Sa Majesté des Mouches de William Golding

Sa Majesté des Mouches de William Golding
( Lord of the Flies)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par ALF, le 17 avril 2004 (Ondres (40), Inscrit le 13 mars 2004, 44 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 33 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 179ème position).
Visites : 27 787  (depuis Novembre 2007)

Ile paradisiaque et régression sociale, la nuit affronte le jour

Quelque part dans l’immensité de l’océan, un avion transportant de jeunes écoliers anglais s’écrase, par chance à quelque lieues d’un paradis tropical, absolument désert… Passés les premiers pleurs et leurs rêves d’une Ile Au Trésor proche des descriptions envoûtantes de Stevenson, les enfants vont vite comprendre qu’ils sont bien trop peu nombreux et trop faibles physiquement pour bâtir un semblant de village, ils devront donc se focaliser uniquement sur un objectif prioritaire qu’ils ont hélas du mal à clairement définir. Deux clans vont alors se former : ceux des optimistes qui, emmenés par Ralph, veulent mobiliser les efforts de tous pour entretenir un feu visible par les bateaux pouvant éventuellement passer au large, et ceux des résignés qui à l’instar de leur meneur Jack désirent tuer les animaux de la forêt dans le but (dans un premier temps) de les manger. Si tous les enfants sans exception s’avèrent traumatisés par un monstre imaginaire et rongés par la faim, seul le groupe des chasseurs va progressivement retrouver des instincts particulièrement primitifs que notre monde civilisé pensait à tort avoir oublié depuis la nuit des temps : violence verbale et menaces, puis meurtre rituel et enfin chasse à l’Homme sur une île coupée de toute présence salvatrice, le tout sur un fond de luttes tribales et de quête de suprématie. Alors oui, on pourrait regretter la fin un peu simpliste accordée par l’auteur ainsi qu’un léger manque d’originalité. Certains ont même été jusqu’à voir dans ce livre une critique conservatrice de la génération hippie naissante des années 50, mais William Golding s’est constamment défendu en affirmant ne pas vouloir stigmatiser la jeunesse de l’époque, pourtant redoutée pour son aveuglement et des aspirations révolutionnaires en faveur d’une suppression de toutes les lois et les règles existantes dans nos sociétés modernes. Un livre à recommander chaudement aux utopistes qui persistent à croire que le fossé est large entre anarchie et totalitarisme, mais aussi à tous ceux intéressés par le développement des civilisations les plus rudimentaires …

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Pas ennuyeux mais presque

5 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 5 novembre 2019

Après un accident d’avion, des collégiens britanniques se retrouvent seuls, sans adultes, sur une île du Pacifique. De ces quelques dizaines d’enfants, deux leaders se dégagent : Ralph et Jack, et deux clans qui vont s’opposer tout ax long du récit : les gardiens du feu et les chasseurs.
L’idée de départ est bonne mais elle est basiquement mal exploitée par Golding dans un style plat, peu attrayant. Bref, une lecture de ce roman - dont on a beaucoup parlé portant – pas vraiment ennuyeuse mais presque …

Une utopie qui tourne mal

6 étoiles

Critique de Seb (, Inscrit le 24 août 2010, 47 ans) - 5 mars 2017

Parce que le cadre est idyllique et parce que les protagonistes sont des enfants on pourrait croire qu'il s'agisse d'un livre pour collégiens. Et bien non, c'est mal connaître l'auteur et son idéologie. Le livre connaît quelques longueurs que les dernières pages tempèrent. Les leçons de vie et les morales qui s'en échappent sont toujours d'actualité et proches de celles décrites par Hobbes : "à l'état de pure nature, l'homme est un loup pour l'homme". A lire donc et pour rester sur le même thème je vous conseille "l'année de l'île" de Antony Ansquer, plus contemporain.

Survie sur une île

8 étoiles

Critique de Alceste2 (, Inscrit le 26 février 2016, 26 ans) - 26 février 2016

Un avion transportant un groupe d'ados anglais s'écrase sur une île à l'apparence déserte. Seuls les enfants survivent à ce terrible crash. Ils doivent dès lors se débrouiller pour s'adapter à ce nouvel environnement hostile. William Golding nous livre un récit qui nous évoque la fragilité d'une civilisation ainsi que la fragilité avec laquelle celle-ci peut retomber dans la violence et la sauvagerie. Tout au long du livre le lecteur est plongé dans l'univers de la chasse, où seuls les plus forts règnent.
Un livre à lire pour les amoureux d'aventures !

