La Mère de Pearl Buck
( The mother)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Un roman magnifique!
Bien sûr, "La mère" n'est pas un roman contemporain. L'auteur, Pearl buck, prix Nobel de littérature en 1938, a vécu presque toute son existence en Chine et a écrit de nombreux romans sur le sujet.
L'histoire de "La mère" est très simple, elle raconte la vie d'une paysanne Chinoise, au fil des jours et de la ronde immuable des saisons, le travail de la terre, les enfants à élever, tout ce travail pour finalement rester pauvre car les champs appartiennent à un propriétaire dont l'agent passe chaque année pour récolter le fruit du travail des paysans, ne leur laissant qu'à peine de quoi subsister.
Malgré la simplicité de ce récit, (il n'y a pas de grande histoire d'amour, pas de folles aventures.), ce personnage de femme est très attachant, on suit avec elle les heurs et malheurs de sa vie, les petites joies, les chagrins et les drames.
Pour moi, c'est un grand roman, que j'ai relu avec énormément de plaisir.
Les éditions
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La mère [Texte imprimé], roman Pearl Buck trad. de l'américain par Germaine Delamain
de Buck, Pearl Delamain, Germaine (Traducteur)
Stock / Nouveau Cabinet cosmopolite.
ISBN : 9782234047624 ; 13,40 € ; 01/04/1997 ; 243 p. ; Broché -
La Mère de Pearl Sydenstricker Buck
de Buck, Pearl
le Livre de poche
ISBN : 9782253006220 ; 7,40 € ; 01/07/1971 ; 222 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (6)
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Une vie
Critique de Homo.Libris (Paris, Inscrit le 17 avril 2011, 58 ans) - 2 août 2017
Avec cependant toujours le même reproche à de nombreux auteurs américains. Le roman reste naturaliste, l'auteur ne s'implique pas vraiment dans son histoire.
Je pense à mes grands-mères, ouvrière et paysanne, et à leurs mères avant elles, qui ont dû vivre cette vie...
Chine, avant la Révolution Culturelle …
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 3 novembre 2013
Pearl Buck, c’est la Chine. Et pas celle que nous connaissons. Non, c’est la Chine d’avant Mao. Un témoignage inestimable. Née aux Etats-Unis, elle est très vite emmenée par ses parents en Chine – elle a trois mois ! – par ses parents, missionnaires presbytériens. A l’âge de trois mois c'est-à-dire en … 1892 ! Quand elle écrit « La mère », elle a quitté la Chine six ou sept ans auparavant, pour le Japon, et elle revient aux Etats-Unis. Je dois reconnaître que tout ceci donne le vertige !
Du coup, nous parlons d’un écrivain plutôt du début XXème siècle et les idées développées sont en rapport. Elles peuvent apparaître datées, un peu poussiéreuses … Elles sont sûrement datées, c’est vrai, mais magnifiques, c’est sûr aussi. Quant à l’écriture, elle est simple, à l’image de l’histoire racontée : la vie simple d’une femme simple. D’une femme, non. D’une mère plutôt. Et ce n’est pas un distinguo pour rire !
La mère en question vit à la campagne, dans les conditions où les paysans y vivaient, en Chine, début XXème siècle comme au XIXème ou XVIIIème certainement. Née à la campagne, elle sait qu’elle y mourra, enchaînée à sa terre, avec pour principal rôle de mettre au monde des enfants. Une mère, on vous l’a dit.
Et cette mère n’est pas gâtée. Son mari, homme superficiel et de peu de courage, va l’abandonner avec trois enfants et la laisser se débrouiller avec la terre à cultiver, le propriétaire des terres à payer, les enfants à nourrir et élever … On comprend bien qu’il ne s’agit pas d’un roman « glamour » !
Histoire dure donc, mais surtout témoignage terrible de ce qu’était la vie d’une femme dans la campagne chinoise avant la Révolution Culturelle. J’ai bien écrit « était ». Sans être certain de ce qu’elle a pu devenir cette vie …
« La vieille revenait de si loin que ses enfants lui avaient acheté le meilleur cercueil possible et le tenaient tout prêt. Mais elle était si résistante qu'elle avait usé deux costumes destinés à son ensevelissement. La mère en était heureuse. Dans le bourg cette longue vie qui ne voulait pas finir devenait sujet à plaisanterie. Selon la coutume de la contrée, l'aïeule portait, sous sa veste bleue, une casaque rouge, que sa bru lui avait faite pour l'enterrer. La vieille était parvenue à user la première, à la réduire en loques, si bien qu'incommodée elle avait dû se plaindre à la mère afin d'en obtenir une neuve, qu'elle revêtit joyeusement. Si on lui criait à présent : "Êtes-vous encore de ce monde, bonne vieille?" Elle répondait de sa petite voix flûtée : "Oui, je suis dans mes beaux vêtements mortuaires. Je les use, et qui sait combien j'en userai encore!" »
Dans la dernière partie on voit poindre, d’une manière terrible, la montée en puissance de l’idée communiste. Un témoignage je vous dis …
une merveille !
