Konbini / La fille de la supérette de Sayaka Murata
(Konbini ningen)
Catégorie(s) : Littérature => Asiatique
Moyenne des notes : (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : (27 275ème position).
Visites : 4 612
Hyper japonais / 100 % banzaï
Keiko Furukura est employée dans un konbini, soit une supérette. Malgré son zèle et son abnégation dans l’entreprise, son entourage lui reproche plusieurs choses et pas des moindres, là-bas, au pays du soleil levant : elle a trente-cinq ans, célibataire, donc toujours pas mariée, sans enfant, même pas un amant ( elle n’est pas du tout portée sur « la chose »), elle se contente depuis 35 ans d’un emploi à temps partiel. Tout cela est assommant pour la pauvre Keiko, mais, résignée, elle laisse dire. Jusqu’au jour où un certain Shiraha, un homme du même âge, est embauché dans le konbini. L’homme n’y fait pas long feu car il passe son temps à draguer les clientes. Ce dernier et Keiko élaborent un plan qui étonnera bien du monde …
Un roman hyper japonais, 100 % banzaï, très envolé, très frais, avec beaucoup d’humour. Adorable !
Sayaka Murata est née en 1979 au Japon. Tout comme son héroïne, elle a travaillé pendant 18 ans dans une supérette. Elle collectionne les prix dont le Akutagawa, l’équivalent du Goncourt.
Extrait :
* Nous reprenons en chœur les paroles que le gérant crie à tue-tête :
- Nous jurons d’offrir aux clients le meilleur des services afin qu’il choisisse et chérisse toujours notre magasin.
- Bienvenue chez SmileMarkt !
- Veuillez m’excuser pour l’attente ! Merci de votre achat !
* Si j’ai bien compris, il vaut mieux pour l’humanité que je ne m’accouple pas avec Shiraha. N’ayant pas d’expérience dans ce domaine, je suis quelque peu soulagée, car ne n’étais pas pressée d’essayer. Je prendrai soin, jusqu’à la fin de mes jours, de ne pas disperser mes gènes par inadvertance, afin qu’ils disparaissent avec moi. Mais cette décision n’arrange rien à ma confusion. Que suis-je censée faire de ma vie ?
Les éditions
-
Konbini
de Murata, Sayaka Tamae-Bouhon, Mathilde (Traducteur)
Denoël
ISBN : 9782207137208 ; EUR 16,50 ; 11/01/2018 ; 128 p. ; Broché -
La fille de la supérette [Texte imprimé] Sayaka Murata traduit du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon
de Murata, Sayaka Tamae-Bouhon, Mathilde (Traducteur)
Gallimard / Folio
ISBN : 9782072798559 ; 6,90 € ; 25/04/2019 ; 144 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (5)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Chronique de la vie d'une supérette
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 29 novembre 2023
J'ai donc ouvert LA FILLE DE LA SUPERETTE avec un a priori positif, pensant passer un bon moment de lecture .
Hélas , j'aurais aimé m'intéresser davantage à Keiko, cette employée exemplaire, appliquée se rendre irréprochable, à se fondre dans la banalité, à se conformer aux normes et pauvre victime d'un profiteur, mais somme toute héroïne insignifiante et fade .
L'auteur lui a confié le soin d'être le narrateur de ses efforts constants pour se hisser à ce que l'on attend d'elle, mais la rédaction à la première personne de la chronique de son quotidien reste (et c'est bien normal ) à la hauteur du personnage, banale et bien terne .
Par chance pour moi, le roman était court .
superautiste
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 24 mars 2023
A réfléchir
Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 29 juin 2022
Entre les brochettes de poulet et les sachets de chips
Critique de Koolasuchus (Laon, Inscrit le 10 décembre 2011, 35 ans) - 14 août 2021
Ainsi, malgré une bonne idée de départ, une description assez amusante de la vie et de l'organisation d'un konbini ainsi que d'une critique de la société japonaise et de son fonctionnement se révélant être assez intelligente, j'avoue avoir été un peu déçu à l'issue de ce livre car les personnages sont monolithiques et n’évoluent pas tandis que la situation, au final, ne change pas vraiment.
BLUETTE A LA SAUCE JAPONAISE II : LE RETOUR!