Pauvres enfants...

7 étoiles

Critique de Lecassin (Saint Médard en Jalles, Inscrit le 2 mars 2012, 68 ans) - 6 mars 2014

William Golding : un auteur anglais nobélisé en 1983 et que je découvre à ce moment là…

« Sa majesté des mouches », mon premier roman de Golding, évidemment, devrais-je dire tant le sujet est accrocheur. Imaginez donc : un avion s’écrase sur une île déserte alors qu’il transporte en Australie des garçons issus de la classe privilégiée anglaise. Ils seront tous rescapés, quand l’équipage et les adultes accompagnants mourront tous…

Une société s’organise autour des valeurs qui leur ont été inculquées avant le crash : un régime « démocratique » dont Ralph est immédiatement reconnu comme le chef et qui se fera aider par Porcinet, le plus intelligent de la bande, mais aussi le plus moqué du fait de son obésité et sa myopie. De son asthme, aussi...
Tout semble fonctionner pour le mieux, avec le secret espoir de voir un bateau stopper pour les secourir. Ils décident d’entretenir jour et nuit un grand feu, visible du large. C’est compter sans l’ambition démesurée de Jack Merridew, autoritaire et agressif, de s’emparer du pouvoir… C’est le conflit, il y aura des morts dans cette société qui peu à peu retourne à une organisation primitive, quasi sauvage… le totem de Jack Merridew n’est-il pas une tête de cochon sauvage au bout d’une pique ? Sa Majesté des mouches, comme il l’appelle…

Un livre, paru en 1954 et qui est souvent rangé au rayon de la littérature jeunesse. Il n’en est rien : c’est un livre dur et perturbant pour qui le lirait au premier degré, n’entrant que dans la forme…
Un livre néanmoins à lire dans le sens où William Golding nous met en garde contre la pensée qui consiste à prétendre que ce qui est acquis en matière d’organisation humaine l’est pour toujours. Alors qu’ici on voit bien que le retour à la barbarie n’est pas à exclure, quand les circonstances s’y prêtent… et ce, malgré une excellente éducation comme c’est le cas de ces collégiens anglais, so british, au départ…

Retour à l'aube de l'humanité

7 étoiles

Critique de Momoshaouse (, Inscrit le 15 avril 2011, 40 ans) - 21 août 2013

Idée intéressante celle de voir comment un groupe d'enfants, laissés à eux-mêmes, réussissent à se débrouiller et vivre en société dans une île déserte. Le constat est frappant : c'est un retour à l'aube de l'humanité où devient chef qui possède un objet "magique" (la conque) et qui est le plus fort (les grands, Jack et Ralph). Dommage pour les personnages stigmatisés : l'enfant un peu gros, intelligent mais bouc émissaire, les petits qui ne font rien, les jumeaux inséparables, le chef gentil, celui méchant,... Si la fin n'en est pas réellement une (on aimerait que l'auteur nous en dise un peu plus) on reste tout de même captivé par l'histoire, qui cependant aujourd’hui a mal vieilli. Plutôt un livre scolaire.

la loi du plus fort

8 étoiles

Critique de Paquerette01 (Chambly, Inscrite le 11 juillet 2008, 53 ans) - 1 mars 2012

L'homme diplomate et respectueux sera-t-il plus fort que l'homme despotique et autoritaire pour la quête du pouvoir et le maintien de l'équilibre d'une société?
C'est le thème de ce livre allégorique très riche de sens.

Un livre qui dérange...

7 étoiles

Critique de Peguy (Bruxelles, Inscrite le 10 novembre 2011, 27 ans) - 8 janvier 2012

Oui, c'est le terme, un livre qui dérange... et alarmant. On est peu souvent habitué à voir des enfants, qui sont symboles de l'innocence, la naïveté, devenir de cruels barbares sans foi ni loi.
Car ce livre n'est rien d'autre que le constat de la vraie vie. Remettons-nous un peu dans le contexte, l'après-guerre, les hommes et les femmes détruits, dévastés, saccagés, perturbés, ils viennent de "découvrir" ou "redécouvrir" les horreurs de la guerre, qui sont avant tout les horreurs de l'homme.

A vrai dire, malgré le Prix Nobel, jamais je n'aurais lu le livre de mon plein gré, c'est une lecture scolaire. Donc, peut-être que cette contrainte influencerait mon jugement.

