête, lorsqu'il avait de 8 à 11 ans.
Nostalgie et poésie. Un régal de lecture.
Ce livre vous laissera une petite marque entre le cœur et le cerveau, la vision d’un enfant qui va s’épanouir tandis qu’une vieille femme va se flétrir. L’humain évolue comme les roses !
Charles Bertin écrivain belge, nous a quitté il y a quelques années…je suis sûr qu’il aimait les roses ! .
Commencez bien cette nouvelle année ! Offrez-vous ce joyau, il ne coûte que trois francs et six sous !
Douceur et émotion
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 3 décembre 2004
"C'est ainsi que le nom de Bruges a conservé dans mon esprit une connotation festive si intense qu'aujourd'hui encore je ne puis l'entendre prononcer sans un frisson de bonheur, comme si, par-dessus un gouffre de soixante-dix années, il avait le pouvoir de rendre la vie à cet univers de poésie et de liberté auquel le visage de ma grand-mère est si ardemment associé." (page 22, édition 1996)
Cette lecture s'est installée au creux de moi dès la première page. Il s'en dégage tout de suite une sensibilité enfantine et adulte à la fois, cette nostalgie des jours heureux passés en compagnie d'un être qui n'est plus de ce monde. C'est un vibrant hommage rendu à une grand-mère et aussi l'évocation de l'enfance, d'un univers aujourd'hui disparu qu'on entretient à coups de souvenirs et d'anecdotes avec les regets inévitables face à cette période dite insouciante. Puis en filigrane, c'est le bilan d'un homme qui arrive à la fin de sa vie, qui regarde derrière lui et décide de partir avec des souvenirs intacts.
Merveilleuse et douce lecture que je recommande chaudement. Une écriture chaleureuse et simple, sensible et touchante.
Poétique.
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 62 ans) - 25 juillet 2004
De la dentelle...
Critique de Bernard (, Inscrit le 1 janvier 2004, 72 ans) - 9 juin 2004
Comme le dit Jules2 (le Pape?), il se lit vite mais on peut le lire également comme un grand poème , en prenant tout son temps.
Tout en subtilité, délicatesse, amour.
On ferme souvent les yeux pour rêver.
De la dentelle...on est à Bruges.
Un peu de nostalgie
Critique de Cartouche (Bruxelles, Inscrit le 3 juin 2004, 46 ans) - 6 juin 2004
Je me suis revu petit partageant des moments anodins avec mes grands-parents et surtout avec mon arrière-grand-mère... On se retrouve plongé dans une certaine nostalgie...
Ce qui est amusant, c'est qu'en rétho nous avions lu cette nouvelle et que nous avions eu l'occasion de rencontrer son auteur ! Charles Bertin nous apparut à l'automne de sa vie mais, désirant encore partager ses souvenirs, ses idées, sa vision de la littérature... C'était la première fois, que je rencontrais en chair et en os un écrivain avec lequel j'ai pu dialoguer sans détours et en toute simplicité !
Alors pour moi, ce bouquin vaut bien la peine d'être lu en entier !
Très beau !
Critique de Jules 2 (, Inscrit le 11 mai 2004, 80 ans) - 6 juin 2004
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