De la confiture aux cochons de Véronique Marcotte

De la confiture aux cochons de Véronique Marcotte

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Libris québécis, le 30 octobre 2017 (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans)
La note : 7 étoiles
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New York, New York

Ce roman fait ressortir l’importance des rapports humains. S’ils se rompent, certaines victimes deviennent très vulnérables. Dans les cas de dépendances affectives, le pire est à craindre. Véronique Marcotte aborde dans ses romans ces liens qui unissent à autrui. Avec De la confiture aux cochons, elle examine deux exemples de femmes larguées de leurs amarres.

En structurant l’œuvre sous deux volets qui alternent, elle présente Madeleine, une tatoueuse qui a récemment perdu sa mère. Pour assumer son deuil, elle se rend à New York, espérant peaufiner son art au contact de ses pairs. Elle profite de l’occasion pour continuer sa route jusqu’à Key West grâce au covoiturage. Elle parcourt cette longue distance sans anicroches. Et grâce à son entregent, elle s’installe dans une maison mobile qui lui sert de pied à terre alors qu’on lui offre un emploi de serveuse dans un restaurant français.

D’autre part, Élyse, une barmaid, s’inquiète de son amie Simone, qui tarde son retour de New York Elle confie ses soucis à l’un de ses clients, un policier à la retraite, Ce dernier est habilité à faire face à des cas de disparition. Il met en brante aussitôt un stratagème pour retrouver l’amie de la barmaid dont il est épris. Curieusement, on ne signale pas le cas à la SPVM (corps de police de Montréal). On est convaincus de revoir Simone par enchantement, un de ces beaux matins. Mais les recherches de l’ex-policier piétinent.

Qu’adviendra-t-il de ces deux jeunes femmes ? C’est la question à laquelle répondra le dénouement. Entre temps, une atmosphère de panique plane sur ceux et celles qui subissent ces séparations, d’autant plus douloureuses qu’aucun signe avant-coureur ne les laissait prévoir. L’entourage des disparues est aux combles de la crainte d’un événement tragique qui mettrait fin à des années d’amitié.

Le deuil et l’amitié forment le fond de la trame qui emprunte la voie du quai de gare, qui laisse en plan ceux et celles qui attendent des retours inespérés ou qui vivent des départs définitifs. La gravité de la situation s’accentue quand l’état normal des personnages est affecté par des circonstances inopinées. C’est loin de la ballade des gens heureux. Comment le bonheur fuit-il ! L’auteure livre ses explications dans une analyse pseudo-psychanalytique assez ennuyeuse. C’est la manière de l’auteure. Mais cette fois-ci, elle s’embourbe dans les fleurs du tapis.

Hormis ce volet freudien, le roman roule à pleine vapeur en s’inspirant du suspense de nature policière. Bref, c’est comme un petit polar psychologique, dont le titre farfelu fut choisi pour plaire à un ami.

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