C'est un roman construit sur des oppositions. Tout d'abord dans le titre « Sa Majesté des Mouches » évoque à la fois la noblesse, la possession d'un royaume et de par les mouches, une connotation plus négative, le dégoût, la saleté, la mort (référence à Belzébuth dans la Bible). Puis, pour moi, rien que le titre n'inspirait pas à la lecture. J'ai commencé le livre sans grand enthousiasme (pourtant j'en suis sortie transformée), puis, je ne voyais pas le rapport avec le titre. C'est seulement vers les trois quarts que l'on découvre la signification du titre, alors, ça peut sembler long, patience.
Puis l'opposition entre la situation et le décor, entre la barbarie, la cruauté, le comportement sauvage et primitif des enfants et l'île paradisiaque, pleine de ressources, accueillante (qui, plus tard, va se transformer en enfer, une île en feu).
L'opposition entre le groupe de Jack et de Ralph est aussi à noter, qui l'opposition entre la civilisation et la barbarie.

Bon voila, dans ce roman, W. Golding nous livre un message bien noir qui est accentué à la fin (pas une once d'espoir). En effet, lorsque les marins retrouvent les gamins abandonnés sur leur île, ils vont quitter un enfer pour un autre, la guerre.

Je trouve que l'intrigue, l'aventure, l'histoire avance péniblement surtout au début, ce sont des enfants rescapés d'un crash, on décrit leur vie, pour moi rien d'intéressant ni de particulier. Au contraire, l'action, toute l'action se précipite à la fin. Les chefs de deux clans s'opposent, la tension monte, les événements s'enchainent.

Bon, j'ai pas trop accroché au style, un peu lourd et indigeste, surtout cela ne concorde pas trop avec le parler des enfants ; des descriptions d'adultes, de connaisseur qui côtoient les dialogues de gamins, cherchez l'erreur.

En somme, un roman qui ne m'a pas vraiment procuré un grand plaisir de lecture mais qui m'a surtout ouvert les yeux et qui nous (la nature humaine) remet en cause.

W.Golding a très bien réussi son oeuvre, masquer un « message » psychologique derrière cette aventure. Je reconnais et respecte le travail de l'auteur mais malheureusement j'ai apprécié sans plus, le livre ne m'"emporte" pas. Je ne saurai donc l'apprécier à sa juste valeur (je me mets quand même trois étoiles et demi pour la recherche d'idées dans le livre, eh oui, c'était une première pour l'époque).

Un autre point, j'ai découvert un peu la vie des enfants à l'époque de l'auteur (quelque allusions dans les dialogues).

En somme, je conseille « Sa Majesté des Mouches », un opus à lire pour sa culture, très intéressant du point de vue historique, psychologique mais à mon goût peu « divertissant ».

Comme quoi les hommes ont toujours besoin de se placer sous une entité supérieure, les dieux, les idoles,... Et puis les rites, la chanson guerrière, « leurs visages peinturlurés » qui leur permet de ne pas éprouver de honte à leurs actes, de se cacher de son humanité.

J'ai été toute chamboulée par les morts de deux enfants (celui avec les lunettes et le renfermé taciturne), des gamins laissés à eux-même qui s'entre-tuent, qui arrivent à se confronter, se séparent en deux clans distincts militant pour des idées, des organisations différents. Je me disais que non, c'était impossible de tuer un camarade sans éprouver le moindre remords, honte.

Bref un livre truffé de symboles à condition de le lire au second degré.

Notre humanité est -elle un émail fragile ?

10 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 28 octobre 2011

J'ai lu ce livre très jeune et il m'a profondément bouleversée !
Au point de n'avoir pas pu le relire, mais d'en avoir "imposé" -si tant est que cela est possible - à mes deux enfants qui en sont sortis profondément marqués !
Pendant combien de temps sommes-nous capables de garder nos valeurs ? Enfants ou adultes : sans doute, l'adulte peut-il durer un peu plus longtemps ....
Mais quelle cruauté quand la loi du plus fort arrive à s'imposer !
Pourquoi la religiosité doit-elle conditionner l'être humain ? Une société sans règles, sans contrôle est-elle non viable ? Est ce la mort de la notion d'anarchie ?
L'enfant est cruel naturellement, l'adulte est bardé de conventions (je n'aime pas JJ Rousseau).
Plusieurs critiques font état d'un côté d'écriture vieillot : je ne sais pas....
Mais je recommande la lecture de livre et peut être vais-je réussir à le relire: c'est débile quand je pense à toutes les horreurs que j'ai lues depuis, est-ce parce que ce sont des enfants les protagonistes ?
Un livre dérangeant : heureusement, ça existe !

