Mémoires d'espoir. le renouveau 1958 - 1962 de Charles de Gaulle

Mémoires d'espoir. le renouveau 1958 - 1962 de Charles de Gaulle

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Jules, le 19 mai 2004 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 79 ans)
La note : 7 étoiles
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Une solide personnalité !

On apprécie Charles De Gaulle ou non, mais l’objectivité oblige à reconnaître qu’il n’était pas n’importe qui ! Outre son rôle essentiel pour le pays durant la guerre quarante-quarante cinq, il sera le premier président français à être élu au suffrage universel et à assurer une certaine stabilité à son pays. C’est également lui qui le sortira définitivement des guerres coloniales et, avec Adenauer, il sera le véritable moteur de l’Europe unie. Ses conférences de presse étaient mémorables et je n’en aurais pas raté une pour un empire ! Il se tenait face à des rangées de journalistes et attendait les questions. Ceux-ci abordaient n’importe quel sujet et il répondait en improvisant à chaque fois. Le verbe haut et sûr, la pique acérée ! Il était LA FRANCE !

J’avais beau, à l’époque, le considérer comme une sorte de dictateur de droite, il m’en imposait.

Dans ce livre, premier tome de ses « Mémoires d’espoir » il aborde sept sujets différents : les institutions, l’outre-mer, l’Algérie, l’économie, l’Europe, le monde et le chef de l’état.

En réalité, je me sers de ce livre comme support pour parler d’un problème qui me tient très fort à cœur : celui des guerres modernes. Que ce soit, à l’époque, celles d’Indochine, d’Algérie, du Vietnam et aujourd’hui celles d’Afghanistan et d’Irak, elles ont toutes certains points communs. Et parmi ceux-ci il y en a un qui me marque beaucoup plus que les autres : celui des soldats.

Dans ces guerres, les soldats envoyés se battent alors que leur pays est en paix. Chez eux la vie continue, comme si de rien n’était, avec son quotidien tranquille. Leurs copains non appelés vont à leurs soirées, sortent avec les filles, font leurs sports, leurs études, partent en vacances et en week-end.

Et pour couronner le tout, ils reçoivent des courriers qui leurs disent que chez eux on parle d’une mauvaise guerre (comme s’il en existait de bonnes !), que les gens manifestent dans les rues pour la faire cesser, que la presse attaque et s’oppose aux décisions prises, que le comportement des troupes est critiqué et qu’on n’en verra jamais la fin !

Bien sûr chez eux la démocratie subsiste et la presse comme l’opinion jouent leurs rôles. C’est normal et c’est ainsi que cela doit être mais qu’est ce qui doit passer par la tête de ses pauvres types qui risquent leur peau sur place !…Ils savent déjà qu’ils seront mal reçus à leur retour et pour les aider à s’en persuader ils n’ont qu’à voir le sort réservé aux « anciens » des mauvaises guerres perdues ou abandonnées.

Bien sûr je pense aussi aux civils des pays dans lesquels ils se battent, mais je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’ils doivent ressentir. Cela doit être terrible sur le plan moral !

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