Une femme que j'aimais de Armel Job
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Sur les traces du passé
En 1994, Claude, jeune homme célibataire, enquête sur la mort de sa tante qui ne semble pas si naturelle que cela. Adrienne, pour qui il avait le béguin, avait voulu lui révéler un secret à la mort de son mari peu de temps auparavant, mais il avait refusé de l'écouter. Il découvre de fil en aiguille la vie cachée de sa tante...
Armel Job nous offre un très beau roman psychologique, où les personnages sont pétris d'humanité et de réalisme, dépeints tout en finesse, avec toutes les complexités, bassesses, contradictions et parfois luminosités qui nous caractérisent. Ces personnages aiment, jalousent, s'enferment dans le désespoir, leurs silences ou les souvenirs. Et l'intrigue est très bien menée jusqu'au bout.
L'auteur explique à la fin s'être inspiré d'une histoire vraie qui lui a été confiée.
Les éditions
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Une femme que j'aimais
de Job, Armel
R. Laffont
ISBN : 9782221215449 ; EUR 19,50 ; 01/02/2018 ; 306 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (2)
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Brillant ( comme d'hab) !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 2 décembre 2018
Un roman en forme de thriller, rondement mené par monsieur Job, comme d’habitude. Une histoire d’amour qui tourne autour des mères et de leurs filles (au pluriel).
Extraits :
- Emporter un sachet de frites bien chaudes au creux d’une main, les manger dans la rue avec les doigts de l’autre main en faisant des mouillettes dans la motte de mayonnaise accrochée au coin supérieur du papier, c’est un des plaisirs les plus intenses que l’on puisse s’offrir et, même, un acte de foi dans l’existence. Les déprimés, les élégants, les prétentieux – toutes personnes qui grignotent la vie du bout des dents – ne mangeront jamais de frites sur le trottoir. Il n’y a que les optimistes pour se livrer en public à cette manducation jubilatoire. La frite est à l’homme libre ce que l’hostie est au dévot.
- Elle avait lu un tas de livres, les romanciers catholiques surtout Bernanos, Mauriac, Green, que je n’ai découverts que bien après, quand personne ne les lisait plus, vu qu’il avait été décidé alors que le talent et l’intelligence étaient réservés aux athées.
- Les prêtres étaient des pasteurs. Plus personne désormais ne veut plus vivre en troupeau. Ceux qui ont gardé l’appétit du mystère broutent la foi à l’herbe fraîche des fossés, loin des enclos. Les bergers se sont retrouvés seuls avec le vieux foin desséché de leurs fenils. Mais il y a autre chose. Ces pasteurs, l’autorité a prétendu les faire vivre en eunuques. Pas de sexe, jamais ! Si la tentation survenait, ils étaient priés de se châtrer eux-mêmes.
- La logique, hélas ! bien souvent, n’est que l’art de raisonner méthodiquement faux.
Adrienne,…tu brûles les esprits
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 27 octobre 2018
Alors que Claude lui rend une de ses visites hebdomadaires, il découvre le corps sans vie d’Adrienne dans la cuisine de sa villa cossue. Même si on conclut officiellement et rapidement à une mort naturelle, il plane un doute sur ce décès soudain et sans signe annonciateur. Par ailleurs, Claude savait qu’Adrienne avait un mystérieux secret qu’elle souhait lui révéler, mais l’opportunité ne s’est jamais présentée.
Claude va alors mener une longue enquête afin de connaître la teneur de ce secret et par là même peut-être découvrir la vraie cause de sa mort. On retrouve alors un des thèmes de prédilection du romancier, à savoir les drames et les secrets de famille.
Armel Job semble tout aussi à son affaire dans cet environnement carolorégien des années 90 que dans son Ardenne natale. Ce roman est encore une preuve du grand talent de conteur de l’auteur ardennais, mais qui utilise un schéma assez semblable à ses romans précédents et on ne peut pas dire que le scénario est d’une grande originalité.
Une valeur sûre, mais sans doute pas du niveau de plusieurs de ses précédentes histoires.
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