Dans la tête d'un être perturbé

Henri Césarée, trente-deux ans est employé de bureau chez Trompe et Sourcil, une fabrique d'engrais. Il vit absolument seul, persécuté par le voisinage, lui semble-t-il. Et il écrit. Autrefois, il était heureux avec Alberte et O'Connor, vieil aristocrate irlandais. Alberte meurt, conjurant Césarée de la venger du monde. Dès lors, il se sent investi d'une mission sacrée, et multiplie les actes destinés à changer la société gangrenée qui a tué Alberte. Mais qui était cette femme ? Une jeune fille, d'abord épiée puis aimée ? Ou sa propre mère ? Et O'Connor ? Quel crime a donc commis Henri au nom de sa mission de Don Quichotte misérable et touchant ? Comme dans une énigme policière, les dernières pages lèveront le voile sur le mystère des actes et des êtres.

Voilà ce que nous promet la quatrième de couverture et le moins que l’on puisse dire est qu’elle résume à merveille ce roman vraiment très particulier.
Son auteur, Frederick Tristan, est un écrivain que j’affectionne particulièrement. Les Egarés, prix Goncourt ou encore les Impostures du réel, œuvre plus récente, sont deux romans de très grande qualité.
Force m’est de constater que Le fils de Babel n’est pas de ce standing. Le style est plus brut qu’habituellement et le tout forme un conglomérat d’histoires, de pensées et de conjecturations des plus troublées. La fin du roman révélera les raisons de cette confusion cependant il est juste d’écrire que cette lecture fut bien souvent indécise, embrouillée, assez perturbante.
Peut-être que Frederick Tristan a voulu faire du Kafka mais à ce jeu là l’écrivain pragois est inégalable.

Pour résumer je dirais que j’ai traversé ce roman comme un fantôme. Je l’ai lu mais je ne m’en suis pas imprégné. La fin est révélatrice mais pour moi ne sauve pas ce roman vraiment en dessous de mes précédentes lectures de ce grand écrivain.

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  Le Fils de Babel

  de Tristan, Frédérick
  Gallimard
  ISBN : 9782070380565 ; EUR 8,20 ; 14/04/1988 ; 224 p. ; Poche

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