Vers la beauté de David Foenkinos
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Du beau face aux difficultés de la vie
Antoine Duris, un maître de conférence en histoire, officiant à l'Ecole des beaux-arts de Lyon décide de plaquer son travail qui le passionne pourtant, pour devenir simple gardien au musée d'Orsay à Paris. La directrice des ressources humaines, Mathilde Mattel, fait état de son grand étonnement face à pareille démarche, d'autant que, lorsqu'elle évoque la prochaine exposition consacrée à Modigliani, le candidat évoque avoir rédigé sa thèse sur le peintre. Le profil conviendrait, s'il ne s'avérait pas sur-dimensionné. Mais elle lui donne sa chance.
Les choses commencent normalement, Mathilde Mattel restant fortement intriguée par cette nouvelle recrue, dont elle tente de creuser le mystère par des rencontres informelles. Puis, par deux fois, Antoine vient interrompre des visites guidées des Amis du musée tenue par un conférencier de l'établissement qui s'offusque des interventions d'un simple gardien qu'il prend pour des humiliations. L'affaire va loin, l'incongru étant menacé de licenciement.
Cette histoire tient les deux premières parties de ce roman.
La troisième est consacrée à celle de Camille, jeune fille passionnée par la peinture, à l'existence tourmentée par un viol, commis par un homme assez proche, lui-même en perte de vitesse. Arrivant à se ressaisir, elle décide d'intégrer les Beaux-arts de Lyon, où elle suit les cours d'histoire de l'art d'Antoine Duris, frappé par sa sensibilité, d'autant qu'elle paraît très réservée au premier regard. Ils se rencontrent au café, discutent.
Par la suite, l'enseignant finit par comprendre la faille, et la DRH du musée d'Orsay le secret de sa venue en tant que gardien, en ayant quitté Lyon.
La beauté parait pouvoir servir à se sortir des difficultés de la vie, mais ne suffit pas. Elle consiste en un succédané reposant, mais ne résout pas les problèmes. C'est un peu la morale de l'histoire, que j'ai trouvé séduisante. Des scènes glauques viennent malheureusement émailler la démonstration, mais il vaut la peine.
Les éditions
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Vers la beauté
de Foenkinos, David
Gallimard
ISBN : 9782072784873 ; EUR 19,00 ; 22/03/2018 ; 224 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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L'art en filigrane et en point d'orgue
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 7 février 2020
Antoine DURIS, son héros, vit des drames et finalement survit grâce à l'art.
L'écriture de ce livre est très subtile et même touchante parfois.
A découvrir.
La beauté de l'art peut nous sauver
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 18 février 2019
Dans ce roman en quatre actes, on campe d’abord le personnage d’Antoine dont on ne comprend pas tout de suite les motifs de sa rupture vis-à-vis d’un environnement qu’il aime et qui lui procure reconnaissance.
Au fur et à mesure, on se rend compte que sa dépression n’est pas lié à une évidence qu’est sa séparation avec Louise, mais avec une autre tragédie pour laquelle une forme de culpabilité s’est présentée dans son esprit.Grâce à son humanisme, l’aide de Mathilde et surtout son extase face à beauté de l’art, Antoine se relèvera et retrouvera le monde des vivants.
L’auteur de « La délicatesse » et de « Charlotte » m’a réellement pris par le cœur et parvient à dégager dans ce nouveau roman une profonde émotion grâce aussi à un style équilibré, efficace et qui contient les mots justes.
Un seul petit reproche, que je crois avoir déjà formulé dans ses autres livres, ce sont ces annotations de l'auteur en bas de page qui agacent et qui, soit devraient être intégrées au texte si elles s’avèrent pertinentes, soit pourraient tout simplement disparaître.
Beauté et malheur
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 27 novembre 2018
Parcours de guérison émotionnelle
Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 5 novembre 2018
Après un petit temps, il tombe amoureux de la directrice des ressources humaines, Mathilde Mattel, qui le prend par la main et l’aide à remonter la pente en se racontant.
En fait, si Antoine va mal, ce n’est pas parce que son amie l’a quitté après sept ans...
L’auteur reprend un thème qui lui est cher : la peinture, dans une ambiance qu’il affectionne : toute de mélancolie. Il raconte le périple de résilience parcouru par son personnage principal. Ce livre est empreint de bienveillance et reflète une grande sensibilité et une grande compassion pour les êtres fragiles ou fragilisés.
C'est très beau !
Un joli roman
Critique de Papyrus (Montperreux, Inscrite le 13 octobre 2006, 64 ans) - 29 septembre 2018
Dans ce nouveau roman, nous entrons dans l’intimité d’Antoine Duris, professeur aux Beaux-Arts de Lyon, un personnage qui semble de prime abord fragile et en rupture de ban avec ce qui fit son passé plutôt enviable d’ailleurs, une belle carrière de conférencier et de spécialiste de l’histoire de l’art. Au début du livre, Antoine postule pour un poste de … gardien de musée ! Profession qui ne nécessite pas de bagage artistique particulier ! La fascination d’Antoine pour la beauté des œuvres, tout particulièrement pour Jeanne Hébutherne, la muse du peintre Modigliani dont l’ex-professeur est un spécialiste, intrigue le lecteur tout autant que Mathilde, la DRH du musée… Qu’est-ce qui a pu amener Antoine à un tel déclassement ? A quels fantômes cherche-t-il à échapper ?
Camille est une jeune étudiante en art, douée, sensible, passionnée… Deux destins vont se croiser, se frôler, celui de l’étudiante et de son professeur d’art…
Malgré une construction est un peu brouillonne peut-être, Vers la beauté est une belle histoire, qui nous embarque, nous émeut, nous fait sourire parfois, (J’aime beaucoup les métaphores drôles de D. Foenkinos du genre : Il prenait toujours un air très sérieux, comme s’il désirait qu’on lise ses diplômes sur son visage ») qui nous bouleverse aussi souvent, même si quelques aspects du scénario m’ont paru un peu faibles, par exemple que le professeur s’attribue la responsabilité d’un drame imputable à une annotation maladroite sur une copie d’étudiante… Au regard de la raison réelle, c’est quelque peu disproportionné, tiré par les cheveux et cela affaiblit à mon sens le propos. De même, le rapport à la beauté des deux protagonistes m’a souvent paru peu fouillé voire survolé, si on s’en réfère au titre du roman. Quelques bémols certes, mais qui ne remettent pas en cause le plaisir de lecture que ce roman m’a offert.
Beauté de l'âme, beauté de l'art
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 18 juin 2018
Antoine vit avec passion son métier de professeur d'art, mais tout n'est pas si simple : tellement pris par son métier, il ne se rend pas compte que son épouse Louise s'en lasse. Un drame dans sa vie le déstabilise complètement. Quel drame ? Cet introverti d'Antoine ne s'extériorise pas mais il en souffre largement. Il y a aussi Camille, une de ses élèves qui a d'abord connu Yvan, un autre professeur d'art. Elle aussi a connu un drame. La beauté de l'art peut-elle tout sauver ?
David Foenkinos maintient l'intérêt du lecteur par une progression dans les sentiments des intervenants. La diachronie n'est nullement gênante car habilement introduite.
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