Universel, mais plutôt vieillot

5 étoiles

Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 43 ans) - 19 octobre 2011

4e de couverture : Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ses règles et ses cruautés.

Mon avis : Une allégorie sur le comportement de l'homme en l'absence de règles et de lois. Bien que le thème soit assez universel pour traverser les âges, l'écriture n'en donne malheureusement pas l'impression. Elle sonne un peu vieillotte, parfois un peu mélangeante. Outre cela, l'histoire prend un certain temps à décoller et lorsque le changement chez les garçons se présente, il semble brusque, moins crédible. De plus, beaucoup de temps passe sur la description de l'île ; descriptions redondantes qui n'apportent pas grand chose au texte.

Outre cela, j'ai bien aimé l'utilisation de la peinture pour masquer le visage des enfants sauvages. Ce masque qu'ils posent sur leur visage, chassant leur humanité, leurs petits rites et normes de société anglaise. Et peu à peu, les tenants d'une image démocratique tombent vers la sauvagerie et la cruauté, sans se soucier du reste.

Comme d'autres lecteurs avant moi, une portion de mon agacement vient de l'âge du texte. Depuis cette époque, bon nombre d'histoires à saveur similaire sont apparues, plus réussies, plus intéressantes. Ça n'enlève rien à l'impact qu'a dû avoir ce texte à l'époque, mais en ce qui concerne mon intérêt de lecture, malheureusement si.

Sa Majesté des Mouches

9 étoiles

Critique de Exarkun1979 (Montréal, Inscrit le 8 septembre 2008, 45 ans) - 8 août 2011

Très belle critique de la société humaine. L'être humain est un animal qui obéit à ses pulsions d'abord et avant tout. Et que dire du dernier chapitre et du regard de Ralph envers l'île. Un livre très intelligent.

Déçu

7 étoiles

Critique de Mleveteau (, Inscrit le 20 juin 2010, 35 ans) - 16 mars 2011

Bon livre, l'idée de départ est vraiment bonne mais je la trouve mal exploitée. Pour autant, j'ai été curieux de voir les réactions de ces enfants qui deviennent malgré eux des adultes. Le choix entre l'espoir du retour et l'installation synonyme de sauvagerie est intéressant mais on y croit peu. L'atmosphère est lourde et angoissante mais au final je suis déçu.

Quand la guerre des boutons vire à la guerre du feu…

9 étoiles

Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 13 mai 2010

Sur un scénario très bien construit, avec une tension allant crescendo, et loin des clichés habituels propres à ce genre d’histoire, l’auteur démontre avec force que l’Homme n’attend pas forcément l’âge adulte pour perdre son innocence. L’enfant, livré à lui-même, peut parfois faire preuve d’une cruauté sans nom voire pire que celle de l’adulte.

Ce roman est aussi un ÉLOGE DE LA TRANSMISSION qui doit nous préserver de la barbarie, jamais bien loin malgré notre prétention à nous dire « civilisés ». Il ne suffit pas d’être né dans un monde dit civilisé (en l’occurrence ici, l’Angleterre) si l’on n’en a pas reçu les enseignements, car les « gènes de la civilisation » n’existent pas dans l'ADN humain…

Ce sont en permanence deux visions du monde qui s’affrontent :

- d’un côté, la civilisation et la raison, représentée par Ralph et Porcinet, qui s’efforcent tant bien que mal d'instaurer un semblant de démocratie à l’aide de la conque, ce beau coquillage fragile, et de maintenir le feu pour alerter les bateaux de passage.

- de l’autre, la barbarie et l’instinct, représentée par Jack, qui veut juste être le chef, « s’amuser » et chasser « à la sauvage » en oubliant le monde des adultes, et le crâne de cochon sauvage, double inversé morbide et ricanant de la conque.

C’est autant passionnant qu’effrayant, et on se laisse complètement envoûter par ce conte noir sous le soleil, glissant lentement et inéluctablement vers la folie sanguinolente… Mon seul bémol concernerait les descriptions parfois trop longues, mais qui ne gâchent en rien l’impression laissée par cette œuvre puissante dans la lignée de « Au cœur des ténèbres » de Conrad. Bref, un livre culte qui vous marquera à jamais et qui d’ailleurs mériterait d’être enseigné dans les collèges !

