Petite musique des adieux de Jennifer Johnston

Petite musique des adieux de Jennifer Johnston
( The gingerbread woman)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Florence, le 13 mai 2004 (Grenoble, Inscrite le 13 mai 2004, 49 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (43 207ème position).
Visites : 4 718  (depuis Novembre 2007)

Ballade irlandaise

Sur la base d’une méprise, l’auteur nous raconte la rencontre d’un homme et d’une femme, tous deux blessés par la vie. Chacun d’entre eux vit le traumatisme qui l’a touché différemment : l’un ne cherche qu’à nourrir la haine qui l’habite, l’autre semble plus résigné.
C’est typiquement le livre sur lequel j’ai un ressenti et une opinion plus objective tout à fait différent. C’est-à-dire que je reconnais que c’est un livre qui peut plaire, qui est bien fait, avec une volonté évidente de toucher le lecteur mais qui m’a laissé de marbre. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, à me sentir concernée par les deux protagonistes. Pourtant les sujets évoqués (une maladie invalidante et la perte d’être chers), la façon de le faire toute en retenue et pudeur sont intrinsèquement porteurs d’émotions. Je ne sais si c’est le style ou la façon d’aborder les choses qui ne m’a pas accroché mais je n’ai pu m’empêcher de rester froide à tout cela. La seule chose qui m’ait séduite est l’ambiance : les paysages irlandais, le climat, la façon de rendre l’atmosphère intime. C’est un livre qui aurait dû me plaire et il est possible que je sois passée complètement à côté...

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Les éditions

  • Petite musique des adieux [Texte imprimé] Jennifer Johnston trad. de l'anglais, Irlande, par Anne Damour
    de Johnston, Jennifer Damour, Anne (Traducteur)
    Belfond / Les Étrangères (Paris)
    ISBN : 9782714438461 ; 22,50 € ; 21/08/2003 ; 250 p. ; Broché
  • Petite musique des adieux [Texte imprimé] par Jennifer Johnston trad. de l'anglais par Anne Damour
    de Johnston, Jennifer Damour, Anne (Traducteur)
    10-18 / 10-18. Série Domaine étranger
    ISBN : 9782264040190 ; 7,50 € ; 01/09/2004 ; 248 p. ; Poche
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Déprimant

7 étoiles

Critique de Muchado (Paris, Inscrite le 21 avril 2006, 43 ans) - 9 avril 2007

Dans une Irlande des années 90, deux êtres se rencontrent. Ils sont paumés, seuls, viennent de subir des évènements atroces et ont besoin de quelqu'un, sans se l'avouer.
Pas d'histoire d'amour à l'eau de rose, pas de beaux sentiments. Juste deux personnes qui souffrent, et toujours cette petite pluie irlandaise qui rythme le roman.
C'est lancinant, douloureux et triste à en pleurer, mais l'histoire est "bien ficelée". Les personnages restent mystérieux, on ne les comprend jamais vraiment mais on a tout de même envie de les secouer et de leur montrer que la vie peut être belle. On s'y attache, finalement...
A lire vite !

Comédie dramatique sur fond de pluie

5 étoiles

Critique de Laure256 (, Inscrite le 23 mai 2004, 52 ans) - 23 janvier 2006

Petite musique des adieux, c’est l'histoire de deux drames personnels qui s’entrecroisent, s’observent avec méfiance et s’épanchent malgré tout. Clara sort d’une pénible opération lorsqu’elle rencontre Lar, lui-même en plein désespoir, ne parvenant pas à faire le deuil de son épouse et de son bébé décédés dans un accident de voiture. Les confessions, directes pour Lar, et par le biais de l’écriture d’un roman pour Clara, sur fond d’Irlande pluvieuse, vont hisser au grand jour les grands effrois de l’existence, les malheurs et les injustices du sort. Hélas pour moi, contrairement à cet autre roman de J. Johnston « ceci n’est pas un roman », le charme n’a pas opéré. Un style que je trouve toujours un peu fouillis me semble alourdir inutilement la lecture. Deux êtres immatures (toujours accrochés à leur mère bien qu’ils s’en défendent), qui déversent leur détresse pour survivre, c’est à vous filer le bourdon… Lecture facile néanmoins, oui, mais sans plus…

Tout le charme irlandais !

8 étoiles

Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 28 octobre 2005

Ce roman est pour moi un coup de coeur ! Je l'ai lu comme certains gobent un oeuf, pas le temps de le poser pour dormir un peu, non j'ai tenu à le lire jusqu'au bout, incapable de le lâcher ! C'est rare quand cela arrive, donc intéressant de le signaler ! J'ai franchement aimé ce roman de Jennifer Johnston, dont j'avais déjà lu et apprécié le récent "Ceci n'est pas un roman". Mais "Petite musique des adieux" est de loin plus épatant et poignant ! D'ailleurs, je lui préfère son titre original : "The gingerbread woman" dont on comprend davantage la signification en lisant l'histoire. Celle-ci se résume à ceci : une femme et un homme se rencontrent au bord d'une falaise, ils sont tous les deux au bord de la rupture. Clara a une cicatrice au ventre, Lar a la haine au creux de ses entrailles. Leurs histoires respectives ne se ressemblent pas, elles ont juste en commun de leur renvoyer une image de leur chagrin, de leur désarroi et de leur mine pathétique. Pas joli miroir, qu'on repousse, qu'on prend avec cynisme ou humour noir... Au choix. Bref, ces deux-là peuvent s'entre-aider, s'ils le veulent et s'ils y arrivent, à force d'écoutes ou de paroles.

Je ne peux dévoiler davantage des causes du chagrin des ces deux protagonistes, cela briserait le mystère et la magie du roman. Pour ma part, j'ai tourné les pages avec curiosité pour justement en savoir plus sur eux. Cela contribue à l'addiction ! S'ajoute aussi la puissance littéraire de l'auteur, puis le cadre semi-idyllique de Dublin et de l'Irlande en général. Moi, j'aime ces paysages "bucoliques" et les maisons isolées, ravagées par les coups de vent et les averses de pluie. En finissant de lire ce livre (à contre-coeur), j'ai envie de me jeter sur un roman d'Edna O'Brien ou d'Angela Huth (non, cette dernière n'est pas irlandaise, je précise). En bref, j'ai un coup de coeur et cette "Petite musique des adieux" va demeurer pour moi une très belle mélodie, "une magnifique composition à deux voix" et je souhaite encore de belles rencontres de la sorte !

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