Journal d'Hannah de Louise L. Lambrichs
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Une découverte
Il fait partie de ces livres qui restent gravés dans la mémoire pour longtemps.
Cette femme évoque dans son journal une vie intérieure d'une profondeur étonnante. Je ne sais pas si j'aurais apprécié ce livre plus jeune ; je suis à un âge où je peux comprendre la douleur que peut provoquer un avortement et les dégâts psychologiques que cela engendre chez une femme. J'ai trouvé très intéressantes ses réflexions sur la vie en général. Sa façon de s’exprimer me touche profondément, et si je devais choisir un style de talent, c'est un peu du sien que j’aimerais avoir.
Les éditions
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Journal d'Hannah [Texte imprimé], roman Louise L. Lambrichs
de Lambrichs, Louise L.
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253136668 ; 2,88 € ; 01/01/1997 ; 251 p. ; Poche
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Travail scolaire
Critique de PouxFiass (, Inscrite le 12 mai 2005, 37 ans) - 12 mai 2005
Ecriture d’un commentaire du Journal d’Hannah
de Louise L. Lambrichs.
1° Rédaction d’un résumé apéritif :
« Je laisse aux historiens le soin d’établir l’histoire mondiale, ce que j’ai vécu et vis encore suffit à me plonger dans un désarroi auquel seule cette écriture, peut-être, pourra me soustraire. »
Première page, 1943. Déjà, les sentiments envahissent tout, se mélangent. Dans son journal, Hannah, juive clandestine en pleine seconde guerre mondiale, se confie, concentrée sur ses pensées, ses passions et ses peurs plutôt que sur ce qui se passe à l’extérieur. Elle apprend qu’elle est enceinte. Elle attendait cela depuis si longtemps... Mais ce n’est pas le bon moment, les conditions de vie sont trop précaires. Robert, son mari, l’en a convaincu : elle doit avorter.
« C’était une petite fille… »
Cette phrase ne quitte plus Hannah et la conduit aux frontières de la folie. La nuit, elle mène une autre vie, avec sa fille jamais enfantée, Louise. Malgré tout l’amour qu’elle leur porte, elle considère sa vraie fille comme une étrangère et juge son mari en meurtrier.
Le lecteur ressort grandi et ébranlé de la lecture de ce journal bouillonnant d’émotions à la fois retenues et intenses. Il est le témoin direct des difficultés amenées par la cohabitation du rêve et de la réalité.
2°Description précise du genre d’écrit :
L’écrit Journal d’Hannah est sans aucun doute un journal intime fictif.
Tout d’abord, c’est assurément un journal intime. En effet, la présentation est celle d’un journal : la date est annoncée à chaque nouvelle page et dans un ordre chronologique. Le narrateur parle à la première personne, signe qu’il se confie au journal, et donc au lecteur. Les sentiments sont profondément exprimés, comme si le lecteur entrait dans la tête d’Hannah, l’héroïne.
Ce récit est fictif car l’auteur est différent de la narratrice. En effet, Louise Lambrichs ne peut avoir vécu cette histoire, c’est donc une histoire inventée. Par contre, je n’ai pas ressenti de pacte de lecture en ce sens. La lecture m’a vraiment donné une impression de réalité, d’histoire vécue. Cela est sans doute dû à la profondeur des mots utilisés, à leur lourdeur de sens qui émeut et permet de se mettre dans la peau de la narratrice, de vivre l’histoire avec elle.
Je trouve le style d’écriture de ce journal assez traditionnel. Les mots utilisés et le sujet abordé sont, quant à eux, plus novateurs. En effet, les mots utilisés sont frappants, provoquant directement les sentiments et le sujet est assez exceptionnel, du fait que l’histoire se déroule pendant un guerre sanglante mais que l’on ne se penche « que » sur les problèmes psychologiques d’Hannah.
Le Journal d’Hannah est donc un journal intime fictif, à la fois traditionnel et original.
3°Avis personnel :
Le Journal d’Hannah m’a beaucoup plu pour différentes raisons.
Tout d’abord, j’ai apprécié la lecture pour l’histoire en elle-même. J’ai beaucoup aimé la contradiction entre le cadre spatio-temporel et l’action en elle-même. En effet, le fait que l’histoire soit celle d’une seule personne et soit basée presque uniquement sur son mental alors que le décor est la guerre 40-45 qui détruit des milliers de vies est assez original et surprenant. Hannah est assez attachante, on peut facilement se mettre dans son cas car ses émotions sont bien décrites. Le mélange du rêve et de la réalité est souvent positivement perturbant.
Ensuite, la manière de raconter l’histoire était très plaisante. J’aime beaucoup le style de présentation d’un journal intime. Cela permet de bien se rendre compte du temps qui passe et des évènements qui arrivent. Le ton du journal d’Hannah est sérieux, grave. Grâce à cela, on peut bien se rendre compte des actions et pensées de la narratrice. Le suspense est omniprésent. On ne sait jamais ce qu’il va arriver d’une page à l’autre, et on se pose beaucoup de questions, notamment à propos de l’accident qui lui survient. On n’apprend que beaucoup de pages plus loin ce qui lui est arrivé. L’avenir d’Hannah n’est pas vraiment prévisible. Le lecteur est tenu en haleine. L’histoire d’Hannah est chronologique mais certainement pas linéaire et lassante.
Enfin, je ressors grandie intellectuellement de la lecture du Journal d’Hannah, me rendant compte du désastre pouvant être provoqué par un avortement forcé. Cet écrit m’a fait réfléchir sur l’amour que peut porter une mère envers ses enfants, même si ce n’est pas une histoire vraie. Avant la lecture, je ne pensais pas que l’amour maternel puisse amener une femme à un tel désarroi, une telle folie. Je n’y avais même pas pensé. Maintenant, après réflexion, je me rends compte que cela est tout à fait possible.
Pour conclure, la lecture du Journal d’Hannah de Louise L. Lambrichs m’a énormément plu et apporté. Je conseille vivement ce livre à tous, car je crois que n’importe quelle personne serait touchée par sa sincérité.
A lire absolument!
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 23 juin 2001
Quand la grandeur d' âme devient un réquisitoire contre la barbarie
Critique de Leura (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans) - 18 juin 2001
Ce livre, simplement en portant témoignage de la grandeur d'âme d'Anne est un réquisitoire implacable contre les atrocités nazies.
Sa lecture devrait être imposée dans les écoles, afin que plus jamais des horreurs pareilles ne se reproduisent.
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