Quand sort la recluse de Fred Vargas
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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La morsure de l'araignée...
Toujours avant d'ouvrir le dernier Vargas : cette crainte que la magie n'opère plus, cette volonté de ne pas se laisser emporter par cette aura entourant ses livres, capable de nous ôter tout esprit critique, sous prétexte que « c'est du Vargas » ! Faire table rase de toutes les étoiles d'avant. Remettre les compteurs à zéro et se lancer.
Ça y est. J'y suis. Je le tiens entre mes mains. Ce n'est pas que j'hésite à le commencer, mais plutôt que je savoure l'instant. Un Vargas, c'est comme un bon vin. Ça se regarde, ça se hume, ça se rêve, avant d'entamer la première phrase. Les premiers mots…
Il y a une part de féerie dans l'écriture de Vargas, une injonction à ne plus douter, à se laisser porter et accepter son univers : celui où les recluses sortent de leur tanière, où les vieilles dames surfent sur internet avec autant de dextérité qu'un jeune geek, où les chats se portent au pied des gamelles et où les framboises se picorent pour ne pas crever.
"- Raconte-moi cette femme qui t'a offert une araignée morte.
- Les hommes offrent bien des manteaux de fourrure. Quelle idée. Imagine-toi serrer dans tes bras une femme qui porte soixante écureuils morts sur le dos.
- Tu vas porter ton araignée sur le dos ?
- Je l'ai déjà sur les épaules. Louis."
La magie opère. Perdue à travers les brumes, je suis les pensées évanescentes d'Adamsberg, les regarde se disperser doucement pour petit à petit laisser affleurer quelques vérités du passé. J'ai envie de botter le cul de Danglard, rajouter quelques ingrédients à la garbure, chercher la cellule et creuser la terre, amusée par ce nouveau visage de la Rétancourt… Je savoure doucement la lecture, me délectant des nouvelles inventions, bizarreries et trouvailles de l'auteure.
Mais ne vous y trompez pas : la noirceur des âmes n'a d'égale que la pesanteur des bulles qui naviguent entre deux eaux neuronales du cerveau de notre cher commissaire.
"C'est souvent, quand on a eu un enfer, qu'on en parle et on en parle, comme s'il fallait le tuer tous les jours. Vous me suivez ? Qu'on en parle même en rigolant, comme si ç'avait été un paradis. le bon vieux temps, quoi. Et eux, leur enfer, (...) ils l'appelaient 'La Miséricorde'."
Alors oui ! Vargas fait du Vargas. Mais c'est tellement bon, qu'on laisse le livre à portée de main, pour mieux rêver du prochain…
Les éditions
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Quand sort la recluse
de Vargas, Fred
Flammarion
ISBN : 9782081413146 ; EUR 21,00 ; 06/05/2017 ; 496 p. ; Broché -
Quand sort la recluse
de Vargas, Fred
Flammarion
ISBN : 9782081413337 ; EUR 14,99 ; 10/05/2017 ; 477 p. ; Format Kindle -
Quand sort la recluse
de Janssen, Thierry (Acteur) Vargas, Fred
Audiolib
ISBN : SANS000050787 ; 07/11/2017 ; Livre audio -
Quand sort la recluse [Texte imprimé] Fred Vargas
de Vargas, Fred
J'ai lu / J'ai lu
ISBN : 9782290156063 ; 8,40 € ; 06/06/2018 ; 478 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (9)
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Pas pour les arachnophobes...
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 5 juillet 2021
Adapté en TVfilm avec un franc succès (comme d'autres précédents romans de la série), "Quand Sort La Recluse" est un des meilleurs opus de Vargas. Chose rigolote en guise d'anecdote finale (une anecdote sans grand intérêt, d'ailleurs), c'est sans doute le premier roman de Vargas, du moins son premier polar, dont la couverture n'est pas noire, mais blanche ! Le bouquin n'est en revanche ni plus lumineux, ni plus sombre que de coutume...
Une arme originale
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 1 mai 2020
Adamsberg est toujours aussi surprenant dans ses réactions, ses démarches mais aussi également très efficace.
Un réel plaisir de lecture. Certain ont trouvé le coupable tôt semble-t-il. J'en ai eu l'idée une cinquantaine de pages avant la fin mais cela n'a aucune importance car l'intérêt de tels romans se trouve dans la démarche du commissaire, des suspects, dans la découverte des preuves, dans le cheminement plus que dans la résolution.
D'autres reprochent des coïncidences... mais n'y a-t-il pas de nombreuses coïncidences dans la vie ?
D'autres reprochent des invraisemblances... ils ne doivent donc pas aller souvent au cinéma ni s'intéresser à la vie courante.
Il faut bien avoir en tête que l'on lit un roman et le seul maître à bord est l'auteur. Certes, on a parfaitement le droit de vouloir descendre mais, pour ma part, je lis cela comme on pouvait me raconter des histories lorsque j'étais enfant. Certes il y avait des invraisemblances, même s'il est vrai qu'à l'époque je n'en étais pas conscient, mais je me laissais embarquer. J'ai la chance d'avoir gardé cette faculté, je me laisse embarquer
Un bien agréable roman policier, sans scènes sanguinolentes ou gores.
