Belle d’amour de Franz-Olivier Giesbert
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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Belle d'amour ? Toute une philosophie
Belle d'amour ? Le nom que l'on donne à l'héroïne Tiphanie. Tiphanie ? Une jolie fille qui vécut à l'époque de Louis IX, dans la mouvance des 7ème et 8ème croisades.
Franz-Olivier Giesbert plonge le lecteur à l'époque des croisades par une porte étroite et invraisemblable : Tiphanie, la « Belle d'amour » proche de Louis IX, ce monarque très catholique, canonisé très vite après sa mort. Tiphanie a du talent : des pâtisseries à se lécher les babines, une « belle d'amour » qui fait tourner la tête du cruel Charles Jean-Bon, de Moshé, d'Enguerrand Sauveterre, de Richard de Mortelune, d'Armen, de Frère Eustache... Les 7ème et 8ème croisades la marqueront cruellement. Le Moyen Âge est révélé avec sa grandeur mais aussi ses bassesses, les cruautés au nom de la religion tant musulmane que chrétienne.
C'est un régal de lecture : que du bonheur avec ces termes moyenâgeux égrainés au fil des pages. Ils nous poussent à remonter au fil du temps, chercher à comprendre l'évolution des mots. L'auteur pousse le lecteur à la réflexion : les croisades, l'islam radical... mêmes buts ? La primauté reste l'amour, prôné par Tiphanie, une hérétique cathare ?
Les éditions
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Belle d'amour [Texte imprimé], roman Franz-Olivier Giesbert
de Giesbert, Franz-Olivier
Gallimard
ISBN : 9782072721328 ; EUR 21,00 ; 02/03/2017 ; 384 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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L'histoire par le petit trou de la serrure
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 16 novembre 2019
Une épopée au temps des croisades
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 12 novembre 2017
C’est à travers ses yeux que l’on suit templiers, chevaliers et mahométans à travers une bonne partie du Moyen Orient. Au départ de Paris, l’auteur nous transmet les superstitions moyenâgeuses chrétiennes parmi lesquelles le diable, les châtiments infligés aux hérétiques et la terreur inspirée par la religion. Si initialement on aurait pu croire à une critique de Saint Louis, au fil de la lecture on s’aperçoit qu’il ressent une profonde admiration pour le souverain.
En comparant Moyen-âge et époque contemporaine, M. Giesbert propose une réflexion sur les religions – peuvent-elles survivre si elles n’inspirent pas la peur ? - ainsi que sur la vie d’aujourd’hui et ses valeurs. Il tente aussi à sa manière de faire l’apologie des croisades en rappelant les faits historiques qui en sont à l’origine. Ce portrait de femme, bien qu’assez outrancier à mon goût, offre un beau moment d’évasion dans le temps et l’espace.
Très plaisant !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 17 août 2017
Oups ! Hitler finalement n’a pas inventé grand-chose.
Mais je m’égare, Giesbert aussi d’ailleurs, mais à dessein. Il ose affronter de face ce qu’il vaut mieux dire tout bas… et voici sa pensée : oui l’esclavage est une horreur, oui au nom du dieu chrétien on a capturé et on a asservi de pauvres innocents réduits à l’état de bête de somme mais on oublie souvent de dire que la palme, la médaille d’or de l’esclavagisme revient à l’islam, cette religion guerrière qui ne rêve que d’asservissement !
Tiphaine, elle, ne pense pas à ça. Elle sait que la musique est la seule chose avec le ciel étoilé et l’amour qui permet d’accéder à l’infini. Alors elle vit comme une vague, d’un balancement dolent… ses choix sont ceux que la nature lui dicte.
Quel beau livre que Franz Olivier Giesbert nous offre sous le label de Gallimard. Quel parler franc, gai quand il ne faut pas et au dessus du simple. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
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