Le bien et le mal en nous

8 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 26 avril 2010

La trame est classique : un avion transportant plusieurs jeunes garçons s’échoue sur une île déserte sans adultes vivants, ils vont devoir apprendre à survivre par eux-mêmes, sans cadres. Le fossé entre eux se creusera de plus en plus et le groupe se séparera en deux clans (les civilisés et les sauvages).

Je crois que l’histoire aurait pu fonctionner pareillement avec des adultes, seulement qu’avec des enfants, c’est plus fort. On connaît tous la légendaire innocence et cruauté des enfants ! C’est un livre avec un bon climat, avec une histoire que j’ai facilement immergé, bien que j’ai trouvé les personnages trop linéaires. C’est un classique, mais les opinons sur ce livre semble mitigées. Je le conseille aux curieux.

La théorie du plus fort

6 étoiles

Critique de Vero911 (, Inscrite le 23 janvier 2010, 37 ans) - 31 janvier 2010

Rescapés d'un accident aérien, des enfants se retrouvent isolés sur une île déserte. On assistera dans ce roman à la création de 2 groupes et de 2 modes de fonctionnement totalement opposés. L'un se veut pacifique et met en avant la diplomatie, l'autre est basé sur la force et la violence.

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et j'avoue, du mal à finir le livre. Cependant, je ne peux nier que ce roman est une critique des schémas sociaux (la loi du plus fort) mise au niveau des enfants.
Que se passe-t-il quand un groupe d'enfants doit apprendre à se gérer, quelle est la méthode de survie qui dominera ? Même si je n'ai pas beaucoup apprécié, je lui relève une qualité, à savoir, quelle est l'incidence des schémas sociaux sur le comportement de la population.

Survie, société, folie et plus, si affinité ...

8 étoiles

Critique de Edgar Labelette (, Inscrit le 30 juillet 2009, 43 ans) - 20 août 2009

Le sujet est un classique et pourtant toujours aussi passionnant : la survie sur une île déserte. La variante intéressante, c'est les enfants, livrés à eux-mêmes, ils ont des perceptions et des limites bien différentes que celles des adultes. Le décor est planté.

J'ai moi-même été un Robinson en herbe et c'est certainement là que se trouve la source du plaisir procuré par la lecture de ce récit. J'ai particulièrement apprécié l'ambiance tortueuse et tribale qui monte tout au long de l'histoire. Un microcosme où la nature humaine se dévoile facette après facette.

Si le sujet vous titille, n'hésitez pas à le lire, vous êtes sur la bonne piste.

Insipide

4 étoiles

Critique de Jolan (, Inscrit le 24 octobre 2008, 32 ans) - 25 octobre 2008

Je ne saurais trouver meilleur qualificatif. Pas un seul instant, je n'ai éprouvé d'empathie pour les personnages. L'expression est délayée ; le récit alourdi par de trop nombreuses descriptions qui cassent incessamment le rythme.

Quant à l'intrigue - si intrigue il y a, elle est presque sans intérêt. Toutefois, je ne pense pas que l'intrigue ait été la préoccupation principale de Golding durant la rédaction de ce récit.

Finalement, c'est la "morale" qui prédomine. "Morale" qui n'est ni plus ni moins - selon moi - qu'une éloge de notre bon vieux système "civilisé" occidental. En résumé, des hommes - ici des enfants, débridés par l'absence de règles sociétales pour encadrer leurs agissements, reviennent à l'état de bête. Bref, rien de bien novateur.

En résumé, un ouvrage médiocre.

Parabole de la vie en société

5 étoiles

Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 28 octobre 2007

Un groupe d'enfants se retrouve isolé sur une île à la suite d'un accident d'avion. Passé le bonheur de jouer sur la plage, des baignades et des bêtises d'enfants, bientôt l'obligation naturelle d'établir des règles voit le jour; c'est ainsi que Ralph, accompagné de son bras droit Porcinet va devenir le chef.
Devenus de véritables Robinson, les enfants se réunissent régulièrement à l'appel de Ralph et de sa conque fédératrice, du moins au départ car très vite Jack va former un groupe de chasseurs et contester la suprématie de Ralph.
Le groupe d'enfants va alors se scinder et la belle entente du départ se transformer en une sorte de guerre retranchée où la loi du plus fort est établie comme règle unique.

