Le diable en pantoufles de Romane Biron

Le diable en pantoufles de Romane Biron

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Nathavh, le 5 mai 2018 (Inscrite le 22 novembre 2016, 60 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 461ème position).
Visites : 2 658 

Original

Un premier roman publié chez Maelström Reevolution, une maison d'éditions de mon plat pays.

La couverture interpelle, des bondieuseries, le poids d'une éducation catholique et du homard ! Étrange, non ? N'oubliez pas que nous sommes en Belgique, le pays du surréalisme ! Le visuel est très réussi et reprend à merveille les éléments de ce premier récit pas si loufoque que cela !

C'est un petit roman de 115 pages qui une fois commencé ne se pose pas avant d'arriver à la fin.

Difficile de vous en parler sans raconter l'histoire. Une écriture poétique qui vous donne de l'émotion. Bravo !

Les petites chansons et comptines nous accompagnent durant la lecture.

Les Clairefontaine vivent 18 allée du Silence, une famille qui semble parfaite ! Chantal dévote, pieuse ne jure, oh pardon que par Dieu. Il est indispensable d'être catholique modèle. Oui, c'est bien tout ça, mais il n'en est qu'apparence. Charles, le père est l'archétype du l'homme des années 70, il mange du gigot le dimanche pendant que ses deux filles Marie (13 ans) et Elodie mangent les restes des plateaux repas faits par Chantal ...

Marie est malade, pour fuir la réalité se crée un monde imaginaire, elle veut à tout prix éviter que sa soeur Elodie (7 ans) vive la même chose qu'elle. La religion prend vraiment trop de place...

Heureusement il y a mammy Framboise !

Beaucoup d'humour dans l'écriture, j'ai adoré le passage de l'invité à déjeuner parce que "Pèlerin Magazine" le suggère.

Je n'ai pas envie de vous en dire plus si ce n'est que ce livre ne ressemble à aucun autre. Il nous parle de courage, d'espoir avec une plume empreinte de poésie.

Soyez curieux. Laissez-vous tenter.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases


Le bonheur est un risque, je suis sûre que tu sauras le prendre.


Elle sort de son sac un carnet bleu déconfit. Un relent de souvenirs se diffuse tout autour. Framboise brasse les pages couvertes de chiffres assortis de commentaires et lit quelques passages à haute voix. Trente secondes : ma douce amie a arrêté de chanter. Un mois : le jardin est épanoui, ma douce amie aussi. Une minute : elle me dit que les Anglais ont rembarqué, bonne nouvelle. Neuf mois : son ventre tout rond de belles promesses. Deux mois, petit Charlie fait areuh. Elle continue de lire des bribes du bonheur de son Hubert.

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Premier roman ... à suivre, cela fait mouche

7 étoiles

Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 2 décembre 2020

"Le diable en pantoufles" de Romane Biron (114p)
Ed. Maelström

Bonjour les fous de lectures....
Ne vous laissez pas dissuader par ce livre à la couverture plus que kitsch... laissez vous plutôt attirer comme par un aimant.
Il est court, à peine 114 pages aérées et quelques illustrations kitschissimes, mais original et rempli d'émotions.
Une fois celui-ci entamé, vous aurez bien du mal a l'abandonner.
Réservez-vous une grosse heure et plongez-vous dans l'histoire du "diable en pantoufles"
Nous nous immisçons dans la famille" parfaite", catholique pratiquante jusqu'au bout des ongles et qui, pourtant ....
Histoire de deux fillettes et de leurs parents pas très présentables... une fois le vernis de la bienséance égratigné.
Histoire de silence.
Histoire de protection entre deux soeurs.
Il faudra une maladie grave d'une des fillettes pour que la glace commence à se fendiller et que la fissure éclate enfin.
Pour aborder un thème lourd, l'auteure a choisi la légèreté des comptines, des devinettes et un certain humour dans sa narration.
Inévitablement, on pense à la famille "Le Quesnoy" dans le film " la vie est un long fleuve tranquille".
Un premier roman qui fait mouche.
Dommage qu'il soit si court entrainant un manque de profondeur par moment.
On surnage, reste en surface, ballotés par des comptines... mais c'était peut-être le but de l'auteure.
A nous de plonger en eaux profondes avec un thé citron et un sandwich au homard.
Belle découverte, auteure à suivre.
Romane Biron est belge d'adoption ... ce qui peut expliquer un certain surréalisme dans la présentation et l'écriture .

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