Redoutables les recluses !
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 26 mars 2020
»9h40. Danglard hocha la tête. L’avion décollait pour l’île de Grimsey. »
Oui, le lecteur ne s’attendait pas à ce re-départ pour l’île de Grimsey. Il imaginait bien sûr qu’Adamsberg partait se ressourcer dans ses Pyrénées natales. Contrepied.
Logiquement, Quand sort la recluse attaque donc en Islande, sur l’île de Grimsey où le fameux commissaire, contre toute attente, a acquis un peu de vocabulaire islandais. Une performance pour lui (à vrai dire une performance tout court !). Oh, pas pour longtemps. Un message du Commandant Danglard, son adjoint, vient le tirer de cette retraite septentrionale.
Retour à Paris donc pour une enquête vite torchée, et retour aux ennuis aussi puisque les dissensions qu’on avait commencé à observer au sein de l’équipe dans l’épisode précédent prennent progressivement un tour plus … tranché, dramatique, avec Danglard en opposant principal. Opposant à quoi au fait ? Eh bien aux méthodes évanescentes d’Adamsberg (qui font le sel des polars de Fred Vargas au passage), à ses intuitions autant ésotériques que tirées par les cheveux. De fait, cette affaire de morts après morsure par des recluses, il faut y croire (ou s’appeler Adamsberg).
Ce bon Adamsberg va donc quasiment devoir mener l’enquête en sous main (une enquête, qu’au passage, dont j’avais très vite deviné l’issue) avec les plus fidèles de ses fidèles, Veyrenc, Retancourt et Froissy au premier rang, alors que l’ombre d’une dénonciation par Danglard auprès du supérieur d’Adamsberg plane un moment.
Il va y avoir nombre phases d’espoir puis de déception, de considérations philosophiques ou de comptoirs (voire des deux en même temps) mais … mais le cercle va implacablement se resserrer. On va avoir accès à un épisode inconnu et particulièrement marquant de la jeune vie d’Adamsberg. Avec une vraie recluse pour le coup. Et puis … mais je ne vous dis rien. Lisez !
Quand l’araignée devient arme de vengeance
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 9 juin 2018
Les personnages sont d’ailleurs tous plutôt bien campés psychologiquement. Sur ce plan, Fred Vargas a du talent, c’est certain. J’ai toutefois été moins convaincu par le scénario qui m’a semblé quelque peu emberlificoté et à vrai dire pas très crédible. Je ne dirai pas pourquoi par crainte de spoiler l’histoire à ceux qui ne l’ont pas encore lu. Un seul conseil, il vaut mieux ne pas avoir peur des araignées pour se lancer dans cette lecture qui peut laisser chez les plus arachnophobes quelques images pénibles… Si l’on fait abstraction de ces éléments, on peut passer un assez bon moment avec ce livre idéal pour les vacances (dans des endroits sans araignées bien sûr).
Adamsberg a toujours une araignée au plafond …
Critique de Pierrot (Villeurbanne, Inscrit le 14 décembre 2011, 72 ans) - 18 mai 2018
Sans compter un frangin qui rafraichit la mémoire du commissaire, un commissaire qui remet du plomb dans la tête de Danglard qui malgré son érudition, pète les plombs. De la psychanalyse, de l’arachnologie, et surtout des rapports humains plus vrais que nature !
meurtres sur la toile
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 3 février 2018
Exterminer les blaps
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 9 octobre 2017
Trois morts en si peu de temps, par une araignée assez discrète, cela suffit à ce qu'il cherche à en savoir plus. Même si pour les membres de son équipe, il y a des limites aux divagations de leur commissaire.
Quelques irréductibles accepteront discrètement de l'aider, puis au fur et à mesure de l'évidence de meurtres prémédités, le rejoindront dans son enquête. Sauf le commandant Danglard. Malgré toute les preuves.
C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve les personnages de Fred Vargas.
Je suis cependant surprise de trouver dans ce roman une intrigue aussi simple, elle qui nous a baladés en Islande, avec Robespierre dans son dernier roman, qui frôle l'ésotérisme, la superstition rurale, nous offre un roman assez banal comparé aux titres précédents. N'en reste pas moins le plaisir de retrouver ces personnages originaux, une intrigue singulière et une écriture très agréable.
Que du bonheur !
Critique de Jyps (, Inscrit le 30 août 2017, 59 ans) - 30 août 2017
Super roman, très bien écrit, ça valait le coup d'attendre. Personnages toujours aussi attachants. Que du bonheur !
L'impression du bouquin est médiocre, je regrette Viviane Hamy.
lassant
Critique de Nietniet (, Inscrit le 4 octobre 2015, 75 ans) - 9 août 2017
En résumé, j'ai pas aimé!
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