Mon avis: Un roman intéressant qui traite de la vie en société mais aussi des rapports de force qui régissent nos vies. Une belle parabole sur les fragilités des démocraties et sur les méthodes pour établir le pouvoir; dommage que dans ce livre, la crédibilité de fond ne soit pas au rendez-vous. Il y a en effet trop d'incohérences de temps, d'espace etc....mais l'ensemble est tout de même assez agréable.

Mal exploité

4 étoiles

Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 41 ans) - 16 août 2006

Je n'ai pas trop accroché à cette histoire allégorique de garçons perdus sur une île retournant à l'état de sauvages, peu vraisemblable à mon goût. Le récit aurait gagné à plus de suspens et de rebondissements (cela n'aurait pas été trop dur à faire). Un récit dont le principal souci des héros est de savoir si le feu sur la montagne est allumé, et de sermonner les chasseurs qui ne s'en occupent pas (sur ce point, les réflexions de Ralph et de Porcinet sont incalculables).

En outre ces réflexions, stupides pour la plupart et exprimées en langage très approximatif, sont le plus souvent source de confusion pour le lecteur et deviennent à la longue vraiment irritantes à lire. De même que les descriptions interminables et inutiles de divers éléments comme le climat, les roches, le soleil, la forêt, les arbres,... jalonnant le récit. Visiblement, le jury du prix Nobel ne recherche pas de grandes qualités formelles.

L'île aux enfants sauvages

8 étoiles

Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 17 mai 2006

Ce livre m'intriguait depuis un certain temps. BEE le mentionne dans son "Lunar Park" et j'ai décidé d'en avoir le coeur net et de le lire. Je n'ai pas été déçue. Cette histoire d'une bande d'enfants échoués sur une île déserte sans adultes est captivante. Au début, la bonne entente et la coopération règne mais tout se dégrade peu à peu et deux groupes se forment et s'affrontent. Je ne résumerai pas l'histoire mais je vous dirai que ce livre est à la hauteur de sa réputation.
Les personnages sont plus qu'attachants et leurs différents caractères sont bien marqués. Ralph le raisonnable, Piggy l'intellectuel froussard, Simon le courageux, Jack le guerrier et Roger le sournois. J'ai été bouleversée par la mort de Simon et de Piggy. La tension et le climat de violence qui s'installent peu à peu rendent la lecture passionnante. Les instincts primitifs refont surface avec une rapidité surprenante. La nécessité de survivre et de se regrouper en clan est un comportement qui a survécu au plus profond de l'être humain depuis des millénaires. Nous avons tous ces instincts primitifs enfouis en nous et ils ne demandent qu'à refaire surface mais les situations le permettant sont plutôt rares dans nos sociétés civilisées.
Ces histoires de survie et de débrouillardise m'ont toujours passionnées et j'ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir.

bien et mouais aussi...

7 étoiles

Critique de Djémsy (Bruxelles, Inscrite le 7 août 2005, 37 ans) - 24 avril 2006

L'histoire est bien et fort réelle... parfois les personnages sont trop attardés dans leurs réactions...

J'aime pas trop le début, on ne sait pas comment ils sont arrivés là... la moquerie sur certains personnages n'est pas necessaire et la fin si attendue par le lecteur aussi (parce qu'il se plonge dans l'histoire pas à cause de l'ennui) est, je trouve, beaucoup trop sommaire et on reste frustré...

Sinon le tout est pas mal ficelé...

Une sauvagerie encore jamais rencontrée!

8 étoiles

Critique de Elyria (, Inscrite le 25 mars 2006, 33 ans) - 29 mars 2006

Cette histoire est éprouvante, vraiment on en sort un peu maboul! Je l'ai lue en été pensant lire l'histoire de gentils petits chenapans jouant les robinsons crusoés en attendant tranquillement des secours mais NON: oppressant car on ne voit pas bien où est le problème: par exemple: le monstre on sait que ce n'est "que" le cadavre d'un pauvre homme parachuté mais pourtant on s'effraie nous-même de la peur des enfants!! Ce qui est le plus angoissant c'est le fait que jamais un danger précis n'est cité pourtant on sent la moiteur de la jungle et la chaleur nous étouffer.

