L'adieu au roi de Pierre Schoendoerffer
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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un grand livre; prix interallié 1969
laissons de côté la polémique avec KIPLING.
avec en toile de fond l'infiltration d'une tribu indigène de Bornéo durant la seconde guerre mondiale, l'adieu au roi traite avant tout de liberté, d’humanité, et d'honneur.
un livre fort et direct, qui vous possède comme un témoignage, émaillé de perles telle "la vie est un cimetière de rêves"......
il me semble cependant plus directement destiné à une audience masculine
Les éditions
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L'Adieu au roi [Texte imprimé]
de Schoendoerffer, Pierre
B. Grasset
ISBN : 9782246368427 ; 17,00 € ; 25/01/1989 ; 297 p. ; Broché -
L'adieu au roi
de Schoendoerffer, Pierre
le Livre de poche
ISBN : 9782253012504 ; 6,34 € ; 01/01/1971 ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Chef d'oeuvre
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 24 juin 2021
Je peux en citer 10 (en fait, je pourrais personnellement en citer plus que 10, mais je me restreins à ce chiffre) : "A Rebours" de Huysmans, "L'Orange mécanique" de Burgess, "Le roi des Aulnes" de Tournier, "1984" d'Orwell, "Le jardin des supplices" de Mirbeau, "Lettres de mon moulin" de Daudet, "Le Seigneur des Anneaux" de Tolkien, "Ubik" de K. Dick, "L'oeuvre au noir" de Yourcenar et, donc, cet "Adieu au Roi" de Schoendoerffer, paru en 1969, et dont il est dit, au verso de la réédition Grasset de 1978 que je possède, "un roman inoubliable comme il n'en existe qu'un par décennie" (je suis totalement d'accord).
Certes, ça ressemble à s'y méprendre à du Kipling ("L'homme qui voulut être roi") teinté de Conrad ("Au coeur des ténèbres"), mais vu le sujet, ces deux références étaient inévitables, et Schoendoerffer réussit un roman passionnant. L'adaptation cinéma par (réalisation et scénario adapté) ce grand défenseur de la paix (ironie) qu'est John Milius est très bien, même si ça fait longtemps que je ne l'ai pas revue (passe rarement à la TV).
Le roman, lui, est sensationnel. Le meilleur de l'auteur.
Un royaume dans la jungle de Bornéo
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 20 mai 2019
Là, il tombe sous la férule de Learoyd, un sergent anglais naufragé qui est parvenu à s’attacher la confiance des tribus locales et fonder un royaume. Naturellement, les deux hommes font alliance pour combattre l’occupant nippon responsable de représailles envers les Muruts. Actions de guérilla, harcèlement des positions japonaises dans le secteur, piégeage d’itinéraire, les opérations sont un succès et bientôt les Australiens débarquent pour chasser définitivement l’occupant. Commence alors une traque sans pitié des derniers groupes de combat fidèles à l’Empereur. Dès lors, la bataille est gagnée et se pose la question de la pérennité du royaume de Learoyd. Fergusson, le patron des Forces Spéciales de la région exige qu’il se rende : un élément de cette trempe va sûrement à l’encontre de l’ordre établi, il doit disparaître !
J’ai été un peu déçu par ce roman de Schoendoerffer… bien entendu, l’auteur du Crabe-tambour, magnifique cinéaste, garde sa puissance d’évocation, la fin du roman notamment, en révélant les conditions de la retraite des bribes de troupes japonaises au travers la jungle de Bornéo est particulièrement édifiante. Pourtant, le récit m’a semblé déjà lu. Sans doute que le film « apocalypse now » de Coppola fait naître ce sentiment de déjà-lu/déjà-vu… Par ailleurs, la fin est très peu morale : le narrateur, qui s’est servi de Learoyd afin de chasser les Japonais du Nord-Bornéo, l’abandonne sans aucun état d’âme ou presque... real politik qui parcourt les Etats occidentaux au cours de l’ensemble du XXe siècle : Anglais avec les Muruts, Français avec les Harkis, Américains et leur alliés montagnards vietnamiens : toujours, les hommes de cœur sont trahis par ceux qu’ils servent, ce livre se conclut ainsi et laisse un goût amer en bouche.
Le royaume de Learoyd
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 13 juin 2013
Ce roman nous transporte au cœur de la jungle et le style de l’auteur privilégie les descriptions détaillées des conditions de vie inhumaines que doivent affronter les combattants japonais et leurs ennemis. Le personnage de Learoyd est fascinant. Il ne va pas sans rappeler l’officier fou rencontré dans l’excellent film de Francis Ford Coppola "Apocalypse Now". Les deux histoires comportent des similitudes étonnantes. L’écriture de Pierre Schoendoerffer est dense, émaillée de considérations philosophiques et les descriptions de morts et de blessures sont parfois si atroces qu’elles soulèvent le cœur.
Ce livre doit-il être considéré comme un chef-d’œuvre du genre ? Je le crois sincèrement car je suis impressionnée devant tant de talent et de puissance d’évocation. La narration est un souffle brûlant qui laisse la gorge sèche et bouleverse l’âme. La condition humaine est étalée dans toute sa vulnérabilité et son atroce réalité. Les horreurs vécues réveillent chez les hommes l’instinct animal enfoui au plus profond d’eux-mêmes. Ils sont réduits à l’état de bêtes uniquement préoccupées par leur survie. Puissant !
« La vie originelle qui engendre la mort, l’ovulation, la fécondation, l’éclosion, la fermentation perpétuelles. Un fouillis de lianes juteuses, de sève, de feuilles baveuses, d’écorces gluantes, de tentacules caoutchouteuses hérissées d’épines. Un air chaud et fiévreux, verdâtre, saturé d’odeurs qui soulèvent le cœur, croupissant comme une eau morte sous la chape des grands arbres pétrifiés. La vie et la mort enlacées dans une copulation furieuse, répugnante. La vie et la mort et la vie et la… Un embrassement tragique. La Vie ! Comment ne pas être épouvanté ?... »
Audience féminine aussi
Critique de Aline&& (, Inscrite le 8 juin 2007, 35 ans) - 12 juin 2007
Enfin je disais pas ça pas pur féminisme non non non!^^ mais pour que des femmes lisant la critique principale ne passent pas à côté de ce magnifique livre.
la liberté ! pour quoi faire ?
Critique de Julius (, Inscrit le 24 novembre 2004, 51 ans) - 13 avril 2005
Une phrase suffit
Critique de Bertrand (, Inscrit le 22 mai 2004, 51 ans) - 22 mai 2004
les préférences des lectrices...
Critique de Folfaerie (, Inscrite le 4 novembre 2002, 55 ans) - 19 mai 2004
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