Le Berceau de la peur de Mark Edwards, Louise Voss
(From the Cradle)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Personnages clichés et caricaturaux.
Après un prologue nous décrivant le drame de la vie privée de l'inspecteur principal, l'on débute le récit juste avant l’enlèvement d'un troisième enfant d'une banlieue chic de Londres.
Dès le début du récit force est de constater, qu'une fois de plus, l'on ne va pas échapper aux sempiternels clichés sur la police : l'enquête est dirigée par un policier torturé par le drame de sa vie personnelle, assisté par une inspectrice lesbienne et fortement jalousé par un collègue narcissique, égocentrique, qui se prend pour le nombril du monde. Pour ce dernier les auteurs vont bien plus loin que le simple cliché : ils sombrent carrément dans la caricature. Et ils ne s'arrêtent pas en si bon chemin puisque l'on aura également le portrait d'un petit caïd de banlieue, là encore dans l’exagération. Ce personnage se révèle plus comique que désagréable et l’effet escompté en manière d'humour est totalement avorté.
On a même un peu de mal à éprouver de l'empathie pour la mère du troisième enfant kidnappé, car à certains moments sa manière d'être ou d'agir n'est pas toujours en adéquation avec la situation dans laquelle elle se trouve.
Le déroulement de l'enquête est bien mené, très rythmé, avec de nombreux rebondissements mais l'histoire en elle-même se révèle au final quelque peu tirée et ne renouvelle pas le genre. Les thématiques mises en avant se révèlent elles aussi intéressantes, bien traitées dans leur ensemble mais on ne peut toutefois que tout au long du récit les auteurs ont fait à maintes reprises un peu trop dans la surenchère mais l'histoire reste tout de même agréable à lire.
La manière d'utiliser les réseaux sociaux est bien décrite, l'on n’échappe pas comme à l'accoutumée à un panel de gens bien attentionnés prêt à tout pour se faire de l'argent au détriment du malheur des autres.
Les auteurs en faisant un peu trop ressortir tous les vices de la société n'ont pas su préserver le côté sombre et dramatique que le récit aurait du avoir. Le côté psychologique a tendance à parfois trop sombré dans le mélo-dramatique de théâtre et l'on se retrouve plus dans un roman policier classique que dans un thriller.
Et c'est dommage qu'il manque à l'histoire une certaine intensité car la plume conjointe des auteurs est agréable, fluide malgré le côté pas assez angoissant angoissant du récit. Les apparitions du ravisseur ne sont pas assez fréquentes, on aurait aimé avoir plus de détails. La construction des chapitres courts et alternés entre les différents protagonistes permettent une excellente dynamique de lecture et l'on ne s'ennuie à aucun moment malgré les défauts que l'on a pu relever.
Au final un bon moment de détente mais des personnages qui n'arrivent pas à convaincre malgré une très bonne conduite d'ensemble du récit. Le suspense est bien maintenu tout au long du récit et l'on adhère pleinement à la trame de l'histoire mais pas pleinement à son fond. L'on aura plaisir à suivre les enquêtes de Lennon à condition que les auteurs fassent plus dans la sobriété.
Les éditions
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Le Berceau de la peur
de Voss, Louise Edwards, Mark Agoli, Gildas (Traducteur)
AmazonCrossing
ISBN : 9781542045070 ; EUR 5,99 ; 11/07/2017 ; 482 p. ; Format Kindle
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Quelque peu mitigée...
Critique de Alapage (, Inscrite le 7 février 2017, 51 ans) - 18 septembre 2017
Helen et Sean sont sur le point de quitter la maison pour une soirée en amoureux. Alice, la demi-sœur de Frankie, passera la soirée à la maison pour prendre soin de celle-ci. Pendant que les parents discutent devant un verre de vin au restaurant, ils sont loin de se douter qu'en arrivant à la maison, ils trouveraient Alice endormie et Frankie absente de son lit!
Pour l'inspecteur Lennon, ce troisième enlèvement en moins d'une semaine ne fait aucun doute, ce sont les mêmes personnes qui ont enlevé Frankie. La pression monte d'un cran lorsque le corps d'une petite fille est retrouvé. Heureusement que sa collègue Carmella est à ses côtés pour le soutenir et l'aider dans cette enquête qui l'affecte énormément!
Quant à Helen, nous la voyons effectuer une descente en enfer. Sa fille est kidnappée, sa belle-mère Eileen fait son apparition après deux ans d'absence, sa belle-fille Alice dont elle soupçonne qu'elle en sait plus qu'elle ne le dit et son mari Sean qui passe ses journées dans l'alcool. Bref, la disparition de Frankie déchire la famille Philips et les secrets de l'un et l'autre font surface aux moments les plus inattendus.
J'ai eu de la difficulté à adhérer à ce thriller en grande partie en raison de ses personnages. Lennon est fade et maladroit dans ses prises de décision. Pour un inspecteur principal, il manque d'assurance et de structure. Les auteurs sont tombés dans les clichés en lui donnant une partenaire lesbienne et en lui donnant un adversaire tel que Winkler. Ils ont voulu en faire un personnage narcissique, mais à trop en faire, on tombe parfois dans le ridicule! Par chance que le personnage d'Helen est plus approfondie, cela amène un peu plus de crédibilité au récit.
L'intrigue en elle-même est bien structurée et intéressante, mais il manque ce petit quelque chose pour en faire une lecture mémorable. J'ai bien aimé le fait que les auteurs alternent les chapitres entre les divers personnages. La plupart du temps, ils alternent entre Lennon et Helen, mais également avec les personnages secondaires. Cela amène du rythme au récit. Et la fin m'a littéralement surprise, j'étais loin de me douter de celle-ci. N'empêche que je reste quelque peu mitigée sur cette lecture!
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