Malsain

5 étoiles

Critique de Missparker (Ixelles, Inscrite le 27 janvier 2006, 42 ans) - 16 février 2006

A vrai dire, je n'ai ni vraiment aimé ni vraiment détesté ce livre. Je l'ai lu jusqu'au bout mais il me laisse une sensation de malaise (et c'est sans doute ce que recherchait l'auteur...). Difficile de décrire les sentiments qu'induit ce bouquin mais ce n'est certes pas de la joie ou du plaisir!! L'ambiance est tellement malsaine!!

Il est néanmoins intéressant de le lire.
Et je suis sûre qu'il va trotter dans ma tête un bon bout de temps...

enfants violents

5 étoiles

Critique de Magicite (Sud-Est, Inscrit le 4 janvier 2006, 46 ans) - 31 janvier 2006

Je dirait plutôt dérangeant que malsain: On parle d'enfant, de la violence brute et dénuée de tous les formatages et tabous sociétaaux. Ici pas de complexité psychologique, l'intrigue en elle-même est plutot inexistante, c'est un microcosme de robinsons qui va toujours plus vers l'état sauvage. Quelques lourdeurs narratives mais surtout une violence trop tape à l'oeil font de ce livre quelque chose somme toute assez ennuyeux. Mais quand même lors de certaines situations, certaines réflexions des protagonistes on ne peut s'empêcher non plus de se dire: "ah c'est vraiment ça, ce quelque chose de sauvage que les enfants ont et que les adultes cachent généralement".

Sur le thème d'enfants robinsons je conseille l'excellent "Deux ans de vacances" de Jules Verne et pour une réflexion sur la violence gratuite des enfants "La nuit des enfants rois" de B. Lenteric.

Malsain...

4 étoiles

Critique de Manumanu55 (Bruxelles, Inscrit le 17 février 2005, 45 ans) - 16 janvier 2006

J'ai lu ce moment il y a quelques temps, et la seule chose dont je me rappelle, c'est des passages malsains, et humiliant pour certains personnages...

Je n'ai pas accroché à ce roman dont on parle souvent en bien pourtant...

Bizarre

humain..trop humain

7 étoiles

Critique de Ulrich (avignon, Inscrit le 29 septembre 2004, 49 ans) - 22 août 2005

La nature humaine se révèle..Le cadre est une île déserte....Des enfants échoués qui pour survivre, annihileront le vivre en société pour revenir aux formes les plus primitives..chasser, le bien et le mal, la nécessité de la croyance, la nécessité du chef, la plus fort qui prime sur la raison... Livre forcément riche d'enseignements..Mais il pourrait tellement paraître déjà vu.. En fait, il ne l'est pas..c'est un premier du genre..puisqu'écrit en 1954. Mais le thème de l'île déserte pour identifier, isoler la nature humaine, je n'y crois plus.... Ce livre a tellement de niveaux de lecture qu'il est accessible aux adolescents aussi bien qu'aux plus âgés d'entre nous ..Un classique..

DÉSOLÉ...

2 étoiles

Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 2 juillet 2005

Désolé, mais je n'ai pas cru une minute à toute l'histoire... qui est vraiment trop invraisemblable...

Les gosses se retrouvent sur une île déserte, livrés à eux mêmes et la seule chose à laquelle ils pensent, c'est de chasser... et puis de se chasser?

Les personnages sont vraiment sans épaisseur et trop et trop vite stéréotypés, on à vraiment l'impression qu'ils se divisent tout de suite en deux clans les bons et les mauvais... chaque clan étant bien entendu convaincu de détenir la vérité...

Donner ce livre à lire à des jeunes de 10-15 à l'école, ne doit vraiment rien leur apprendre, de nos jours il suffit d'allumer la télévision et de regarder le journal pour voir bien pire...
C'est plutôt la lecture de "Si c'est un homme de Primo LEVI que je leur conseillerai... mais bon je ne rédige pas les programmes scolaires...

A rapprocher de "Prisonniers du Paradis" du Finlandais Arto PAASILINNA, qui est beaucoup, mais alors beaucoup, plus amusant et moins "noir", il est vrai qu'ici ce sont des adultes qui se retrouvent sur l'île déserte.


Une société d'enfants

8 étoiles

Critique de Neveroes (Tournai, Inscrit le 28 mai 2005, 35 ans) - 31 mai 2005

J'ai découvert ce roman pour la première fois à l'âge de dix ans et j'en garde un excellent souvenir. Je l'ai relu plus tard et le plaisir a surgi à nouveau, mais peut-être pas pour les mêmes raisons qu'il y a cinq ans.
Golding s'attaque à un sujet récurrent dans la littérature, celui du retour à la vie sauvage et l'émergence de micro-sociétés (lire également "L'Île" de Robert Merle) et réussit à toucher un lectorat jeune et moins jeune en nous contant une véritable aventure humaine dans un cadre de rêve, qui tournera néanmoins au cauchemar.
Un livre indispensable, utile, à lire et à conseiller.