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 29 mai 2020
Et l’auteure va nous raconter pendant tout le livre la vie quotidienne de Keiko. Mais qui est véritablement Keiko?.. Jeune fille de 36 ans, qui travaille depuis 18 ans à temps partiel dans un Konbini (terme japonais provenant de l’américain «Convinience Store», et qui désigne au Japon une supérette de quartier, ouverte 24h/24, 7j/7, toute l’année), célibataire, sans aucun ami, ni petit ami, (elle est d'ailleurs encore vierge, et très peu intéressée à la chose...), presque sans relations, elle vit seule, sans animaux, dans une petite chambre insalubre et se contente de nourriture frugale. Elle n’envisage absolument pas de quitter son petit univers rassurant, ponctué de ses petites habitudes…
Après avoir été ce qu'on appelle aujourd'hui une «Misplaced childhood», une fois devenue adulte, elle passe aux yeux de tous pour une «inadaptée», une marginale de la société japonaise. En effet, toutes les jeunes filles de son âge ont un emploi fixe, stable, une belle carrière, sont mariées et ont des enfants…
Un jour Shiraha un nouvel employé, est embauché à la supérette. Celui-ci est encore plus âgé qu’elle, et tout aussi mal adapté à la vie en société… Il a d’ailleurs tôt fait de se faire renvoyer par le gérant à cause de son comportement inapproprié avec les clientes. Keiko va alors lui proposer un drôle de pacte…
Que dire de plus sur ce roman, - pour moi c’est d’ailleurs plutôt une longue nouvelle -, qui se veut sans doute être une sorte de satire sociale, une critique très acerbe d’une société réductrice et sans doute quelque part castratrice, comme l’est la société japonaise... C'est aussi un roman sur la différence et sur la norme et le conformisme dans notre société moderne, qui a si tôt fait de vous juger…
C’est bien écrit, c’est court (un peu plus de cent pages), cela se lit vite et facilement (quelques heures de lecture suffisent)… C'est bien construit, bien amené, mais j’avoue toutefois que la psychologie du personnage principal m’a laissé très perplexe. On comprend qu’elle fait tout cela pour devenir «normale » (ou du moins ressembler le plus possible à ce que la société demande d’elle…), mais on ne comprend vraiment rien de plus. Est-elle vraiment si naïve? Pourquoi p. ex. traite-elle Shiraha comme un animal (pour être plus exact un chien)? Pourquoi passe-t-elle un pacte, où elle a tout à perdre et rien à gagner... On ne ressent d'ailleurs aucune sympathie, aucune empathie, pour elle, ni pour aucun des autres personnages...
L’histoire est très originale, et le sujet est intéressant, et en cela l’intention de l’auteur est louable… Mais l'idée de base est bien trop mal exploitée pour donner un bon roman! C’est trop peu travaillé, trop répétitif, pas assez profond, pas assez recherché, pas assez crédible, sans aucune surprise, sans aucun rebondissement... Cela ressemble un peu tous les défauts d'un premier roman d'un jeune auteur.
Selon le principe du : «Qui trop étreint, mal embrasse», je pense que l’auteure a voulu trop en mettre et trop en faire dans son livre. Résultat : Ça manque de souffle, d’ambition, d’ampleur, d’imagination… L'histoire de tout le livre tient à ceci: Le personnage principal quitte son travail, où pourtant elle est très heureuse et épanouie, pour faire plaisir à un homme qui lui sert d’animal domestique, à qui elle donne «la pâtée», qui ne représente rien dans sa vie si ce n'est un faire valoir, pour ensuite se rendre compte que finalement elle se sentait bien là où elle était, et enfin vouloir y retourner?.. Allons donc, pas très crédible tout cela!..
Malgré toutes les louanges que j’ai pu lire ici et là sur ce roman, je dois dire que je finis plutôt très déçu. Franchement, je ne l’ai pas trouvé intéressant, et même plutôt insipide et fade, un peu quelconque en fait… En définitive, je me demande ce qu’il me restera de cette lecture dans quelque temps… Sans doute pas grand-chose!
Forums: Konbini / La fille de la supérette
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Konbini / La fille de la supérette".