Du temps où j'étais mac de Iceberg Slim
(The naked soul of Iceberg Slim)
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Manifeste glamour
Par son charme vénéneux et dérangeant, Robert Beck a toute sa vie agacé et épouvanté bien des âmes. Nombreux ont été ces malappris qui ont snobé « Iceberg Slim » en changeant de trottoir lorsqu'il apparaissait en pensant peut-être que l'herbe ne repoussait pas sous son pied et qu'il serait damné pour son comportement parfois ignoble, et pourtant, Slim a convaincu nombre de ces penseurs et éminences des hautes-sphères même si ces autres l'ignoraient tout à fait.
Robert mate et inspecte si des fois il n'y aurait pas matière à réfléchir (ou alors à faire de l'argent, si la réponse est négative), et nous sommes tout ouïe parce que ce qui frappe d'abord chez celui que la rue avait aussi un moment surnommé Satan, c'est sa sincérité et ses goûts de luxe le portant constamment à réclamer le meilleur, et même encore davantage.
Et comme il nous le signale dans cette suite de Pimp intitulée THE NAKED SOUL OF ICEBERG SLIM où il s'amuse à débusquer les motifs et raisons de l'injustice profonde qui l'ont poussé à exercer un métier somme toute ingrat, il n'a jamais menti que pour sauver sa peau. Je ne veux pas résumer le livre - moi-même je déteste ces lecteurs académiques qui croient apporter la culture au bon peuple en lui disant ce qu'il faut penser – mais en tant qu'homme, Robert Beck alias Iceberg Slim est resté sincère pour l'essentiel. On rit avec lui lorsqu'il se moque de ces Black Panthers quelque peu sourds à sa mission, on compatit lorsqu'il nous dit souffrir de tous ces Oncle Tom confiants dans la bonne marche du monde, on donne avec lui ces 10 cents à ce frère éploré...
En dépit de sa phobie anti-blancs et de ses sempiternelles récriminations visant à démontrer que c'est de la faute du voisin (ainsi qu'à mettre en cause un système dont il a pourtant été un parfait rouage), malgré les récriminations de ces truies et gorets beaucoup plus diplômés que lui qui ne voyaient en Iceberg qu'un sale type de plus, malgré l'adoration de tous ces petits blancs et aussi de ces rappers un peu simplets, il faut bien dire que Slim a toujours gardé la tête haute en gardant le cap.
On devrait presque conseiller son œuvre à étudier au scolaire, si toutefois il n'y avait pas dedans tant de ces professeurs hautains et stériles...
Quelques mots de l'auteur:
"Un milliard de bombes sexuelles roses, dorées et d'albâtre infestent les panneaux publicitaires et nos écrans de télé. On nous fait gober que la femme blanche est la quintessence universelle de la beauté et un idéal sexuel."
"Les voix vulgaires d'hommes pleins de manière au teint olivâtre et les couinements avinés de leurs gonzesses aux cheveux blond décoloré faisaient vibrer l'embarcation aux lignes pures."
Les éditions
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Du temps où j'étais mac [Texte imprimé], roman Iceberg Slim traduit de l'anglais (États-Unis) par Clélia Laventure
de Iceberg Slim, Laventure, Clélia (Traducteur)
Points / Points (Paris)
ISBN : 9782757860670 ; EUR 6,50 ; 26/01/2017 ; 192 p. ; Poche
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