De la nature humaine

9 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 17 mai 2005

Un grand classique de la littérature contemporaine, d’ailleurs au curriculum de nombreuses écoles, surtout en Grande-Bretagne, terre natale de l’auteur nobeliste. Une allégorie féroce pour illustrer comment l’homme est attaché à la société et comment sans ce lien, il régresse à la barbarie. Beaucoup de symbolisme condensé dans ce roman où tous les personnages et les objets sont des représentations d’un trait de nos sociétés.

Seriez-vous du camp des sauvages ou celui des civilisés?

Stupeur et tremblements

7 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 17 mai 2005

J'ai l'oeuvre en deux langues, en français et en anglais, dans le cadre de ma scolarité, et je dois avouer que j'ai été saisi par la lourdeur de l'atmosphère et par la cruauté dont je croyais les enfants dénués, alors que j'en étais un moi-même. J'étais bien naïf...
C'est un roman un peu trop noir pour moi, mais qui vaut bien la peine.

opressant

9 étoiles

Critique de BEE (, Inscrit le 10 avril 2004, 36 ans) - 13 mai 2004

c'est quelques jours après avoir relu ce livre que j'écris cette critique. J'avais eu l'occasion de lire "Sa majesté des mouches" au collège et c'est avec le souvenir d'un bon livre que jai entamé sa relecture. C'est comme si cette fois, la qualité de cette histoire et sa portée symbolique m'avaient jailli au visage. Comment, avec des mots si simples et accessibles, W. Golding parvient-t-il à instaurer un climat aussi ambigü, complexe et opressant? On a envie, à chaque pas que font ces enfants vers le crime, de prendre part à l'histoire car Golding nous présente ici le déroulement de NOTRE histoire, celle de l'humanité, qui se résume à un lent passage de la découverte naïve d'un monde à la haine de l'autre. Ce livre reste donc l'un de mes préférés et je le conseille vivement!!

Merci Stephen King...

8 étoiles

Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 18 avril 2004

J'ai quant à moi découvert ce roman pas plus tard que l'année passée, alors qu'apparemment c'est un livre qui est imposé dans certains cursus scolaires( pourtant le programme de français m'a fait lire Steinbeck, Malraux, Vian, Anouilh, Bazin,... nos profs voulaient donc nous ouvrir l'esprit, mais ont loupé le roman de Golding- que j'aurais préféré à "Vendredi ou la vie sauvage", de Tournier).
Sa lecture m'a été inspirée... par Stephen King, qui , dans "Coeurs perdus en Atlantide"nous présente la rencontre entre un jeune garçon et l'étrange nouveau locataire de sa mère. Celui-ci l'incitera à lire "Sa Majesté des Mouches".
Sitôt King terminé, je suis passée à Golding et je ne l'ai pas regretté un seul instant.
J'ai beaucoup aimé le thème de l'histoire, cet essai pour ces enfants venant de la civilisation de s'adapter dans un monde primitif, et leur lente évolution en véritables sauvages, divisés en deux clans. Mais je suis comme ALF restée un peu sur ma faim quant à la fin du roman, qui me semble un peu expéditive.

angoissant...

8 étoiles

Critique de Folfaerie (, Inscrite le 4 novembre 2002, 55 ans) - 17 avril 2004

Je n'ai pas relu ce roman depuis... le collège ! mais il est resté dans un coin de ma mémoire car je l'avais beaucoup aimé malgré les quelques angoisses qu'il m'a occasionnée. Je crois surtout que c'est le fait que ce soit des enfants qui se montrent aussi cruels, avides même de sang et de mort, qui m'avait particulièrement frappée. Et quelle déception que cette tentative avortée de créer un monde meilleur. Bien des années plus tard, j'ai repensé à ce roman en lisant quelques lignes de Jim Harrison, qui disait, pour résumer, qu'en grattant un peu le vernis civilisé de l'homme c'est l'être primitif qui ressurgit... Je resterai donc sur ma (bonne) première impression, confortée par la critique d'ALF, et encourage vivement ceux qui ne connaîtraient pas encore à se laisser tenter.

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