Critique de Som Lang (Ecrouves, Inscrit le 28 octobre 2011, 51 ans) - 7 juin 2012
Ce livre est d'une simplicité merveilleuse. Le personnage n'a pas de nom, seulement "La Mère". C'est le récit de la vie d'une paysanne chinoise, simple et maladroite, humiliée par un mari lâche et qui la quitte, par des villageois qui se nourrissent de la souffrance des autres.
Elle lutte, La Mère, pour elle, pour ses enfants, dans cette Chine ancestrale finissante et qui voit apparaître les prémices de la Révolution culturelle.
L'air de rien, Pearl Buck dresse un portrait réaliste, et souvent tendre d'une Chine qui vacille. C'est magistral !
Je me demande souvent pourquoi les écrivains contemporains n'atteignent pas cette qualité
A compléter, du même auteur : " vent d'est, vent d'ouest", "Pivoine", "le pavillon d'or", "La première femme de yuan" et surtout "l'exilée", qui est presque l'autobiographie du prix Nobel 1938.
LIVRE MAGNIFIQUE
Critique de Nickie (, Inscrite le 14 mars 2004, 63 ans) - 1 mai 2009
Un chef d'oeuvre à l'écriture parfaite et sans mots inutilement compliqués (les écrivains de talent n'en ont pas besoin..);
Les premières pages de ce roman sont un peu plus lentes que son autre roman "la terre chinoise" mais assez rapidement quand même l'histoire s'accélère et après sa lecture il n'est pas possible d'oublier totalement le destin de cette femme, qui de près ou de loin ressemble à celui de milliers de femmes de par le monde;
La douce lueur d'une humble vie
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 10 septembre 2006
Je ne raconterai pas toute l'histoire mais les thèmes tournent autour de la vie paysanne, de l'ignorance, la superstition, la montée du communisme et la joie de mettre au monde une nouvelle vie qui vient consoler de la perte d'êtres chers.
Est-il besoin de préciser que l'écriture de Pearl Buck (prix Nobel de littérature en 1938) est tout ce qu'il y a d'admirable dans sa simplicité et son pouvoir d'évocation de la vie paysanne en Chine. La dureté de cette vie mais aussi ses joies simples et lumineuses m'a bouleversée. J'ai quitté ce livre avec regret en me disant que parfois dans la vie, on reçoit des cadeaux inattendus, et pour moi, ce cadeau, c'est d'avoir pu trouver ce livre et l'ouvrir, m'y plonger avec délice. Un livre inoubliable qui est un hymne a la vie malgré toutes les souffrances et l'amertume qu'elle peut parfois nous apporter. Admirable !
"Toutefois, lorsqu'elle eut travaillé la terre un moment, la douce brise d'automne souffla dans son coeur agité et le rafraîchit a son insu. Les feuilles qui tombaient, le flanc brun des montagnes, dépouillé de la verdure de l'été, le ciel gris et le cri lointain des oies sauvages volant vers le sud, le pays paisible, toute la tranquille mélancolie de l'année finissante pénètrèrent son âme sans qu'elle s'en doutât et la rendirent de nouveau bonne. Et pendant que sa main éparpillait le blé d'hiver dans la terre molle et bien cultivée, elle redevint sereine et se souvint qu'elle aimait cet homme, dont le visage rieur lui apparut et l'émut."
Un roman universel !
Critique de Rosemillenium (, Inscrite le 4 mars 2006, 71 ans) - 9 mars 2006
Au travers de l'histoire de cette paysanne Chinoise, toutes les "mères" se reconnaissent et se retrouvent. Peu importe les différences de nationalité ou de culture, les joies, les peines, les souffrances, les espérances sont les mêmes pour toutes les mères.
Il s'agit là vraiment d'un grand roman à lire et à relire !
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